Choulhan Aroukh
Choulhan Aroukh Première page de l’Even Haezer, partie du Choulhan Aroukh consacrée au droit marital.
Le Choulhan Aroukh (hébreu : שולחן ערוך « table dressée ») est un code de Loi juive compilé par Joseph Karo au XVIe siècle. Condensé de sa grande-œuvre, le Beit Yossef, et conçu par conséquent sur le modèle de l’Arbaa Tourim, il édicte les lois attenant aux quatre principaux domaines de la vie juive (vie quotidienne, vie « religieuse », vie conjugale et droit civil) en suivant principalement les opinions d’Isaac Alfassi, Moïse Maïmonide et Asher ben Yehiel. Il est complété peu après sa parution par la Mappa (hébreu : מפה « nappe ») de Moïse Isserlès qui amende nombre de ses articles et indique les usages en cours dans les communautés ashkénazes. Cet ouvrage marque la fin de l'ère des Rishonim et de leurs efforts pour extraire de manière plus ou moins définitive les règles et lois dispersées dans le Talmud. Il devient dès lors la nouvelle référence en matière de Loi juive et, par conséquent, l’un des livres fondamentaux du judaïsme jusqu’à nos jours. Élaboration du Choulhan AroukhLe Choulhan Aroukh est rédigé par Joseph Karo sur ses vieux jours. Il le conçoit seulement comme un abrégé du Beit Yossef, son grand-œuvre sous le nom duquel il est généralement désigné, et le destine aux jeunes étudiants dépourvus des connaissances et compétences nécessaires au bon usage de cette somme. Ses sourcesLe rabbin Joseph Karo s'est principalement référé au Mishné Torah du Rambam (le Code de Maïmonide), au Arbaa Tourim, au Rosh, et au Sefer Ha-halachot du Rif. Il a donc fondé ses Halakhot sur les décisions et lois des Sages Espagnols. Le rabbin Moshé Isserles (le Rama, 1525-1572) écrivit un livre où il cite dans l'ordre chronologique les lois déterminées par le rabbin Joseph Karo dans le Choulhan Aroukh. Ce livre est appelé HaMappa, et donne aussi les annotations du Rama. Il fonda ses Halakhot, lui, sur les décisions et lois des Sages Européens. Toutes les lois données par le Rama sont reliées au Choulhan Aroukh et toute Halakha qui n'est pas donnée par le Rama est acceptée par les Juifs séfarades et ashkénazes. Le Choulhan Aroukh fut imprimé en caractères réguliers et les annotations du Rama y sont disséminées en lettres Rachi. Sa structureLe Choulkhan Aroukh, tout comme son précurseur, le Beth Yosef, est construit sur le modèle de l’Arbaa Tourim. Il y a donc quatre livres, subdivisés en chapitres et paragraphes :
Le Bet YossefLe Bet Yossef est le surnom qu'on donne au rabbin Joseph Karo l'auteur du Choulh'an Haroukh. D'ailleurs, celui-ci à aussi écrit un commentaire sur le Rambam (Maimonide) qui s'appelle כסף משנה (kessef michne). Le Choulhan Aroukh est un condensé d'un travail bien plus grand par le rabbin Karo, intitulé Beth Yosef (hébreu : « maison de Joseph »). Ses commentairesDes livres d'explication ainsi que des critiques ont aussi été écrits sur le Choulhan Aroukh. En annotations dans le texte, ils sont appelés « Nossei Hakélim » :
Traductions françaisesTraduction partielle du Yore Dea
Traduction partielle du Even HaEzer
Traduction partielle du ‘Hoshen Mishpat
AnnexesArticles connexesLiens externes
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