Alpha Pegasi
Alpha de Pégase • α Pegasi Markab
α Pegasi
Désignations Alpha Pegasi (α Pegasi / α Peg), également nommée Markab, est la troisième étoile la plus brillante de la constellation boréale de Pégase. Elle est l'une des quatre étoiles composant l'astérisme du Grand carré de Pégase. Elle se trouve à la fin de son évolution sur la séquence principale, et va probablement entrer dans la phase de combustion de l'hélium d'ici quelques millions d'années, ce qui l'amènera probablement à devenir une géante rouge, avant de finir sa vie en tant que naine blanche. Nomenclature et histoireDu ciel des Grecs et des Arabes aux catalogues internationauxMarkab est le nom aujourd’hui approuvé pour α Peg par l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Contrairement aux apparences, il ne s'agit pas de l’arabe مركب markab, soit la « selle [du Cheval] », mais, à l’origine l’arabe الفرس منكب Mankib al-Faras, « l’Épaule du Cheval », nom qui s’applique, dans le ciel gréco-arabe, c’est-à-dire le ciel formaté par les Grecs et adpoté par les astronomes arabes au IXe siècle, à β Peg[3],[4]. Figurant sur l’astrolabe[5], ce nom devait naturellement passer dans les textes latins concernant cet instrument, et il fut introduit par Jean de Gemunden (ca. 1430) sous la forme Markeb alferam : humerus equi[6]. Ce nom glisse, dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603), à α Peg sous la forme Markab, à côté de Yed Alpheras[7], suivi par la plupart des catalogues[8],[9]. Autres nomsYed Alpheras. C’est l’arabe يد الفرس Yad al-Faras, « la Main du Cheval », introuvable dans les textes arabes connus, mais qui devait figurer sur l’astrolabe puisque le nom est noté Yedalferatz chez Jean de Londres (ca. 1246)[10]. Ce nom glisse, dans l’Uranometria de Johann Bayer (1603) à α Peg sous la forme Yed Alpheras, mis à côté de Markab[11], suivi de nombreux catalogues[12], qui ont souvent raccourci ce nom en Yad ou en Alpheras[9]. Matn al Faras. C’est l’arabe متن الفرس Matn al-Faras, « le Paleron du Cheval », signalé sur l’astrolabe pour α Peg par ᶜAbd al-Raḥmān al-Ṣūfī[13],[14]. Uluġ Bēg utilise, dans son زيجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437), ce nom que Thomas Hyde (1665) transcrit ‘Matn Alpháras’[15], ce qui donne ‘Matn al Faras’ chez Richard Hinckley Allen (1899)[12], ce qui lui permet de passer dans des catalogues du XXe siècle. En MésopotamieLes Mésopotamiens connaissaient plusieurs figures sur l'espade de Pégase. Au départ, AŠ.IKU = ikû, « le Champ cultivé », est le nom donné à l’étoile α Peg dans la Liste de Boghazkoï, datée du milieu du IIe millénaire av. J.-C.[16]. On a longtemps considéré, par fausse évidence analogique, que la constellation développée correspondait au Carré de Pégase, mais en fait α Peg est l’étoile qui se tient sur le point oriental de la figure (šá ina Zi im.sadî izzazu) constituée par le groupe α, ψ, 72 et 78 Peg[17]. Liens externes
Notes et références
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