Thibault Richard soutient en 1995 une thèse de doctorat en histoire intitulée Le poids de l'occupation allemande sur l'espace rural Bas-Normand entre 1940 et 1944 sous la direction de Guy Pedroncini[1] auprès de l’Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne)[2]. Il est considéré comme un spécialiste en polémologie.
Dans ses travaux, il alimente la réflexion technique portant sur les lignes de défense fortifiées au XXe siècle. Il étudie aussi le fonctionnement des armées occidentales au travers d'études problématisées. Enfin, il s'intéresse tout particulièrement aux populations civiles, en temps de paix comme en temps de guerre.
D'une manière générale, une large part de ses travaux concerne l'étude du processus d'adaptation qui permet aux civils comme aux soldats de travailler, de combattre, de survivre dans un environnement de guerre. La relation entre la destruction d'un quotidien maîtrisé et le temps de guerre qui modifie radicalement les priorités de l'existence, les hiérarchies sociales et le prix de la vie, est au cœur de ses recherches.
Diplômé de l’École supérieure des officiers de réserve spécialistes d'état-major[2] (Promotion « Colonel Jouvel » - 1995), Thibault Richard a servi pendant 25 ans dans la réserve opérationnelle de l'Armée de Terre, notamment au 54e Rima, au 46e RI, à l'état-major de la première brigade logistique et à la Délégation aux Réserves de l'Armée de Terre.
Il a publié sept ouvrages et écrit dans la revue Guerres mondiales et Conflits contemporains ainsi que dans la Revue historique des Armées[2].
La Résistance dans le Sud-Ouest - Charlotte Loupiac et le réseau Vidal (1940 -1944), éditions Atlantica, 1999, 211 p. (ISBN978-2-84394-166-5)[6],[7]
La 43e division d'infanterie dans la guerre, - - Des forêts d’Alsace aux chemins de Normandie , éditions Corlet, 2001, 250 p. (ISBN978-2-84706-004-1)[8],[9]
Balades normandes... racontées par la carte postale ancienne, éditions Corlet, 2003, 175 p. (ISBN978-2-84706-133-8)[10]
Vivre en région parisienne sous l'Occupation - La Seine & Oise dans la guerre (1940-1944), éditions Corlet, 2004, 327 p. (ISBN978-2-84706-131-4)[11],[12]
L'Aventure aéronautique en Normandie (1920-1940) - La base aérienne no 131 de Caen-Carpiquet, une naissance bien difficile, éditions Corlet, 2006, 262 p. (ISBN978-2-84706-230-4)[13]
France Mai- - L'ampleur d'un désastre, Éditions Patrimoines et Médias, 2010, 309 pages (ISBN978-2-916757-56-8) [14]
↑Laurent Douzou, « CHARLOTTE LOUPIAC. Itinéraire clandestin dans la France occupée (1940-1944), de Thibault Richard » , sur Le Monde, : « L’histoire des réseaux demeure le parent pauvre de l’historiographie de la Résistance française. Thibault Richard fait donc œuvre utile en s’attachant à l’itinéraire de Jeanne-Marie Thoorens (Alias Charlotte Loupiac) (...) Dans une veine anecdotique et narrative, le récit décrit, à travers l’expérience d’un de ses cadres, l’existence, les ramifications et les résultats d’un réseau plus qu’efficace. »
↑Francine Nicot, « Recension », Revue du Centre d’Études d'Histoire de la Défense, :
« Ce livre est une description au jour le jour des combats menés par la 43e division d’infanterie, description très technique d’archives militaires inédites. Il comporte de nombreuses notes, des études très détaillées sur les différentes unités ayant côtoyé la D.I., des plans et des photos. Il est complété par de nombreuses annexes (…), une description des sources (…), une bibliographie et un lexique. C’est un ouvrage qui montre une division assumant son rôle avec courage, un général qui n’abandonne pas le combat. »
↑Pierre Messmer, Pierre Pellissier et Michel Tauriac, Nous les Français combattants de 39-45, Paris, Tallandier, , 359 p., p. 53 :
« Thibault Richard, universitaire, spécialiste de l’histoire militaire, diplômé de l’Ecole supérieure des officiers du service d’état-major, s’est longuement penché sur les activités, durant la période 1939-1940, de la 43e division d’infanterie. Il est persuadé que dès les premiers combats du mois de mai, les états-majors alliés sont, d’entrée, déconcertés par le rythme qu’impose l’ennemi et que, sauf exception, ils ne seront jamais en mesure d’anticiper une action. La suite des événements, sur les rives de l’Orne, lui confirme une désorganisation sérieuse de l’armée. - Pierre Messmer, Pierre Pellissier, Michel Tauriac, « Nous les Français combattants de 39-45 » »