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Flon (rivière)

Flon
Laus
Illustration
Chute d'eau sur le cours naturel du Flon.
Caractéristiques
Longueur 11,5 km
Bassin 23,0 km2
Bassin collecteur Rhône
Débit moyen 0,669 m3/s (Capelard) moyenne annuelle de 2011
Cours
Source Les Liaises
· Localisation Nord du golf d'Épalinges
· Altitude 830 m
· Coordonnées 46° 33′ 56″ N, 6° 40′ 22″ E
Confluence Rhône
· Localisation Lac Léman à Vidy
· Altitude 372 m
· Coordonnées 46° 30′ 43″ N, 6° 36′ 11″ E
Géographie
Principaux affluents
· Rive droite La Louve, le Galicien
Pays traversés Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Vaud
Régions traversées Jorat
Principales localités Épalinges, Lausanne

Le Flon est une rivière du canton de Vaud, en Suisse.

Hydronymie

Le Flon tire son nom du latin flumen ou fluminis[1], qui désignait un fleuve durant l'Antiquité tardive, puis simplement un cours d'eau depuis le Moyen Âge. Son nom signifie donc, simplement, cours d'eau[2]. Avant le XVIIe siècle, le Flon s'appelait le Laus. Sachant que le suffixe -ona signifie eau, la désignation Lausona signifie l'eau du Laus et a servi à désigner la localité où la rivière se jetait dans le Léman. Bien que cela soit incertain, Le Flon pourrait donc avoir donné son nom à la ville de Lausanne[3].

Géographie

Le Flon naît d’un réseau de sources dans la région du Jorat, aux Sept Fontaines, dans la forêt des Liaises située au nord d'Épalinges et s’écoule vers le sud en direction de Lausanne. Dans un premier temps, il marque la limite communale entre Lausanne et Épalinges. Il continue dans un vallon encaissé où il marque la limite entre Épalinges et Le Mont-sur-Lausanne et finalement, à la hauteur de Grand-Vennes, entre Le Mont-sur-Lausanne et Lausanne. Il arrive alors au pied de la colline de Sauvabelin avant de parvenir à la hauteur de La Sallaz. À cet endroit, une partie de l'eau est dérivée artificiellement vers la Vuachère, un cours d'eau courant plus à l'est de la ville, au moyen d'une conduite souterraine créée en 1996[4]. L'autre partie s'écoule à travers l'agglomération lausannoise en transitant par le réseau des égouts avant de rejoindre la station d'épuration de Vidy. L'ancien lit, voûté et enfoui au cours des XIXe et XXe siècles, n'apparaît plus du tout à l'air libre. Il est notamment rejoint par la Louve, un autre cours d'eau enterré. Auparavant, le Flon rejoignait le Léman à hauteur de l'actuel port de Vidy[5].

Le Flon a également donné son nom à un quartier de la ville, édifié sur les surfaces gagnées lors de l'enfouissement du cours d'eau. Son bassin versant est de 23,0 km2[6].

Hydrologie

Au Capelard à Lausanne, le débit annuel moyen du Flon est de 0,669 m3/s pour 2011. Avant la mise en place de la dérivation, il était de 1,2 m3/s (1993-95). Sur l'ensemble de la période de 1993 à 2011, le débit moyen est de 0,926 m3/s. Le débit de pointe le plus élevé est atteint le 31 décembre 2003 avec 50,8 m3/s, avec ce même jour, un débit moyen de 15,7 m3/s. Le débit minimum moyen journalier lui est atteint au mois de juillet de la même année avec 0,261 m3/s[6].

Débit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : Capelard
(2011)
Source : Veille hydrologique du canton de Vaud, Débit du Flon au Capelard à Lausanne de 1993 à 2011

Histoire

Au XVIIIe siècle, le Flon fait tourner une douzaine de moulins, tanneries et scieries[7]. Il sert aussi d'égout à ciel ouvert pour la ville de Lausanne. Dès 1836, à la suite d'une épidémie de choléra et en raison de l'urbanisation croissante de la ville, son tronçon traversant Lausanne est progressivement canalisé puis enfoui. Le bas de son cours au niveau de la Vallée de la Jeunesse est capté en 1928-1929 dans deux conduites forcées qui mènent ses eaux polluées directement au fond du lac[8]. Ces travaux d'assainissement permettent aussi d'assainir les rives de Vidy et facilitent leur transformation en un lieu de détente avec l'ouverture des Bains de Bellerive en 1937.

À partir de 1933 et jusque dans les années 1950, c'est au tour de la vallée située sous l'actuelle avenue de Provence d'être traitée. Le Flon est vouté et la vallée comblée par des matériaux de décharge. Le confluent avec le Galicien à l'entrée de la Vallée de la Jeunesse est recouvert vers 1949[8].

Au début des années 1960, la zone de la Vallée de la Jeunesse et de Vidy est réaménagée afin d'accueillir l'exposition nationale de 1964 et la station d'épuration de Vidy est mise en service. Dès lors, les eaux sont épurées avant d'être introduites dans le lac, ce qui est fait au moyen d'une conduite sous-lacustre débouchant à 350 mètres de la rive et à une profondeur de 10 mètres[9].

Le voutage du haut de la vallée jusqu'à la Sallaz a été réalisé jusqu'au-delà des années 1960[7].

Communes traversées

Le Flon parcourt la frontière entre les communes du Mont-sur-Lausanne et d'Épalinges avant d'entrer dans Lausanne.

Notes et références

  1. Gilbert Künzi et Charles Kraege, Rivières romandes : À la source de leur nom, 2010, Cours d'eau arrosant Lavaux, Les Flons, p. 88
  2. Gilbert Künzi et Charles Kraege, Rivières romandes : À la source de leur nom, 2010, Le Flon de Lausanne, p. 89-90
  3. Gilbert Künzi et Charles Kraege, Rivières romandes : À la source de leur nom, 2010, La Loue, p. 90
  4. David Theler et Emmanuel Reynard, L'eau en ville de Lausanne, t. 3.1, Berne, coll. « Atlas hydrologique de la Suisse », , 42 p., p. 15
  5. Carte nationale au 1:25 000, Lausanne, no 1243, 2011
  6. a et b « Relevés hydrologiques du Flon au Capelard » [PDF], sur vhv.ch (consulté le )
  7. a et b «  Lausanne, visite du voûtage du Flon », programme des journées européennes du patrimoine 2011.
  8. a et b Fiche du musée historique de Lausanne, «  Provence et Vallée de la Jeunesse (comblement) » (avec photos des travaux).
  9. Claude Lang, «  Influence des rejets de la station d'épuration de Vidy sur la faune benthique du Léman », rapport CIPEL campagne 1973.

Bibliographie

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Voir aussi

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