Tirreno-Adriatico 2008
La 43e édition de la course cycliste à étapes Tirreno-Adriatico a lieu du 12 au . L'épreuve fait partie de l'UCI Europe Tour 2008. Le coureur suisse Fabian Cancellara s'impose au classement final, grâce à sa victoire lors du contre-la-montre de la cinquième étape. PrésentationLe contexteDisputé simultanément à Paris-Nice, Tirreno-Adriatico a également en commun avec la « course au soleil » d'avoir quitté le UCI ProTour dont il faisait partie depuis 2005. Il se dispute néanmoins sous l'égide de l'Union cycliste internationale, au sein de l'UCI Europe Tour en catégorie 2.HC. ParcoursLe parcours de la course, sans étape de montagne, a la particularité de pouvoir sourire à différents types de coureurs. Le contre-la-montre de la cinquième étape peut s'avérer déterminant pour le classement final. Le double champion du monde Fabian Cancellara et Paolo Savoldelli, leader de l'équipe LPR Brakes, en sont les favoris. ÉquipesComme Amaury Sport Organisation, organisateur notamment du Tour de France et de Paris-Nice, RCS Sport s'est libérée de l'obligation d'inviter toutes les équipes ProTour. Ainsi, les formations Astana, Crédit agricole et Bouygues Telecom ne sont pas présentes. Les équipes continentales professionnelles Barloworld, Tinkoff Credit Systems, CSF Group Navigare, Serramenti PVC Diquigiovanni, LPR Brakes et Slipstream Chipotle sont invitées. Principaux coureursLe tenant du titre Andreas Klöden et son prédécesseur Thomas Dekker sont absents. Trois anciens vainqueurs sont néanmoins au départ : Óscar Freire, Paolo Bettini et Filippo Pozzato. La plateau de sprinters est des plus relevés : Oscar Freire, Alessandro Petacchi, Tom Boonen, Erik Zabel, Robbie McEwen, Baden Cooke, Gerald Ciolek, Danilo Napolitano, José Joaquín Rojas, Sébastien Chavanel, Danilo Hondo. La courseLa première étape, une boucle autour de la ville de Civitavecchia, est marquée par l'échappée de Mikhail Ignatiev (Tinkoff Credit Systems) et de Yuriy Krivtsov (AG2R La Mondiale), finalement reprise à 4 kilomètres de l'arrivée. L'Espagnol Óscar Freire (Rabobank) l'emporte au sprint devant Alessandro Petacchi (Milram) et José Joaquín Rojas (Caisse d'Épargne). La deuxième étape prend la direction de l'Ombrie. Un groupe de six coureurs profite du profil escarpé pour s'échapper. Lors du sprint, Riccardo Riccò (Saunier Duval-Scott) touche la roue de Linus Gerdemann (High Road) alors qu'il semblait le plus fort. Raffaele Illiano (Serramenti Diquigiovanni) en profite pour s'offrir l'étape devant Enrico Gasparotto (Barloworld) qui s'empare lui de la tunique de leader. La troisième étape se conclut à Montelupone, au terme d'une très difficile montée finale rappelant fortement le Mur de Huy, difficulté finale de la Flèche wallonne. Sur ces pentes atteignant parfois les 20 %, c'est le champion d'Espagne Joaquim Rodríguez (Caisse d'Épargne) qui tire son épingle du jeu et s'impose. Le Suédois Niklas Axelsson (Barloworld) s'empare de la première place du classement général. La quatrième étape est le théâtre de quelques belles tentatives solitaires, comme celle d'Alessandro Ballan, mais c'est finalement Alessandro Petacchi qui remporte au sprint la victoire, devant Oscar Freire et Filippo Pozzato (Liquigas). La cinquième étape de ce Tirreno-Adriatico est un contre-la-montre de 26 km entre Macerata et Recanati, décisif pour la victoire finale. Le champion du monde de la spécialité, le Suisse Fabian Cancellara (CSC), s'impose assez largement et s'empare à son tour du maillot de leader. La sixième étape est la dernière occasion de bouleverser le classement général de cette édition de Tirreno-Adriatico. Dans le final, Enrico Gasparotto, deuxième du classement au départ de l'étape, tente de s'échapper, mais Fabian Cancellara parvient à maintenir ses attaques. On assiste finalement à un sprint en côte, remporté par Oscar Freire, sa deuxième victoire de la semaine, devant Filippo Pozzato. La septième et dernière étape est comme toujours courue autour de San Benedetto del Tronto. Elle voit la victoire au sprint de Francesco Chicchi (Liquigas) devant Danilo Napolitano (Lampre) et Mark Cavendish (High Road). Arrivé dans le même temps que le vainqueur, Fabian Cancellara remporte l'édition 2008 de Tirreno-Adriatico. Étapes
Résultats1re étapeLa première étape s'est déroulée le de Civitavecchia à Civitavecchia, sur une distance de 160 km. Le Russe Mikhail Ignatiev (Tinkoff Credit Systems) attaque 38 kilomètres après le départ de Civitavecchia. Il est rejoint par Yuriy Krivtsov (AG2R La Mondiale) huit kilomètres plus tard. Les deux coureurs portent leur avance jusqu'à 7 minutes et 45 secondes, mais ne peuvent résister au retour du peloton emmené par les équipes des sprinters. Ils sont repris à quatre kilomètres de l'arrivée. Dans le dernier kilomètre, Robbie McEwen porte une accélération similaire à celle qui lui avait permis de s'imposer un an auparavant. Il est dépassé cette fois-ci dans les derniers mètres, par Óscar Freire qui s'impose devant Alessandro Petacchi et José Joaquín Rojas. Freire prend logiquement la tête du classement général devant les autres sprinters et les deux échappés du jour. Krivtsov est meilleur grimpeur, et Rojas meilleur jeune[1].
2e étapeLa deuxième étape s'est déroulée le entre Civitavecchia et Gubbio, sur une distance de 203 km. Quatre kilomètres après le départ de Civitavecchia, les Italiens Daniele Contrini (Tinkoff Credit Systems) et Fortunato Baliani (CSF Group Navigare) sont les premiers à attaquer. Le peloton les laisse prendre près de huit minutes d'avance, mais les reprend au 179e kilomètre, peu avant Pérouse. La course s'anime à nouveau dans la grand prix de la montagne du Belvedere. À la suite d'une attaque de Niklas Axelsson, six hommes se portent en tête : Axelsson, son coéquipier de l'équipe Diquigiovanni Raffaele Illiano, Enrico Gasparotto (Barloworld), Linus Gerdemann (High Road), et les deux Italiens de Saunier Duval Riccardo Riccò et Eros Capecchi. Alors que ce groupe s'apprête à disputer le sprint, Gerdemann et Ricco entrent en contact, provoquant la chute de ce dernier. Sur la ligne d'arrivée, Raffaele Illiano devance Enrico Gasparotto ; Axelsson complète le podium. Un groupe de 21 coureurs arrive 32 secondes plus tard. Il comprend notamment Danilo Di Luca, Alessandro Ballan, Paolo Savoldelli, Fabian Cancellara. Le leader du classement général Óscar Freire rejoint Gubbio plus de huit minutes plus tard, en compagnie de la plupart des sprinters. Illiano ayant perdu du temps lors de la première étape, Enrico Gasparotto est le nouveau maillot bleu, devant Axelsson et Gerdemann[2].
3e étapeLa troisième étape s'est déroulée le entre Gubbio et Montelupone, sur une distance de 195 km. Trente-et-un kilomètres après le départ de Gubbio, José Vicente García Acosta (Caisse d'Épargne) et Lloyd Mondory (AG2R La Mondiale) s'échappent. Leur avance croît jusqu'à huit minutes. Au premier passage sur la ligne d'arrivée à Montelupone, Mondory a trente secondes d'avance sur Garcia Acosta, et une minute et vingt-cinq secondes sur un groupe de poursuivants comprenant le maillot bleu Enrico Gasparotto. Les deux coureurs de tête sont repris par le groupe emmené par les équipes LPR Brakes et Serramenti PVC Diquigiovanni. Une dernière attaque de Giovanni Visconti à un kilomètre de l'arrivée est reprise à l'amorce du final. Les deux derniers hectomètres, avec une pente maximale de 20 %, voient le champion d'Espagne Joaquim Rodríguez se détacher et remporter seul l'étape avec douze secondes d'avance sur Danilo Di Luca, Niklas Axelsson et Thomas Lövkvist[3]. Arrivé sixième avec 22 secondes de retard, Gasparotto cède le maillot jaune à Axelsson, à nouveau troisième d'étape.
4e étapeLa quatrième étape s'est déroulée le entre Porto Recanati et Civitanova Marche, sur une distance de 167 km. Après un début de course animé par de nombreuses offensives infructueuses, Renaud Dion (AG2R La Mondiale) et Juan José Oroz (Euskaltel-Euskadi) , rejoints ensuite par Sven Krauss (Gerolsteiner) parviennent à prendre durablement le large. Ils ne sont repris par le peloton qu'à moins de vingt kilomètres de l'arrivée. Une attaque d'Andrea Tonti et Alessandro Ballan dans la côte de Corva emmène une vingtaine de coureurs dans son sillage. L'équipe Milram entre alors en scène et se lance efficacement à la poursuite du groupe, le rattrapant à huit kilomètres avant Civitanova Marche. Elle poursuit son travail dans les derniers hectomètres avec Erik Zabel emmenant Alessandro Petacchi. Le sprinter italien s'impose devant Óscar Freire et Filippo Pozzato[4]. Le classement général ne subit pas de changement notable, Niklas Axelsson en demeurant le leader. Remportée par Alessandro Petacchi, la victoire est attribuée à Óscar Freire après la confirmation par le Tribunal arbitral du sport de la suspension de Petacchi pour un an à compter du [5].
5e étapeLa cinquième étape s'est déroulée le entre Macerata et Recanati. Cette étape est un contre-la-montre qui se déroula dans la province de Macerata sur une distance de 26 kilomètres. Long de 26 kilomètres, ce contre-la-montre présente débute par 6800 mètres en pente descendante à 3,6 %. Les treize kilomètres suivant sont plats, avant une portion montante à 5,3 % sur 3400 mètres. Les trois derniers kilomètres menant à Recanati sont plats[6]. Parti parmi les premiers, l'Américain David Zabriskie (Slipstream Chipotle) détient le meilleur temps durant la majeure partie de l'étape. Il faut attendre Fabian Cancellara (CSC), double champion du monde du contre-la-montre et favori du jour, pour trouver un nouveau leader. Aucun des coureurs partis après le Suisse ne parvient à égaler sa performance. À une moyenne de 46,313 km/h, Cancellare remporte l'étape et prend le maillot bleu de leader à Niklas Axelsson, trentième à deux minutes et vingt-six secondes. Seuls trois coureurs parviennent à limiter l'écart avec Cancellara à moins d'une minute sur les 26 kilomètres parcourus : Zabriskie, Thomas Lövkvist et Marcus Fothen. Ces deux derniers en profitent en se rapprochant au classement général, respectivement aux troisième et cinquième places[7]. Linus Gerdemann termine neuvième de l'étape malgré sa chute. Il ne prend cependant pas le départ le lendemain, souffrant d'une fracture du fémur[8]
6e étapeLa sixième étape s'est déroulée le entre Civitanova Marche et Castelfidardo, sur une distance de 196 km.
7e étapeLa septième et dernière étape s'est déroulée le entre San Benedetto del Tronto et San Benedetto del Tronto, sur une distance de 176 kilomètres. Le parcours de cette dernière étape s'effectue autour de San Benedetto del Tronto. Après un passage à l'intérieur des terres, comprenant une difficulté à Cossignano, il revient sur la côte pour les sept tours d'un circuit de dix kilomètres. Passé en tête à Cossignano, Lloyd Mondory (AG2R La Mondiale) s'empare pour un point du maillot vert du meilleur grimpeur de Juan José Oroz (Euskaltel-Euskadi). Deux coéquipiers de ce dernier, Íñigo Landaluze et Egoi Martínez s'échappent au début du parcours en circuit. Leur avance n'excède pas trois minutes sur le peloton emmené par les équipes de sprinters, notamment Lampre et Milram. Ils sont repris dans le dernier tour. Vainqueurs durant la semaine, Alessandro Petacchi et Óscar Freire ne participent pas au sprint final. L'Italien Francesco Chicchi (Liquigas) franchit le premier la ligne d'arrivée devant Danilo Napolitano (Lampre) et Mark Cavendish (High Road). Fabian Cancellara, non-inquiété durant cette étape, termine avec le premier peloton et remporte ce Tirreno-Adriatico 2008 devant Enrico Gasparotto et Thomas Lövkvist, meilleur jeune de cette édition[9],[10].
ClassementsClassement général
Classements annexes
Évolution des classements
Liste des participants
Notes et références
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