Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Réart, la Fosseille et par un autre cours d'eau.
Saleilles est une commune urbaine qui compte 5 724 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'unité urbaine de Saleilles et fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Saleillencs ou Saleillencques.
Géographie
Les limites communales de Saleilles et celles de ses communes adjacentes.
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[8]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents > 5 m/s) et peu de brouillards[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 15,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 579 mm, avec 4,9 jours de précipitations en janvier et 2,2 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Canet-en-Roussillon à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 15,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 658,3 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Au , Saleilles est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saleilles[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (79,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
cultures permanentes (57,8 %), zones urbanisées (30,4 %), prairies (6,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), terres arables (0,2 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Le village est accessible depuis Perpignan grâce à l'échangeur 3 de la route express RD 914 (ex route nationale 114).
La ligne 7 du réseau urbain Sankéo relie la commune au centre-ville de Perpignan.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Réart. La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Perpignan-Saint-Cyprien, regroupant 43 communes du bassin de vie de l'agglomération perpignanaise, un des 31 TRI qui ont été arrêtés le sur le bassin Rhône-Méditerranée. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[20],[21].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains[22]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[23].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations[24].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Toponymie
En catalan, le nom de la commune est Salelles[26]. Salelles est le diminutif de sales (mot catalan pour salles) qui est un bâtiment avec uniquement une grande pièce de réception, ce qui est typique des mas catalans.[réf. nécessaire]
Histoire
Le trajet antique de la Via Domitia est appelé au Moyen Âge chemin de Charlemagne. Il marque aujourd'hui la frontière entre les communes de Saleilles et de Saint-Nazaire. Le franchissement du Réart se faisait donc vraisemblablement à l'est de l'actuel village[27].
En 927 il est fait mention de l'église Saint-Étienne dans l'acte de vente des alleux d'Anglars et de Salelles par un certain Aton à Guadalde, évêque d'Elne[28].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1358
1365
1378
1470
1515
1553
1730
1767
1789
14 f
14 f
14 f
8 f
2 f
2 f
8 f
66 H
15 f
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1926. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2022, la commune comptait 5 724 habitants[Note 4], en évolution de +10,29 % par rapport à 2016 (Pyrénées-Orientales : +3,92 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Saleilles dispose d'une école maternelle publique, avec un effectif de 151 élèves en 2014[42], ainsi que d'une école élémentaire publique, avec un effectif de 216 élèves en 2014[43] et de 262 élèves en 2015[44].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 105 personnes, parmi lesquelles on compte 76,1 % d'actifs (65,1 % ayant un emploi et 11 % de chômeurs) et 23,9 % d'inactifs[Note 7],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 11]. Elle compte 1 094 emplois en 2018, contre 1 116 en 2013 et 978 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 039, soit un indicateur de concentration d'emploi de 53,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,4 %[I 12].
Sur ces 2 039 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 410 travaillent dans la commune, soit 20 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 90,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,8 % les transports en commun, 4,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
462 établissements[Note 8] sont implantés à Saleilles au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
462
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
20
4,3 %
(8,7 %)
Construction
116
25,1 %
(14,3 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
94
20,3 %
(30,5 %)
Information et communication
6
1,3 %
(1,9 %)
Activités financières et d'assurance
20
4,3 %
(3 %)
Activités immobilières
25
5,4 %
(6,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
81
17,5 %
(13 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
59
12,8 %
(13,9 %)
Autres activités de services
41
8,9 %
(8,5 %)
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25,1 % du nombre total d'établissements de la commune (116 sur les 462 entreprises implantées à Saleilles), contre 14,3 % au niveau départemental[I 16].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[47] :
Les Editions Creatives, autres activités d'édition (14 780 k€)
Casanovas Distribution, commerce de gros (commerce interentreprises) de produits à base de viande (11 842 k€)
Perpignan Camping Cars, commerce d'autres véhicules automobiles (9 754 k€)
Eurofiliales, réparation de machines et équipements mécaniques (5 464 k€)
Societe De Gestion Residence Parc Sud Roussillon, hébergement social pour personnes âgées (3 644 k€)
Agriculture
La commune est dans la « plaine du Roussillon », une petite région agricole occupant la bande côtière et une grande partie centrale du département des Pyrénées-Orientales[48]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 3].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 59 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 39 en 2000 puis à 13 en 2010[50] et enfin à 10 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 83 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 73 % de ses exploitations[51],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 378 ha en 1988 à 76 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 6 à 8 ha[50].
Culture locale et patrimoine
Monuments et lieux touristiques
Ancienne église Saint-Étienne de Saleilles : Vraisemblablement construite au XIIe siècle, l'ancienne église Saint-Étienne, est l'ancienne église du village. Construite en galets de rivière, il s'agit d'un édifice roman de plan très simple, constitué d'une nef unique voûtée en berceau brisée fermé à l'ouest par une abside voûtée en cul-de-four.
Au nord de l'édifice subsiste un pan de muraille percé de meurtrières. Une partie du mobilier de l'ancienne église (le retable de Saint-Étienne, daté de 1600, et la cuve baptismale romane) est visible dans la nouvelle église paroissiale[52].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[49].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑Collectif, Voies romaines du Rhône à l'Ebre : via Domitia et via Augusta (Documents d'archéologies françaises n°61, Paris, Maison des Sciences de l'Homme, , 103-104 p. (ISBN2-7351-0633-0).
↑Abbé Albert Cazes, Le Roussillon Sacré, Perpignan, Conflent, , p. 22.
↑Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).