Armée de terre de la république de Chine
L'armée de terre de la république de Chine constitue la principale composante de l'armée taïwanaise. Fondée en 1924, elle aligne 130 000 hommes et 1,5 million de réservistes, placés actuellement (2010) sous les ordres de son chef d’état-major : le général Lo Pen-Li. ÉvolutionLes forces terrestres ont longtemps été le parent pauvre de l'armée taïwanaise. Assurée de la suprématie aérienne et navale face à son adversaire chinois, Taïwan estimait que le seul rôle de sa composante terrestre serait d'« achever » d'éventuelles forces qui auraient réussi à débarquer sur les plages de Taïwan. De ce fait, elles sont encore en 2020 dotées d'un matériel daté, avec un millier de chars d'assaut dont 460 M-60A3, 400 CM-11[1] et des CM-12 (en fait des vieux M48 modernisés), des dérivés des transports de troupes M113 baptisés localement CM-21, etc. Néanmoins depuis quelques années un mouvement est entrepris pour les remettre à niveau. L'infanterie dispose ainsi d'armes légères comparables à celles de l'OTAN. Pour l'artillerie, des obusiers M-109A6 ont été achetés, sans oublier le développement national du LT-2000 (Thunderbolt 2000), un lance-roquettes multiples monté sur un camion Oskosh M-977. S'ajoute aussi le CM-32 Yunpao (en), un véhicule blindé à roues, qui sera développé malgré les pressions américaines pour vendre leurs Strykers. À son entrée en service en 2007, le Yunpao coûterait quatre fois moins cher que son homologue américain. Les négociations portant sur l'acquisition de AH-64 Apache dont l'armement principal est le AGM-114 Hellfire ont conduit à une commande de 30 AH-64E en octobre 2008 livrés entre novembre 2013 et octobre 2014. Un a été accidenté en avril 2014 et la 601e brigade de cavalerie aérienne les armant est déclaré opérationnelle sur la base de Taoyan le 17 juillet 2018[2]. En attendant, le Bell AH-1 Cobra est resté le principal hélicoptère de combat à Taïwan. Il est armé principalement de missiles anti-char TOW, qui pourraient également être lancés contre des navires. Le Bell OH-58 Kiowa a pour sa part la double fonction attaque/reconnaissance. Le transport est assuré par des CH-47 Chinook et des UH-1 fabriqués sous licence par AIDC. Elle dispose d'un dense réseau de défense antiaérienne. Depuis les années 1990, outre les missiles antiaériens d'origine américaines, elle déploie des Tien Kung construits localement. Les Tien Kung III mis en service à la fin des années 2010 sont à capacité antimissile. Malgré ses efforts, l'armée de terre devrait rester à la traîne au niveau des équipements. Les 108 chars M-1A2T Abrams devant remplacer une partie des blindés actuels demandés en 2018 [Foreign Military Sales] commencent seulement à être livrés fin 2024 (38 chars). 200 unités étaient envisagées à l'origine[3]. De même, les forces terrestres ne devraient pas être concernées par le programme de numérisation des forces armées taïwanaises en cours. À partir de 2022, alors que les effectifs de l'armée de terre sont de 88 000 militaires, les réservistes reçoivent une formation intensifiée et il est annoncé que le service militaire repasse de 4 mois à un an en 2024[4]. Organisation[Quand ?] Ses soldats sont répartis dans les :
Ces 4 brigades constitués de parachutistes forment les Forces spéciales de la ROCA
Équipements actuelsL'équipement de l'Infanterie a toujours suivi, depuis les années 1950, celui de l'US Army (Selon le magazine Diplomatie, Taïwan étant le premier client de l'industrie militaire américaine) mais la plupart de ces armes sont fabriquées par les arsenaux taïwanais dont le Republic of China Armoured Vehicle Development Center (en) (ADVC), telles quelles, ou avec des modifications. Armes lourdesSauf indication contraire les chiffres sont de 2022 et fourni par The military balance 2022 édité par le International Institute for Strategic Studies[5].
Armes légères
Opérations et batailles à Taïwan de 1949 à nos joursDe 1924 à 1949, ses opérations sont celles du Kuomintang : Depuis le repli sur Formose, l'armée de terre a connu les :
Elle a été mise sur le pied de guerre lors des :
Notes et références
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