1er régiment du génie
Le 1er régiment du génie était un régiment du génie militaire de l'Armée de terre française. Créé en 1814, il est dissous en 2010. Régiment de tradition de la garnison de Strasbourg, il était, avant sa dissolution, caserné au quartier Leclerc à Illkirch-Graffenstaden. Création et différentes dénominations
Chefs de corps
(*) Officier qui devint par la suite général de brigade. (**) Officier qui devint par la suite général de division. (***) Officier qui devint par la suite général de corps d'armée. Historique des garnisons, combats et batailles du 1er RG1er régiment de sapeurs-mineurs (1814-1815)Révolution et EmpireLe 1er régiment de sapeurs-mineurs est créé par ordonnance royale, du 12 mai 1814, durant la Première Restauration, et formé à Saint-Omer avec les 1re, 2e et 3e compagnies et le dépôt du 1er bataillon de mineurs, du bataillon de Sapeurs de la Garde impériale et du 1er bataillon de sapeurs. Durant les Cent-Jours le régiment est engagé dans l'armée du Nord et participes aux batailles de Ligny et de Waterloo et à la défense de Paris 16 juillet 1815, comme l'ensemble de l'armée napoléonienne, il est licencié à la Seconde Restauration Régiment du génie de Metz (1816-1820)Le 1er octobre 1816, le « régiment du génie de Metz » est formé à Metz avec des éléments de l'ancien 2e régiment de sapeurs-mineurs. 1er régiment du génie (depuis 1820)De 1820 à 1852En 1823, durant l'expédition d'Espagne le régiment participe aux sièges de Pampelune, de Cadix, à l'assaut du Trocadéro, et aux travaux d'attaque des forts Santi Pietri et Suazo sur l'île de León. En 1820, il prend le nom de 1er régiment du génie En 1830, le régiment fait partie du corps expéditionnaire pour l'expédition en Algérie de 1830. Il se trouve à la bataille de Staoueli et à la prise d'Alger. En 1832, durant la campagne de Belgique, il participe au siège d'Anvers. De 1835 à 1840, le 1er génie est en Algérie et il se trouve à l'expédition de Tlemcen en 1835, à celles de Mascara, de Miliana et de Médéa en 1836, aux expéditions de Constantine en 1836 et 1837, au siège de Mazagran (3-6 février) et à l'expédition de Cherchell en 1842. En 1849, une partie du régiment fait partie du corps expéditionnaire de la Méditerranée envoyé combattre la République romaine et participe au siège de Rome Second EmpireEn 1854, dans le cadre de la guerre de Crimée, une partie du régiment est envoyé en expédition en Baltique et participe à la bataille de Bomarsund. L'autre partie de l'unité, affectée à l'armée d'Orient et participe au siège de Sébastopol. En 1859, dans le cadre de la campagne d'Italie l'unité se trouve aux batailles de Magenta et de Solférino puis au passage du Mincio. En 1859 et 1860, il participe à l'expédition de Chine et se trouve à l'assaut des forts du Peï-Ho, aux batailles de Tchang-Kia-Wang, de Palikao et à la prise de Pékin
De 1871 à 1914Il passe des périodes de trois ou quatre années, à tour de rôle, dans les garnisons de Metz, Montpellier et Arras. Sa dernière garnison en 1870 est Metz. Après la guerre de 1870-1871, le 1er Régiment du génie est regroupé à Versailles et occupe la caserne des Petites Écuries jusqu'à la guerre de 1914. En 1876, les compagnies de chemin de fer rejoignent Versailles et forment deux bataillons spéciaux. Le 20e Bataillon du 1er Génie est en garnison à Toul à la caserne Perrin-Brichambault. Le , le 20e bataillon, spécialisé chemin de fer et les deux bataillons spéciaux passent au 5e régiment du génie. En 1900, la loi du regroupe les compagnies d'aérostation en un bataillon attaché au 1er régiment du génie. En 1901, le Décret du attribue le numéro 25 aux aérostiers. Elles sont regroupées le pour former, sous les ordres du chef de bataillon Hirschauer, le 25e Bataillon du Génie à Versailles. Au début de la Première Guerre mondiale, ils sont dans les bataillons de Places. Le 25e Bataillon, pour la place de Verdun, au 9e régiment du génie. Le régiment est en garnison à Versailles. À la déclaration de guerre, il est dissout et forme un dépôt de guerre. Il est organisé en compagnies divisionnaires et de corps d'armée, formées depuis 1871, appartenant au 4e, 5e et 22e bataillons du Génie[1]. De 1914 à 1919, le dépôt est basé à Montpellier Compagnies du régiment durant la guerre
Pour le 22e bataillon, ce dernier rattaché au Corps Colonial, les compagnies : 22/1, 22/51, 22/2, 22/3, 22/53, 22/4, 22/5, 22/6, 22/7, 22/8, 22/9, 22/10, 22/11, 22/13, 22/16, 22/63, 22/21, 22/71, 22/23.
Création en 1915 des 31, 32, 33 et 34e bataillons dit Z pour unités Armes Spéciales. On créa 2 bataillons de lance-flammes qui, appartenant au Génie, prirent les no 33 et 34. Les Cies lance-flamme sont regroupées au sein du 40e bataillon créé en 1917 : 40/1 à 40/7. Le 1er régiment avait dû être dédoublé pour former, surtout du point de vue administratif, un 21e régiment du génie qui est dissous à la fin de la campagne. La création temporaire du 21e régiment du génie eut pour but de répartir les unités du 1er régiment du génie en deux groupes. Il y eut des modifications par la suite : certaines compagnies ont compté dans deux régiments en résulte qu'il est difficile de séparer les deux subdivisions du 1er et du 21e régiment du génie. 19141915Le dépôt du 1er Génie est à Montpellier Dans la nuit du 5 au , à Vauquois, un accident implique une équipe de sapeurs pompiers de la Brigade de Paris, formant la compagnie « engins spéciaux » ou compagnie Z 22/6 du 1er régiment du génie[2] du camp de Satory, venus en renfort avec un matériel d'un usage nouveau, les appareils Schilt, mais d'une efficacité impressionnante. Au moyen de lances, elle projette sur les lignes allemandes environ 3 000 litres d'un mélange d'un liquide composé de 30 % de pétrole et 70 % d'huile légère de houille contenu dans des récipients sous pression, mélange enflammé au moyen de grenades incendiaires. Cette émission de liquide enflammé avait pour but d'aider à prononcer une attaque à hauteur des vestiges de l'église du village. L'effet de souffle produit par l'explosion d'un dépôt de munitions allemand, touché par ce mélange, rabat le liquide enflammé sur les lignes françaises. Les victimes se comptent parmi les sapeurs pompiers et les hommes du 3e bataillon du 31e RI, présents dans les tranchées[3]. La première compagnie du 1er génie embarque à Marseille pour Alexandrie le dans le cadre de l'Armée d'Orient. Aux Dardanelles en , le régiment réalise l'installation, sur 8 kilomètres, d'une ligne téléphonique entre Mondros et Portheventos pour relier le Parc d'Artillerie. 1916Dès février, les Compagnies Z du 32e et du 33e bataillon sont envoyées en première ligne pour effectuer des lancements de vagues gazeuses au chlore, dans le secteur de Reims tout d'abord, puis dans l'Argonne, en Lorraine Pont-à-Mousson et dans les Vosges. 1917En avril 1917, la création d'un régiment ayant pour seul but de soulager l'administration du 1er régiment du génie est arrêtée. La nouvelle unité porte le no 21 du au . Le 21e régiment du génie est dissous à la fin de la campagne. 1918En 1928, le 1er régiment du génie est en garnison à Strasbourg.
Après 1945Le , le 101e régiment du génie change d'appellation et devient le 1er régiment du génie. Il est en garnison à Saint-Goar puis à Coblence en Allemagne. Le régiment participe aux opérations en Indochine et en Algérie. Le , il devient le 1er régiment d'instruction du génie et se regroupe à Spire. Le 26 février 1960, il reprend le nom de 1er régiment du génie et retrouve la garnison de Strasbourg. Le régiment s'installe au quartier Lizé au Neuhof. Le 1er régiment du génie comporte également un organe mobilisateur — créé le 1er février 1968 — situé au camp de Neubourg et chargé de mettre sur pied le 12e régiment du génie de réserve en cas de conflit. Le régiment emménage progressivement à Illkirch-Graffenstaden, commune du sud de l'agglomération strasbourgeoise, au sein du nouveau quartier Leclerc entre 1968 et 1976. De 1968 à 1993, le 1er régiment du génie fait partie de la zone de franchissement du Rhin, devenue division du Rhin en 1984. Il est l'unique régiment d'active de cette grande unité de réserve de l'Armée de terre. Il rejoint la brigade du génie en . À la dissolution du 12e régiment du génie (réserve) en 1998, 20 % des cadres de réserve sont affectés à la nouvelle 25e compagnie de ponts flottants motorisés qui devient la compagnie de réserve du 1er RG. Le régiment disposait du dernier bateau militaire fluvial de France, l'Amiral Exelmans[4]. DissolutionÀ la suite de la réforme des armées lancée en 2008 après l'adoption du livre blanc sur la défense, le , François Fillon (Premier ministre) et Hervé Morin (ministre de la Défense) annoncent la dissolution du 1re RG[5]. Le , une cérémonie de dissolution est organisée place Kléber à Strasbourg[6]. Hindisheim a été choisi par le lieutenant colonel Eglemme, commandant du 1er Régiment du Génie pour être le cadre de la cérémonie de dissolution et de remise du fanion de commandement et de logistique au chef de corps. Ensuite, l’inauguration officielle d’une rue portant le nom de « Rue du 1er Régiment du Génie » a été effectuée dans la nouvelle zone artisanale, en souvenir de ce régiment qui intervint, notamment, après la destruction du pont sur l’Andlau, à l’entrée de Hindisheim, au moment de la Libération, en . Personnalités
DrapeauSon drapeau n'a jamais été pris par l'ennemi.
DécorationsCinquante citations à l'ordre de l'armée ont été attribuées à ses compagnies lors de la Première Guerre mondiale. Liste des compagnies ayant obtenu le droit au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre 1914-1918: NB : seule l'unité citée, en l'occurrence, la compagnie, a droit au port de ses décorations.
Héritier des traditions du 101e RG, son drapeau est décoré de la Croix de guerre 1939-1945 pour le franchissement de vive force du Rhin à Germersheim (Allemagne) le , ainsi que les inscriptions "Italie 1943-1944 et "Le Rhin" qui appartiennent également au 101e RG. DeviseLa devise du 1er régiment du génie est « Toujours brave ».
Sources et bibliographie
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |