La route nationale 102 est définie en 1824 comme la route « de Viviers à Clermont par le Puy » ; d'une longueur de 166,027 km[1], sa répartition par département est la suivante :
Le décret no 2005-1499 du conserve cette route dans le domaine routier national au titre de la liaison entre les autoroutes A75 et A7[4].
Le , le tracé de la RN 102 a été modifié en Haute-Loire :
le tronçon entre Coubladour, à Loudes, et le centre-ville du Puy-en-Velay, a été déclassé. Il se dénomme RD 902 entre Coubladour et Espaly-Saint-Marcel, et D 2 dans la commune du Puy-en-Velay ;
en contrepartie, l'État a repris la gestion de la section appartenant jusqu'alors à la RD 906, entre Coubladour et Le Fangeas, à Cussac-sur-Loire. Cette opération s'est effectuée dans le cadre de l'ouverture du contournement de la RN 88 du Puy-en-Velay, il s'agit alors d'avoir une meilleure continuité logique d'itinéraire de la RN 102, en évitant le centre-ville du Puy[5].
La loi n° 2022-217 du 21 février 2022 prévoit le transfert des routes nationales aux collectivités volontaires. Les nationales 102 et 2102 (ancien tronçon résiduel de la N102 à Cohade) seront mise à disposition en intégralité à la région Auvergne-Rhône-Alpes. Initialement prévu le 1er janvier 2024[6], la mise à disposition se fera le [7]
Déviations aménagées
Déviation de Largelier (commune de Cohade), mise en service en 2005, 3 km[8].
Déviation de Brioude et de Vieille-Brioude, mise en service en 1998. L'ancien tracé a été déclassé en route départementale (RD 912). La déviation de la RN 102 à hauteur de Brioude a été évoquée par un sénateur, Jean-Paul Chambriard, en 1989[9].
Déviation de Labégude. L'ancien tracé a été déclassé (RD 578c et RD 578).
La route nationale 102 est gérée par la Direction interdépartementale des Routes (DIR) Massif central entre Lempdes-sur-Allagnon et Alba-la-Romaine[10], puis par la DIR Centre-Est jusqu'à Montélimar[11].
Un aménagement qualitatif est prévu entre Brioude et Le Puy et entre Pradelles et Montélimar.
Des créneaux de dépassement à 3 voies sont à l'étude au Sud-Est d'Aubenas afin de faciliter aux automobilistes le dépassement des véhicules lourds nombreux sur cette route.
Des aires de repos sont implantées en divers points donnant parfois accès à une station service et/ou un restaurant.
Déviations projetées : Arvant, Saint-Georges-d'Aurac, Le Teil.
Des créneaux de dépassement sont projetés dans les montées du col de Fix-Saint-Geneys.
De la même manière, les élus locaux poussent pour la création de nouveaux créneaux de dépassement sur le tronc commun avec la RN 88. Depuis de longues années, la construction d'un rond-point est attendu au col du Rayol, à Pradelles.
Déviation d'Arvant
La déviation d'Arvant consistera à créer un axe sécurisé entre ce lieu-dit de Bournoncle-Saint-Pierre, au droit de l'échangeur 20 de l'autoroute A75, et la déviation de Largelier, au nord de Brioude. La RN 102 coupe actuellement un passage à niveau préoccupant de la ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac (et de la fin de la ligne de Figeac à Arvant) au sud de la gare d'Arvant. Il s'agit d'une route à 2 × 2 voies, de 7,8 km. Elle aura le statut de route pour automobiles et sa vitesse sera limitée à 110 km/h. Le coût de cette opération est estimé à 60,1 millions d'euros[12],[13]. Cette réalisation est confirmée par le préfet de la Haute-Loire en . Déclaré d'utilité publique le [14], ce projet comprend[12] :
le réaménagement de l'échangeur avec l'autoroute A75 par la création d'un carrefour giratoire ;
la création de deux échangeurs, à Arvant (avec la RD 17 et une voie communale) et à Cohade (avec la RD 14) ;
la création de treize ouvrages d'art, dont le viaduc de la Leuge, au sud d'Arvant, passant au-dessus de la RD 17 et de la ligne de Figeac à Arvant.
La déviation est ouverte depuis le , mais les échangeurs d'Arvant et de Cohade sont encore en construction ; la livraison complète est prévue pour fin 2025[15].
Déviation du Teil
La déviation du Teil « s'inscrit dans le cadre de l'amélioration de la liaison entre Aubenas et l'autoroute A7 ». Elle consiste en la réalisation d'une route bidirectionnelle entre Rochemaure, sur la RD 86, et le hameau du Pontet, tout en contournant la ville par le nord. Compte tenu de la topographie difficile dans ce secteur, une voie pour véhicules lents sera créée[16].
Le projet, « d'intérêt général » en 1993, est déclaré d'utilité publique le . Le projet, d'un montant de 68 millions d'euros, est financé par l'État, le conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes et le conseil départemental de l'Ardèche[16].
Lieux sensibles
La partie ardéchoise de la route nationale 102 est difficilement praticable. Elle comprend des ouvrages d'art construits au XVIIIe siècle inadaptés à la circulation actuelle, avec l'impossibilité pour deux camions de se croiser, notamment entre Aubenas et Mayres[17].
La portion de la RN 102 située entre Le Puy-en-Velay et Lempdes-sur-Allagnon reste, malgré l'installation de trois radars automatiques, le théâtre de nombreux accidents, dont certains très graves.
En 2020, trois personnes sont décédées sur la RN 102 en Haute-Loire (deux victimes au col de Fix et un sur la plaine de Bleu, à Polignac, quelques mois avant le déclassement de cette partie de la route nationale)[18],[19].
L'accident le plus grave s'est produit le à 15 h sur la section qui descend de la haute Ardèche jusqu'à la vallée du Rhône quant à hauteur du virage, pratiquement à angle droit, du pont de Mayres, un car, dont les freins avaient brûlé dans la descente du col de la Chavade, sauta dans le lit quasi à sec de la rivière. À bord se trouvaient des jeunes et leurs accompagnateurs de la commune de Meymac. Un monument et une plaque à l'entrée du pont remémorent le souvenir des 19 morts et 25 blessés retirés des carcasses brûlantes du véhicule[21].
En conséquence de ces accidents, de nombreux élus des localités traversées par la RN 102 sollicitent les services de l'État pour que de nouveaux radars automatiques soient implantés au niveau des points les plus accidentogènes du tracé.
Marcel Girault, « Les anciennes routes de Brioude au Puy et de Lyon à Toulouse dans le canton de Paulhaguet », Almanach de Brioude, Brioude,
Notes et références
↑Louis Becquey, Ministère de l'Intérieur – Administration générale des ponts et chaussées et des mines, Statistique des routes royales de France, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne), p. 254-255.
↑« Haute-Loire : RN102 : liaison A75-Brioude », sur auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes (consulté le ).
↑ a et b« Présentation du projet », sur auvergne-rhone-alpes.developpement-durable.gouv.fr, Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement Auvergne-Rhône-Alpes, (consulté le ).