Arleuf
Arleuf est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté. GéographieSituationCe village du Morvan est situé au cœur de la Bourgogne, dans l'est de la Nièvre et jouxtant la Saône-et-Loire, sur la D 978 joignant Autun (28 km est-sud-est) à Château-Chinon (10 km à l'ouest) et Nevers (73 km à l'ouest)[1]. La rivière Yonne coule à 4,5 km (à vol d'oiseau) à l'ouest, le lac de Pannecière est à environ 10 km au nord-ouest[2]. ReliefLe plus haut sommet d'Arleuf, le Grand Montarnu à 857 mètres d'altitude, est le point culminant du département de la Nièvre. GéologieHydrographieVillages, hameaux, bourgs, lieux-dits, écartsPlusieurs hameaux composent la commune[2] :
Communes limitrophes
ClimatEn 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Centre et contreforts nord du Massif Central »[4]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 342 mm, avec 14,9 jours de précipitations en janvier et 9,7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Chateau Chinon », sur la commune de Château-Chinon (Ville) à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 252,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7]. Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9]. UrbanismeTypologieAu , Arleuf est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (72,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,6 %), prairies (24,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), zones urbanisées (0,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1]. ToponymieLe terme médiéval Alleu se rapporte à une terre qui ne se trouvait pas soumise à l'emprise du seigneur et était exempte de droits féodaux[15]. Arleuf a pris plusieurs noms au cours de son histoire : Arido Loco en 1317, Aleuz en 1447, Arleuf en 1529[16] et à la Révolution, Arleux en 1801, puis de nouveau Arleuf. HistoireNéolithiqueDans une publication de 1903, l'archéologue Hippolyte Marlot signale la découverte de plusieurs haches de l'âge du bronze près de la fontaine du hameau des Robins, ainsi qu'au mont Moux à Anost. Aucune illustration ne nous est parvenue et les objets ne sont pas connus plus précisément[17],[18]. La seigneurie de La TournelleSituée au finage d'Arleuf, dans le Morvan, coutume du Nivernais, généralité de Moulins. Elle fut érigée en marquisat en 1681 pour Charles de La Tournelle et s'étendait sur trois paroisses très étendues (Chaumard, Corancy et Fâchin), formé de sept fiefs dont trois importants avec droit de haute, moyenne et basse justice et droit de gruerie[19]. Elle jouit en vertu de la coutume et des titres, des "droits de directe, comme les droits de dixmes, de blairie[20], bordelage, corvées à bœufs et à bras, droit de taille serville et de servitude personnelle sur la majorité des vassaux". Le dernier marquis de La Tournelle (+ 1740) épousa Marie-Anne de Mailly-Nesle (1717-1744), qui devint favorite du roi Louis XV. Elle n'eut pas d'enfants. A la fin du XVIIIe s., la seigneurie appartenait aux Foullon de Doué. Vie au XIXe siècleAu milieu du XIXe siècle, les Carnés sont connus par leur blanchisserie de toile[21]. Le Tacot du MorvanAu début du XXe siècle, la commune était desservie par une des lignes du Tacot du Morvan : le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon. Initialement ouverte en août 1900, la ligne fut prolongée le jusqu'à Château-Chinon (Ville). Arleuf était alors desservie par plusieurs arrêts : deux haltes situées dans la forêt de Fragny et au lieu-dit des Malpennes (devenu aujourd'hui Les Malpeines), une gare dans le bourg de la commune et un arrêt facultatif au hameau les Blandins. Une autre gare était située au hameau le Châtelet. Elle était néanmoins destinée à desservir ledit hameau ainsi que le bourg de la commune voisine de Fâchin. Le trafic voyageurs fut stoppé le , remplacé par un service d'autocars. La ligne, fermée définitivement en 1936, fut démontée entièrement en 1939[22]. Politique et administrationPopulation et sociétéDémographieÉvolution démographiqueL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24]. En 2022, la commune comptait 641 habitants[Note 2], en évolution de −14,65 % par rapport à 2016 (Nièvre : −3,28 %, France hors Mayotte : +2,11 %). Pyramide des âgesLa population de la commune est relativement âgée. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 24,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (27,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 43,5 % la même année, alors qu'il est de 37,0 % au niveau départemental. En 2018, la commune comptait 349 hommes pour 367 femmes, soit un taux de 51,26 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,89 %). Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit. Lieux et monuments
Notes et référencesNotesCartes
Références
Voir aussiArticles connexesBibliographie
Liens externes
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