L'histoire du cheval en Ouzbékistan, pays de culture nomade, laisse naturellement une large place à cet animal et aux traditions qui lui sont liées. La principale race locale est le Karabaïr. La viande de cheval est abondamment consommée dans ce pays, notamment sous forme de beshbarmak et de saucisses naryn.
Le territoire ouzbèke pourrait être l'un des premiers où s'est pratiquée la domestication du cheval, le site archéologique d'Ayakagytma recelant de nombreux restes de chevaux remontant à 8 000–7 400 ans avant le présent[1].
Comme dans tous les pays de culture nomade, les Ouzbeks pratiquent abondamment l'élevage équin[2]. L'équitation représente une part centrale de leur culture et de leur mode de vie sous toutes ses formes, en assurant leurs déplacements[3].
En 1980, les Russes mènent une étude sur l'engraissement des chevaux ouzbèkes destinés à fournir de la viande[7]. L'élevage local du cheval est d'autant facilité que l'agriculture ouzbèke est particulièrement performante, fournissant de la nourriture en abondance[3].
Élevage
La base de données DAD-IS ne répertorie que deux races de chevaux élevées actuellement ou par le passé en Ouzbékistan : l'Adaev et le Karabaïr[8]. Ce dernier forme le cheval classique local, il est élevé dans tout le pays, y compris au haras national de Gallyaaral[2].
Des chevaux de Przewalski ont été introduits dans la réserve de Boukhara[9]. Par ailleurs, la province de Boukhara compte de nombreuses petites fermes d'élevage équin, alors que dans la province de Syr-Daria, cet élevage est insignifiant. Le nombre de chevaux détenus dans de petites exploitations personnelles a augmenté, alors que celui des chevaux utilisés par les entreprises agricoles a diminué[10].
Le bouzkachi est traditionnellement pratiqué en Ouzbékistan[11], avec un cheval Karabaïr[12].
Aspects culturels
La cuisine ouzbèke laisse une large place à la viande de cheval. Le beshbarmak se compose de nouilles servies avec de la viande équine et un bouillon. Le naryn est une saucisse de cheval, servie avec des nouilles froides[13].
Notes et références
↑(en) Lasota-Moskalewska, Alicja; Szymczak, Karol; Khudzhanazarov, Mukhiddnin, « A PROBLEM OF THE EARLIEST HORSE DOMESTICATION. DATA FROM THE NEOLITHIC CAMP AYAKAGYTMA ‘THE SITE’, UZBEKISTAN, CENTRAL ASIA », Archaeologia Baltica, no 11, , p. 14-21 (lire en ligne).
↑(en) H. G. Creel, « The Role of the Horse in Chinese History », The American Historical Review, vol. 70, , p. 647-672 (DOI10.2307/1845936, lire en ligne, consulté le ).
↑(ru) Kholmirzaev, D., « Horse fattening in the foothill areas of Uzbekistan [Feeding rations, meat productivity, economic effectiveness] », Konevodstvo i konnyi sport, (ISSN0023-3285, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Karim Bahloul, Olga B. Pereladova, Natalia Soldatova et Galina Fisenko, « Social organization and dispersion of introduced kulans (Equus hemionus kulan) and Przewalski horses (Equus przewalski) in the Bukhara Reserve, Uzbekistan », Journal of Arid Environments, vol. 47, no 3, , p. 309–323 (DOI10.1006/jare.2000.0714, lire en ligne, consulté le )
↑(en) S. Djalalov et C. M. Gemma, Tendencies in Uzbekistan farm production. Review, Tashkent, Centre for Effective Economical Policy, (lire en ligne).
[Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN1-84593-466-0, OCLC948839453).