Codalet est une commune urbaine qui compte 357 habitants en 2021. Elle est dans l'unité urbaine de Prades et fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitants sont appelés les Codalétois ou Codalétoises.
Géographie
Localisation
Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Sur le plan historique et culturel, Codalet fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[4].
La quasi-totalité de la commune repose sur des dépôts néogènes, vieux de moins de 30 millions d'années[6],[7].
Les principales formations se sont déposées dans un bassin tectonique à l'époque du Miocène. Parmi celles-ci, la formation inférieure de Codalet est plus argileuse et présente une couleur rougeâtre marquée, tandis que la formation plus jeune d'Escaro est sableuse, plus claire et contient d'énormes blocs de gneiss[8].
Des millions d'années plus tard, pendant une partie antérieure de l'actuel Quaternaire, la Têt, qui coulait à environ 100 mètres au-dessus de son altitude actuelle, a creusé une large terrasse ouest-est dans ces dépôts miocènes. Des vestiges distinctifs de cette "haute terrasse"[9], aujourd'hui disséquée et recouverte de dépôts de sable et de gravier quaternaires déposés par la Têt, se trouvent le long du chemin de Nogarol et entre le canal de Bohère et la chapelle St-Jean[Note 2].
Les terrains les plus bas, de St Michel de Cuxa jusqu'au village de Codalet et l'extrémité nord de la commune, reposent pour la plupart sur des dépôts quaternaires déposés par la Têt et la Llitera à une date géologique plus récente.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[10].
Hydrographie
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Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 779 mm, avec 5,8 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Eus à 5 km à vol d'oiseau[13], est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 539,8 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[17] :
la « grotte de Sirach » (52 ha), couvrant 2 communes du département[18] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[17] :
la « vallée du Conflent » (5 742 ha), couvrant 12 communes du département[19].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Codalet.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Codalet est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].
Elle appartient à l'unité urbaine de Prades[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 6],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (42,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,1 %), cultures permanentes (12,3 %), zones urbanisées (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
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La ligne 527 du réseau régional liO relie la commune à Prades.
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[24]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[25]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[26].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[27].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[28].
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, le barrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de 17,5 m de hauteur construit en 1910[29].
Risque particulier
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[30].
Toponymie
Le nom de la commune est identique en français et en catalan[31].
Histoire
Politique et administration
Canton
En 1790, la commune de Codalet est incluse dans le canton de Prades, qu'elle n'a jamais quitté par la suite[32].
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
Évolution de la population
1358
1365
1378
1470
1515
1553
1709
1720
1767
61 f
49 f
20 f
36 f
46 f
40 f
29 f
29 f
299 H
Évolution de la population, suite (1)
1774
1789
-
-
-
-
-
-
-
54 f
56 f
-
-
-
-
-
-
-
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9))
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 181 personnes, parmi lesquelles on compte 68 % d'actifs (57,5 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 32 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
Sur ces 110 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 92,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
12 établissements[Note 11] sont implantés à Codalet au [I 15].
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 12 entreprises implantées à Codalet), contre 14,3 % au niveau départemental[I 16].
↑D'autres vestiges de cette terrasse s'étendent depuis Sirach (à l'ouest) jusqu'à Llonat (à l'est). Ils sont marqués comme terrasse Fw sur la carte géologique.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Prades comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[46].
↑Genna A. (2009) Carte géologique harmonisée du département des Pyrénées-Orientales. Notice technique, Rapport final, BRGM/RP-57032-FR, en particulier pages 417-8. http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-57032-FR.pdf.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑(ca + fr) Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne).
↑Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN2-222-03821-9).
↑ a et bMichel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN2-7399-5066-7).