Temple protestant d'Alès
Le temple protestant d'Alès est un lieu de culte situé place du temple à Alès dans le Gard. Deux unions d'Église se partagent le temple : l'Église protestante unie de France et l'Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques de France. HistoireDe la Réforme à la RévocationEn 1530, les idées neuves de la Réforme protestante arrivent à Alès. Le baron Louis de Cambis ainsi qu'un grand nombre de nobles et de bourgeois de la ville se rangent du côté réformé. En 1545, pendant les guerres de Religion, Alès est un bastion huguenot. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste d'Alès est transformée en temple protestant. En 1553, la paix d'Amboise permet aux protestants de construire leur lieu de culte. Le premier temple est construit en 1577. Il peut contenir de 5 à 6 milles fidèles[1]. En 1629, Louis XIII et Richelieu assiègent la ville. Le est signée la paix d'Alès[2]. Le temple est détruit en 1685, avec la révocation de l'édit de Nantes. Les pasteurs Coulan et Bouton, fils et père sont arrêtés et exilés en Suisse. En 1707, la Confrérie de pénitents blanc construisent à l'emplacement du temple leur chapelle. Les protestants vivent leur foi en clandestins, dans des cultes privés ou au Désert, aux assemblées des Cévennes. Rétablissement du culteEn 1781, plusieurs années avant l'édit de tolérance de Versailles de 1787, un registre officiel des délibérations du Consistoire est dressé et régulièrement tenu. La Révolution française rend la liberté de culte. La loi du supprime les congrégations séculières, et la chapelle des Pénitents blancs devient bien national. Le , le citoyen Teissier, négociant, rachète aux enchères la chapelle pour les protestants. Le pasteur est Jean Pierre Roche, consacré en 1759 et en poste à Alès de 1766 jusqu'à sa mort à 78 ans le . En 1802, avec les articles organiques du Concordat, Alès est le chef lieu de l'Église consistoriale[3]. Le nouveau templeSous le Second Empire, avec le décret du , l'organisation consistoriale disparaît au profit d'un retour à l'organisation presbytéro-synodale, plus démocratique, conforme à l'ecclésiologie réformée. Alès devient une paroisse comme les autres, dirigée par un conseil presbytéral élu au suffrage universel pour 6 ans. En 1865 est démoli le second temple. Le est inauguré le temple actuel, dans un style néo-roman[4]. En 1905, la loi de séparation des Églises et de l'État entraîne la création d'associations cultuelles. Les protestants d'Alès se divisent en deux conseils presbytéraux de tendances opposés, entre orthodoxes-évangéliques rattachés à l'Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques de France, et protestants libéraux rattachés à l'Union nationale des Eglises réformées issue de l'assemblée de Jarnac. Un compromis est trouvé pour que le temple serve aux deux communautés, avec deux cultes à la suite le dimanche matin, avec des pasteurs différents. En 1938, les Églises protestantes orthodoxes et libérales s'unissent dans le cadre de l'Église réformée de France. Elle change de nom en 2012 et devient l'Église protestante unie de France, en s'unissant avec les luthériens. La paroisse change aussi de nom et devient l’Église protestante unie du Bassin alésien. Le , le clocher reçoit deux nouvelles cloches, baptisées « David » et « Marie Durand »[5]. OrgueEn 1993, un nouvel orgue est installé, réalisé par Gérald Guillemin[6]. Il est composé de 22 jeux. L'organiste titulaire est Frédéric Muñoz[7],[8]. Notes et références
AnnexesArticles connexesLien externe |