Gier
Le Gier [ʒje] est une rivière française qui coule dans les départements de la Loire et du Rhône, ainsi que dans la métropole de Lyon. C'est un affluent direct du Rhône en rive droite. ÉtymologieLe mot Gier dérive du latin Jaresis qui a aussi donné le terme Jarez qui désigne les coteaux de la vallée du Gier et qui entre dans la désignation de nombreuses communes : Saint-Christo-en-Jarez, Saint-Paul-en-Jarez, Saint-Priest-en-Jarez, Saint-Romain-en-Jarez, Sainte-Croix-en-Jarez, La Tour-en-Jarez, Soucieu-en-Jarrest ainsi que Rive-de-Gier, Saint-Romain-en-Gier et La Valla-en-Gier. Le terme « Coteaux du Gier » désigne aujourd'hui le vignoble des coteaux de cette vallée. GéographieIl prend sa source à La Jasserie (1 299 m) dans le Pilat pour rejoindre le Rhône à Givors après un parcours de 44 kilomètres[1]. Il est en partie couvert à Saint Chamond et à Rive-de-Gier. Les 12 communes que traverse cette rivière totalisent 88 974 habitants en 2008. Communes traverséesDans la Loire :
Dans le Rhône : AffluentsRive gaucheCe sont des cours d'eau descendus des monts du Lyonnais : Rive droiteCe sont des torrents descendus du versant ouest du massif du Pilat
HydrologieLe Gier à GivorsLe débit du Gier a été observé sur une période de 45 ans (1964-2008) à Givors, située à son confluent avec le Rhône[2]. Le bassin versant de la rivière est de 406 km2. Le module de la rivière est de 3,16 m3/s. Le Gier présente des fluctuations saisonnières de débit moyennes et typiques des rivières du massif central français avec une alimentation partiellement nivale. Les hautes eaux se situent en hiver et au printemps, et portent le débit mensuel moyen à un niveau de 3,54 à 4,37 m3/s, de novembre à mai inclus (avec un maximum en novembre suivi d'un deuxième sommet en mai), et des basses eaux d'été, de juillet à septembre, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 1,14 m3 au mois d'août. Étiage ou basses eauxLe VCN3 peut chuter jusque 0,3 m3, en cas de période quinquennale sèche. CruesD'autre part les crues peuvent être importantes et sont assez fréquentes. Le débit instantané maximal enregistré a été de 338 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale était de 208 m3/s à la même date. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 59 et 100 m3. Le QIX 10 est de 130 m3/s. Quant au QIX 20, il vaut 160 m3/s, tandis que le QIX 50 est de 190 m3. À titre de comparaison, le QIX 10 de l'Eure à Cailly-sur-Eure vaut 90 m3/s, tandis que son QIX 50 est de 120 m3. Le QIX 10 comme le QIX 50 du Gier, petite rivière dotée d'un petit bassin de 406 km2, dépassent de loin ceux de l'Eure, alors que le bassin versant de ce dernier est plus de onze fois plus étendu. Lame d'eau et débit spécifiqueLa lame d'eau écoulée dans le bassin du Gier est de 248 millimètres annuellement, ce qui est médiocre, nettement inférieur à la moyenne d'ensemble de la France. Le débit spécifique (ou Qsp) se monte à 7,9 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin. Les crues du Gier
HistoireAu temps des RomainsSes eaux ont été utilisées par les Romains pour alimenter Lugdunum (ancienne Lyon) en eau grâce à l'aqueduc du Gier. Cet aqueduc recevait aussi les eaux de l'aqueduc du Janon. Un acteur de la Révolution industrielleÀ la fin du XVIIIe siècle le percement du canal de Rive-de-Gier à Givors a contribué à l'industrialisation précoce de la vallée. Dès 1833, la ligne Saint-Étienne - Lyon, première voie ferrée française ouverte aux voyageurs, suit le chemin tracé par le Gier. Aux XIXe et XXe siècles, les eaux du Gier ont apporté l'énergie nécessaire à de nombreuses industries réparties des contreforts du Pilat jusque dans la vallée du Gier. ÉconomieVignobleLe vignoble des « Coteaux du Gier » est un ensemble comportant 1700 hectares au XIXe siècle et de nombreux cépages. Parmi eux, deux cépages sont natifs de la vallée, le mornen noir (rouge) et le chouchillon (blanc)[3]. Le gier est une race de pigeon domestique, originaire de la vallée du Gier. Bibliographie
Voir aussiLiens externes
Notes et références
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