Peintre et architecte, il ramènera de son long séjour en Italie une vision unitaire du rapport entre l’architecture, le décor et les arts majeurs : en témoignent ses études sur la décoration des Loges de Raphaël (Salon de 1844), ainsi que l’abondante monographie qu’il a consacrée à la Villa Médicis (1847)[2].
À partir de 1849, il devient architecte de la ville de Paris. Il y est également architecte diocésain pour le palais épiscopal et le grand séminaire, mais ce poste lui est retiré en 1854 car l’administration des cultes considère qu’il attache trop peu d’importance à ses travaux.
En 1856, il réalise le berceau du prince impérial Louis-Napoléon, chef-d’oeuvre d’Arts décoratifs (aujourd’hui au musée Carnavalet).
On lui doit la restauration de différentes églises et plusieurs sépultures.
Le , il entre à l'Académie des beaux-arts où il occupe le 4e fauteuil. Il est promu officier de la Légion d'honneur la même année[3].
La Bibliothèque historique de la ville de Paris conserve un fonds Victor Baltard composé d'un ensemble de 26 plans originaux mis en place pour les Halles Centrales, comprenant des projets d'ensemble et des détails d'exécution pour l'agrandissement des Halles entre 1844 et 1853.
Les archives de son agence et de celles de son père, données à l'État par ses héritiers, sont conservées aux Archives nationales à Fontainebleau[4].
L'église Saint-Étienne-du-Mont : il dirige les travaux de construction de la chapelle des Catéchismes et restaure la façade de l'église entre 1861 et 1868.
Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, (ISBN978-2914611480).
Frédéric Edelmann, « Baltard et Labrouste, orfèvres de la fonte », Le Monde, (ISSN0395-2037).
Bibliographie
Bertrand Lemoine, Les Halles de Paris : L'histoire d'un lieu, les péripéties d'une reconstruction, la succession des projets, l'architecture d'un monument, l'enjeu d'une cité, L'Équerre, coll. « Les Laboratoires de l'imaginaire » (no 1), Paris, 1980, 283 p. (ISBN2-86425-008-X) ; en italien Le Halles di Parigi: La storia di un luogo, le peripezie della ricostruzione, la successione dei progetti, l'architettura di un monumento, trad. Giuliana Aldi Pompili, Jaca Book, coll. « Di fronte e attraverso / Saggi di Architettura » (no 96), Milan, 1984 (ISBN88-16-40096-X).
André Encrevé, « Victor Baltard », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 140-141 (ISBN978-2846211901).
Henry Jouin, « La Sculpture dans les cimetières de Paris : Cimetière de l'Est (Le Père-Lachaise) », Nouvelles Archives de l'art français, Paris, vol. 13, , p. 103-238 (lire en ligne).
Timbre horizontal émis le d'une valeur faciale de 1,22 euro représentant le pavillon Baltard et titré en lettres majuscules sur la ligne inférieure : 1875 Victor Baltard 1874 ; mentionné notamment sur le site www.wikitimbres.fr.