Armée de terre indonésienne
La Tentara Nasional Indonesia Angkatan Darat (« armée nationale indonésienne force terrestre ») est l'armée de terre de la république d'Indonésie. Les effectifs sont de 300 400 hommes en 2022. L'armée reste le service dominant parmi les forces armées du pays et est déployé opérationnellement pour la contre-insurrection en Papouasie occidentale et dans un rôle antiterroriste dans le centre de Sulawesi[1]. L'armée de terre indonésienne comporte deux types de structures de commandement :
Les commandements territoriauxLe territoire indonésien est divisé en 15 Kodam. 13 d'entre eux hébergent une brigade d'infanterie (sauf Tanjungpura pour Kalimantan, en raison de l'étendue du territoire). Les autres Kodam disposent de bataillons indépendants :
Les Kodam sont divisés en Komando Resor Militer (« commandements de zone militaire ») ou « Korem », chacun accueillant un ou plusieurs bataillons d'infanterie, parfois un bataillon de cavalerie, d'artillerie ou du génie[2]. Les Korem sont divisés en Komando Distrik Militer (« commandements de district militaire ») ou Kodim. Les Kodim sont divisés en Komando Rayon Militer (« commandements de rayon militaire ») ou Koramil. Les Koramil coiffent les bintara pembina desa (« sous-officiers d'orientation de village ») ou babinsa postés dans les villages (desa) qu'ils couvrent. Depuis la fin du régime Soeharto, les babinsa ne jouent plus vraiment de rôle dans le fonctionnement des villages. Les commandements opérationnelsFort de 35 000 hommes, ce corps est composé de 3 divisions :
Le Kostrad possède en outre une 3e brigade aéroportée (id) indépendante, composée d'anciens éléments du Kopassus et basée à Makassar (sud de Célèbes). Au moment du « Mouvement du 30 septembre 1965 », qui avait servi de prétexte à la dissolution du Parti communiste indonésien, suivi du massacre de 500 000 à un million de personnes, le commandant du Kostrad était le major-général Soeharto. Lors des émeutes de Jakarta de mai 1998, le commandant était le lieutenant général Prabowo Subianto, son gendre. Le KopassusFort de 5 530 hommes, ce corps se divise en 5 groupes dont chacun à un statut équivalent à la brigade :
Le Kopassus, qui s'appelait alors RPKAD (Resimen Pasukan Komando Angkatan Darat, « régiment des troupes de commando de l'armée de terre ») et était commandé par le colonel Sarwo Edhie, a joué un rôle clé dans les massacres de 1965-1966. Le Kopassus est également lié à des violations des droits de l'homme et des « disparitions ». Dans les derniers mois du régime Soeharto, 23 militants ont été ainsi enlevés. 9 ont été relâchés, un a été trouvé mort et 13 sont portés disparus. À l'époque, le commandant du corps était le général Prabowo Subianto[3]. Aviation légèreLe Pusat Penerbangan Angkatan Darat (« centre de l'aviation de l'armée de terre ») ou Puspenerbad est l'aviation légère de l'armée de terre indonésienne. Les unités de l'armée de terre indonésienne sont celles des armées européennes. De la plus petite à la plus grande, on trouve, pour l'infanterie :
Le bataillon est l'unité de base de l'armée de terre indonésienne. Celle-ci comporte ainsi :
L'artillerie, la cavalerie et le génie ont les mêmes unités. Les bataillons peuvent être directement rattachés à une unité territoriale, elle-même subdivision d'un « commandement de région militaire » ou Kodam. 3 bataillons peuvent également être regroupés pour former :
Le régiment comme la brigade sont commandés par un colonel. Dans le Kopassus (forces spéciales), 2 bataillons forment un groupe, commandé par un colonel. Dans le Kostrad (réserves stratégiques), plusieurs brigades ou régiments sont regroupés en une division. Équipements lourdsSauf indication contraire les chiffres sont de 2024[4].
Équipements d'infanterieArmementArmes de poing
Fusils à pompe
Fusil automatique et semi-automatique
L'armée et les droits de l'homme en IndonésieArticles connexesNotes et références
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