Troupes de fusiliers motorisés
Les troupes de fusiliers motorisés (en russe : Мотострелковые войска, « forces motorisées ») correspondent aux unités d'infanterie mécanisée des forces terrestres soviétiques, puis à partir de 1992 des forces terrestres et des forces côtières russes. Il s'agit de la partie (sans être une composante institutionnelle à part entière) la plus importante en effectif, mais plusieurs autres forces armées russes disposent de fantassins : les troupes aéroportées (les VDV), l'infanterie de marine, les forces spéciales du GRU (les spetsnaz), la garde nationale (ex troupes internes), les unités du FSB (ex KGB) notamment les troupes frontalières, etc. Dans l'armée soviétiqueLes troupes de fusiliers remontent à l'armée impériale russe, les fusiliers désignant une partie de l'infanterie russe lors de la Première Guerre mondiale, puis la quasi-totalité de celle soviétique. En 1941, l'Armée rouge entre en guerre avec une force terrestre composée surtout de corps de fusiliers (стрелковые корпуса), regroupant les 198 divisions de fusiliers, épaulés par 29 corps mécanisés (механизированный корпуса). La levée de nouvelles unités lui a permis de terminer le conflit avec le total gigantesque de 526 divisions de fusiliers (toutes en sous-effectifs)[1]. La seconde moitié des années 1940 est consacrée à la motorisation de l'infanterie soviétique. Elle est dotée des BTR-40 et BTR-50 dans les années 1950, puis des BMP-1 dans les années 1960, la transformant d'une infanterie portée (sur camions et véhicules blindés, BTR en russe) en une infanterie vraiment mécanisées (avec des véhicules de combat d'infanterie, BMP en russe). En conséquence, en 1957, l'arme au sein de l'Armée de terre soviétique change de nom, devenant les « troupes de fusiliers motorisés » (Мотострелковые войска). Dans l'armée russeDepuis 1992, il n'y a pas de branche distincte (d'arme faisant corps) au sein de l'Armée de terre russe dédiée aux unités de fusiliers motorisés. Les différentes divisions, brigades et régiments dits de fusiliers motorisés comprennent évidemment d'autres types d'unités, pour mener un combat interarmes : unités de chars, d'artillerie, du génie, antiaériennes, de reconnaissance, de transmissions, de défense NBC, de guerre électronique et de soutien logistique. Une division de fusiliers motorisés (théoriquement de 8 500 à 12 000 personnes) regroupe deux à trois régiments de fusiliers motorisés, un à deux régiment(s) de chars, un régiment d'artillerie automotrice, un régiment de missiles antiaériens, un bataillon de reconnaissance, un bataillon antichar, un bataillon du génie, un bataillon de transmissions, un bataillon de soutien logistique et un bataillon médical. Une brigade de fusiliers motorisés (environ 3 400 personnes le plus souvent avec 120 BMP, 41 chars T-72/T-80 et 36 BTR) comporte trois bataillons de fusiliers motorisés, un bataillon de chars, un bataillon de reconnaissance, deux bataillons d'artillerie automotrice, un bataillon de lance-roquettes, un bataillon antichar, deux bataillons de missiles antiaériens, un bataillon de génie, un bataillon de soutien logistique, une compagnie de guerre électronique, une de défense NBC, une de tireurs d'élite et une médicale. Un régiment de fusiliers motorisés (environ 2 400 personnes) engerbe trois bataillons de fusiliers motorisés, un bataillon de chars, un bataillon d'artillerie automotrice, une batterie antiaérienne, une batterie antichar, une compagnie de reconnaissance, une du génie, une de transmissions, une de défense NBC, une de soutien logistique et une médicale. Il y a plusieurs types de bataillons de fusiliers motorisés, ceux équipés de véhicules de combat d'infanterie (461 personnes et 37 BMP-2 ou BMP-3), ou ceux avec des véhicules blindés de transport (539 personnes et 44 BTR-80, BTR-82 ou MT-LB). Ces bataillons sont tous composés de trois compagnies (chacune articulée en trois pelotons de trois véhicules), d'une batterie de mortiers (huit Sani, Podnos ou Vasilek), une section de lance-grenades (six Plamya), une antichar (neuf missiles Metis), une de transmissions, une médicale et une de soutien (transport, maintenance, cuisine et hygiène)[2]. Dans les cas de la guerre du Donbass puis de l'invasion de l'Ukraine, les divisions et les brigades n'ont pas été engagées intégralement, mais sous forme d'un ou deux BTG (groupe tactique de bataillon, composé théoriquement de 800 à 900 personnes), car les conscrits ne pouvaient pas être envoyés au front dans un premier temps (la Constitution interdit de forcer ces derniers à se battre hors de la fédération). Divisions de fusiliers motorisés (en 2022)
Brigades indépendantes de fusiliers motorisés
Au sein d'autres grandes unités
Références
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