Écrivain prolifique, Asimov a écrit ou édité plus de 500 livres et répondu à environ 90 000 lettres et cartes postales. Ses livres ont été publiés dans 9 des 10 grandes catégories de la classification décimale de Dewey. L'œuvre la plus célèbre d'Asimov est la série Fondation (Foundation), dont les trois premiers livres ont remporté l'unique prix Hugo de la « Meilleure série de tous les temps » en 1966. Ses autres séries majeures sont le cycle de l'Empire (Galactic Empire) et le cycle des robots (Robot series).
À ce titre, il est souvent considéré, avec Arthur C. Clarke et Robert A. Heinlein, comme un des « Trois Grands » auteurs (Big Three) de science-fiction de langue anglaise[1],[2].
Il a également écrit des ouvrages ayant pour thèmes la fiction mystérieuse et la fantasy, ainsi que de nombreux ouvrages de non-fiction. La plupart de ses livres de sciences populaires expliquent les concepts de manière historique, remontant aussi loin que possible à une époque où la science en question était à son stade le plus simple. Des exemples incluent le Guide to Science(en), la série en trois volumes Understanding Physics(en), et Asimov's Chronology of Science and Discovery. Il a écrit sur de nombreux autres sujets scientifiques et non scientifiques, tels que la chimie, l'astronomie, les mathématiques, l'histoire, l'exégèse biblique et la critique littéraire.
En 1959, sur invitation de son ami le chercheur Arthur Obermayer, il participe à des séances de recherches créatives organisées par une filiale du MIT pour améliorer l'armement américain. À la suite de cette expérience, il rédige un court essai intitulé On Creativity[3]. Il y donne des recommandations précises considérées parfois comme une des bases du brainstorming[4].
Issu d'une famille juive, fils de Judah Asimov et de Anna Rachel Berman, Isaac naît à Petrovitchi — près de Smolensk, en Russie — à une date inconnue, entre le et le (date à laquelle il célébrait son anniversaire à l'âge adulte)[N 3]. Pour des raisons mal définies et sur invitation de Joseph Berman, demi-frère de la mère d'Asimov, sa famille émigre aux États-Unis au début de l'année 1923, alors qu'il a trois ans[5].
Sa sœur cadette, prénommée Rachel, choisit de se faire appeler Marcia ultérieurement, souhait qu'Asimov respecte quand il la mentionne plus tard dans son autobiographie[6].
Éducation et carrière professionnelle
À la maison, à Brooklyn, les parents ne parlaient russe que quand « ses grandes oreilles ne devaient pas entendre »[7] : il n'apprit donc jamais la langue. Le yiddish est sa langue maternelle.
Asimov se définit comme un enfant prodige. Ses parents qui, en Russie, étaient loin d'être illettrés, ne lisaient pas l'anglais ; il demanda l'aide d'enfants du voisinage et savait déjà lire à son entrée à l'école en [8]. Il est naturalisé Américain en 1928. Il passe sa jeunesse à travailler dans le magasin familial, où il a l'occasion de lire les magazines de science-fiction que ses parents vendaient. Vers l'âge de onze ans, il commence à écrire ses premières nouvelles (il aurait déclaré avoir commencé à écrire pour enfin pouvoir conserver des livres sans que son père libraire ne les vende)[9].
Ses études sont assez brillantes pour lui permettre, grâce à une bourse, d'entrer à l'université Columbia. Il passe d'abord une licence en sciences (1939) avant d'obtenir une maîtrise en chimie (1941) et, finalement, un doctorat en biochimie[10] (1948), puis il obtient un poste de chargé de cours à l'école de médecine de l'université de Boston (1951)[11]. Entre-temps, il accomplit son service militaire, au cours duquel il est nommé caporal.
Parallèlement, il commence à écrire de la science-fiction et voit sa première nouvelle, Marooned Off Vesta (Au large de Vesta), publiée en 1939. John W. Campbell, alors rédacteur en chef de la revue Astounding Stories, n'aura de cesse de l'encourager à écrire. Dès lors, il est régulièrement publié, et quinze nouvelles voient le jour jusqu'en 1941.
Carrière d'écrivain
Lors de la Seconde Guerre mondiale, Asimov est déjà considéré comme un auteur de science-fiction majeur. Son licenciement de l'université de Boston en 1958[12] lui fait prendre un tournant dans sa carrière. Il se consacre ensuite pleinement à l'écriture. Prolifique, il travailla sans relâche car — comme il le disait lui-même — c'est là qu'il prenait du plaisir.
La suite de la vie d'Asimov est celle d'un auteur à succès, presque entièrement consacrée au travail d'écriture et aux conférences. Il laisse derrière lui plus de 500 livres (dont 116 anthologies qu'il a lui-même constituées et préfacées). On y trouve des ouvrages de science-fiction et de vulgarisation scientifique, des romans policiers, des romans pour la jeunesse et même des titres plus étonnants comme La Bible expliquée par Asimov ou encore Le Guide de Shakespeare d'Asimov.
Son dernier livre est un essai autobiographique, plus thématique que chronologique, paru en français sous le titre Moi, Asimov (Paris, Denoël, coll. Présences, 1996). L'épilogue a été écrit par sa seconde épouse, après le décès de l'auteur.
Cette information n'a été révélée qu'en 2002, dans une version de l'autobiographie d'Asimov revue par Janet Asimov, sa veuve[14]. Selon elle, Asimov avait souhaité rendre sa maladie publique, mais en aurait été dissuadé par ses médecins et par la crainte des préjugés dont sa famille aurait pu souffrir. Après son décès, la famille garda le silence, notamment en raison des controverses auxquelles donna lieu la maladie d'Arthur Ashe, le tennisman. Ce n'est qu'après le décès des médecins d'Asimov que sa seconde épouse et sa fille Robyn décidèrent de révéler la vérité[15],[16].
Vie privée
Isaac Asimov épouse le Gertrude Blugerman (1917–1990). De ce premier mariage naissent deux enfants : David (né en 1951) et Robyn Joan (née en 1955). Après leur séparation en 1970, puis leur divorce en 1973, il épouse la psychiatre et romancière Janet Opal Jeppson le [17].
Le tout est mâtiné de la loi des grands nombres telle qu'on la concevait alors, avant que Benoît Mandelbrot ne mette en évidence les formes fractales, même si le personnage du Mulet réintroduit opportunément un facteur humain important (voir effet papillon).
Membre de l'association Mensa, Asimov en a été un moment le vice-président (le président étant alors un autre passionné du futur, l'architecte Richard Buckminster Fuller). Il a plus tard quitté l'association[18].
Asimov voyageait rarement en dehors de New York, principalement parce qu'il n'aimait pas cela, mais aussi par manque de temps, étant absorbé par ses travaux d'écriture[19].
« [La] seule chose en moi que je considère comme suffisamment grave pour justifier un traitement psychanalytique, c'est ma compulsion à écrire… Cela signifie que mon idée d'un moment agréable est de monter dans mon grenier, de m'asseoir devant ma machine à écrire électrique (comme je le fais en ce moment), et de taper dessus, regardant les mots prendre forme comme par magie devant mes yeux[20]. »
Dans un livre paru en [22], Alec Nevala-Lee affirme qu'Isaac Asimov était connu pour harceler les femmes de son entourage[23] à tel point qu'il aurait été surnommé, selon Judith Merril, « The man with a hundred hands (L'homme aux cent mains) »[24]. Certains témoignages tels celui de Judith Merril rendent compte de ses comportements déplacés[25],[24].
Isaac Asimov, en dehors d'une inventivité débordante, se caractérise par la simplicité de son écriture. Pour lui, comme pour nombre d'auteurs anglo-saxons, les styles tourmentés ne font que rebuter le lecteur. C'est donc l'histoire, et elle seule, qui est mise en avant. Il fonde ses livres sur des dialogues entre protagonistes.
« J'ai un style informel, ce qui signifie que j'ai tendance à utiliser des mots courts et une structure de phrase simple, sans oublier d'occasionnelles expressions familières. Cela agace les gens qui aiment les choses poétiques, lourdes, complexes et, par-dessus tout, obscures. D'un autre côté, le style informel plaît aux gens qui aiment la sensation de lire un essai sans se rendre compte qu'ils en lisent un, et de sentir que les idées coulent du cerveau de l'écrivain dans le leur sans friction mentale[26]. »
C'est avec la nouvelle Quand les ténèbres viendront (Nightfall, 1941), écrite à 21 ans, que la carrière littéraire d'Asimov a véritablement débuté. Jusqu'alors il n'avait connu que des publications occasionnelles dans les magazines auxquels il proposait ses histoires. John Campbell fut si enthousiasmé par Quand les ténèbres viendront qu'il envoya à son auteur un chèque plus important que prévu : 150 dollars au lieu de 120. On payait à l'époque un cent par mot, et la nouvelle en compte 12 000… Quand les ténèbres viendront est très vite devenu un « classique » du genre.
Asimov a ensuite écrit de nombreuses autres nouvelles, policières (Mortelle est la nuit), humoristiques (À Port Mars sans Hilda, L'amour, vous connaissez ?) et évidemment de science-fiction, notamment sur les robots (L'Homme bicentenaire). Il y met à l'épreuve l'esprit hypothético-déductif du lecteur et y montre la fantaisie dont il est capable (par exemple, dans Le Plaisantin). Dans l'une d'elles, Menteur !, Asimov invente un nouveau mot qui allait passer dans le langage courant : la robotique. Certaines, telles Profession ou La Dernière Question, ont une portée philosophique indéniable et d'autres, telles Le Petit Garçon très laid, sont très émouvantes.
Asimov a principalement traité deux grands thèmes : les robots et la psychohistoire.
André-François Ruaud et Vivian Amalric considèrent pour leur part que le style d'Isaac Asimov est plutôt médiocre, froid, cérébral et sa prose truffée de répétitions[28]. Les traductions françaises auraient paradoxalement plutôt gommé ces imperfections qui alourdissent les œuvres originales[28].
L'ensemble forme une seule grande histoire, le cycle des robots, qui s'étale sur plusieurs millénaires.
En France, toutes les nouvelles de robotique publiées par l'auteur ont été regroupées dans un recueil composé de deux tomes nommé Le Grand Livre des robots. Le premier tome (Prélude à Trantor) contient Nous les robots, Les Cavernes d'acier et Face aux feux du soleil. Le second tome (La Gloire de Trantor) regroupe Les Robots de l'aube, Les Robots et l'Empire, Les Courants de l'espace, Poussière d'étoiles et enfin Cailloux dans le ciel (ces trois derniers ouvrages composant le cycle de l'Empire).
Il renouvelle complètement ce thème en inventant des « robots positroniques » gouvernés par trois lois protégeant les êtres humains et, a priori, parfaites et inviolables. Le jeu d'Asimov consiste à imaginer des situations révélant des failles de ces lois (exemple : un robot peut-il, restant passif, laisser un humain fumer une cigarette ?) et des bizarreries de comportement de robots qui semblent les enfreindre, puis à faire découvrir au lecteur comment cela est possible, à la manière d'une enquête policière.
Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. » ;
Deuxième Loi : « Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la Première Loi. » ;
Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n'entre pas en contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi. »
Deux robots exceptionnels, R. Daneel Olivaw et R. Giskard Reventlov, en viennent à ajouter une Loi Zéro, qui précise qu'un robot ne peut porter atteinte à l'humanité dans son ensemble, même pour protéger un être humain : Un robot ne peut ni nuire à l'humanité ni, restant passif, permettre que l'humanité souffre d'un mal. Cette loi est apparue dans Les Robots et l'empire (chapitre LXIII).
Asimov laissa l'un de ses amis, Lester del Rey, écrire lui aussi une histoire utilisant les trois lois de la robotique : Une Morale pour Sam[30]. Cette histoire constitue une moquerie gentille sur la viabilité réelle des trois lois.
Le thème des robots, tel que traité par Asimov, constitue aussi un plaidoyer antiraciste discret, mais sûr : les robots, de plus en plus perfectionnés et dotés d'aspects de plus en plus humains, deviennent méprisés, voire haïs, par bien des êtres humains — d'autant que les trois lois les mettent à l'abri de défauts qu'on pourrait leur reprocher. L'Homme bicentenaire évoque cette question.
En , l’Isaac Asimov estate a annoncé la prochaine publication d'une trilogie de romans centrée sur Susan Calvin et écrite par l'auteur de fantasy Mickey Zucker Reichert(en)[31].
En 2019, une équipe de chercheurs s'inspire d'Asimov et publie dans la revue Science une étude dans laquelle ils proposent des algorithmes dits « seldoniens » qui intègrent les trois lois de la robotique[32].
Dans le Cycle de Fondation (qui a reçu, en 1966, le prix Hugo de « la meilleure série de science-fiction de tous les temps »), Asimov imagine l'avenir de l'humanité. Il commence avec l'effondrement d'un empire galactique qui se décompose. Un savant, Hari Seldon, invente une nouvelle science, la psychohistoire, fondée sur la loi des grands nombres et le calcul des probabilités qui permet de « prévoir l'avenir », ou, plus exactement, de calculer les probabilités de différents avenirs.
Le scénario est d'autant plus aisément assimilé par le lecteur qu'il lui rappelle des repères connus : l'émiettement du pouvoir des empires romain et ottoman, d'une part, en ce qui concerne l'empire de Trantor, l'ascension de personnalités charismatiques comme Alexandre le Grand, Jules César ou Napoléon Bonaparte, d'autre part, en ce qui concerne le personnage du Mulet, qui manipule à ses propres fins les émotions de son entourage.
Le roman Fondation — le premier paru — forme le « cœur » du cycle et peut être lu isolément. En y ajoutant Fondation et Empire et Seconde Fondation, on obtient la trilogie de Fondation, qui constitue elle aussi une histoire à part entière. Cela correspond à l'ordre d'écriture des romans. D'autres romans, comme Prélude à Fondation et L'Aube de Fondation — chronologiquement situés avant — ou Fondation foudroyée et Terre et Fondation — chronologiquement situés après —, se sont par la suite greffés à la trilogie, pour constituer le Cycle de Fondation.
L'histoire du futur selon Asimov
Après avoir publié ses deux grands cycles, l'éditeur d'Asimov lui a demandé pour son public de les relier pour construire une « histoire du futur » cohérente. Il a alors écrit des ouvrages intermédiaires pour faire le lien entre les deux cycles. L'ensemble final incluant les nouvelles est composé de dix-sept ouvrages que l'on peut subdiviser en cinq parties, ou cycles, qui peuvent se lire séparément les uns des autres et qui sont ici classés par ordre chronologique.
À cela on peut ajouter La Fin de l'Éternité, roman à part, qui prend cependant sa place dans l'ensemble comme point de départ vers l'empire galactique. On pourrait également ajouter Némésis juste après ce prélude, puisque l'histoire, qui se déroule dans le futur, est mentionnée dans le cycle de Fondation.
Tyrann, J'ai lu no 484, 1973 ((en) The Stars Like Dust, 1951) (ISBN978-2-277-12484-9), 2-290-00484-7 et 2-290-33281-X) (parfois nommé Poussière d'étoiles)
Le cycle de David Starr, écrit sous le pseudonyme de Paul French, est composé de six romans écrits dans les années 1950.
David Starr est chargé par le Comité Scientifique Terrestre d'enquêter sur les planètes du système Solaire, récemment colonisées, pour y résoudre des énigmes. Dès le premier tome, il est aidé par un petit homme natif de Mars, John Bigman Jones, et par une étrange rencontre avec des entités martiennes, qui se cachent des humains.
Les autres tomes le voient explorer les lieux les plus emblématiques du système Solaire : les Astéroïdes, Vénus, Mercure, les lunes de Jupiter (qui, par son gigantisme, empêche toute colonisation), les anneaux de Saturne.
Réédition sous le titre Jim Spark, le chasseur d'étoiles, Hachette Jeunesse, coll. « Bibliothèque verte », 1977 puis sous le titre Les Poisons de Mars, Lefrancq, coll. « D'aventure », 1991 puis sous le titre Les Poisons de Mars dans le recueil David Starr justicier de l'espace, Lefrancq, coll. « Volumes », 1993 puis sous le titre Les Poisons de Mars, Lefrancq, coll. « Lefrancq en poche », 1996
Réédition sous le titre Les Pirates des astéroïdes, Lefrancq, 1991 puis sous le titre Les Pirates des astéroïdes dans le recueil David Starr justicier de l'espace, Lefrancq, coll. « Volumes », 1993 puis sous le titre Les Pirates des astéroïdes, Lefrancq, coll. « Lefrancq en poche », 1996
Réédition sous le titre Les Océans de Venus dans le recueil David Starr justicier de l'espace, Lefrancq, coll. « Volumes », 1993 puis sous le titre Les Océans de Venus, Lefrancq, coll. « Lefrancq en poche », 1997
La seule nouvelle inédite de ce recueil, La Vision d'un robot (Robot Visions) est disponible en France dans le recueil Robots temporels d'Issac Asimov (1) de William F. Wu chez J'ai lu no 3473 1993 (ISBN2-277-23473-7)
The Roman Republic (1966) ; trad. fr. Christophe Jaquet, illustr. Benjamin Van Blancke, La République romaine, Paris, Les Belles Lettres, 294 p., octobre 2023 (ISBN978-2251455075)
The Roman Empire (1967) ; trad. fr. Christophe Jaquet, illustr. Benjamin Van Blancke, L'Empire romain, Paris, Les Belles Lettres, 302 p., juin 2024 (ISBN978-2251455679)
Asimov's Chronology of Science and Discovery (1989)
Asimov's Chronology of the World (1991), HarperCollins (ISBN0-06-270036-7)
The March of the Millennia (1991) (avec Frank White), Walker & Company (ISBN0-8027-7391-5)
Recueils de nouvelles policières et autres nouvelles policières
Le Cycle des veufs noirs (The Black Widowers) constitue une sorte de reprise du Club du mardi d'Agatha Christie. Il s'agit d'un groupe se réunissant périodiquement autour d'un bon dîner. Ni forcément veuf, ni forcément célibataire, chacun des six membres, à tour de rôle, doit venir accompagné d'un invité. Une anecdote racontée par ce dernier sert généralement de point de départ à la nouvelle. Beaucoup de personnages sont inspirés d'écrivains proches d'Asimov. C'est toujours le serveur du restaurant qui résout l'énigme ou du moins présente la solution la plus plausible.
Les veufs noirs ne se déplacent pas, n'examinent pas des indices matériels : tout se fait par discussion autour d'un repas.
En France, plusieurs nouvelles du cycle sont d'abord parues dans Mystère magazine. Les cinq premiers recueils du cycle ont été regroupés et réédités en un tome chez Omnibus (2010).
Isaac Asimov a également publié quelques nouvelles policières n'appartenant pas au Cycle des veufs noirs. Certaines font partie du recueil Histoires mystérieuses, d'autres ont été réunies dans le recueil The Union Club Mysteries paru en 1985 et jamais traduit en français
Isaac Asimov a écrit plusieurs dizaines d'ouvrages de vulgarisation, principalement sur des sujets scientifiques, mais également sur des sujets aussi divers que la Bible ou Shakespeare.
Voici une liste non exhaustive (portant notamment sur l'astronomie) :
Civilisations extraterrestres
Fusées, satellites et sondes spatiales
La Colonisation des planètes et des étoiles
La Course à l'espace : de la rivalité à la coopération
I, Robot (2004), d'Alex Proyas, avec Will Smith. Le scénario du film n'a pas grand rapport avec le recueil éponyme (qui regroupe le Livre des robots et Les Robots), hormis qu'on y retrouve le Pr Lanning et le Dr Calvin, chers à l'auteur, ainsi que le principe et l'énoncé des Trois lois de la Robotique. La fin du film reprend le thème de la nouvelle du Robot qui rêvait. Voulant s'inspirer des romans d'Asimov sur les robots, le film a cependant lancé une polémique sur le respect de l'esprit d'écriture d'Asimov.
La série est basée sur le Cycle de Fondation d'Isaac Asimov. La première saison comporte 10 épisodes et une deuxième saison est en cours de diffusion.
Si David S. Goyer prend de larges libertés avec l'œuvre originale d'Isaac Asimov, sa fille Robyn Asimov (productrice exécutive de la série) se montre en parfait accord avec la direction prise : « La série transpose à l’écran la philosophie et les idées de mon père mieux qu’il n’aurait pu le faire, sans rien trahir de son œuvre »[38].
Un astéroïde est nommé en son honneur : (5020) Asimov.
Physique
Une méthode statistique utilisée en physique des particules utilise des « ensembles de données d'Asimov » (Asimov dataset en anglais), qui sont censés être un échantillon représentatif de toutes les données. Ce nom a été inspiré par la nouvelle Franchise d'Asimov, dans laquelle un seul électeur est choisi pour représenter l'ensemble des électeurs[41].
Industrie
Le constructeur japonais Honda a dévoilé en 2000 un robot humanoïde nommé ASIMO, pour « Advanced Step in Innovative MObility ». Ce nom constitue pour un grand nombre de lecteurs d'Isaac Asimov un clin d'œil, bien qu'involontaire, à l'écrivain du Livre des Robots, dans lequel il met en scène des robots humanoïdes.
C'est en référence à l'auteur de science-fiction que la firme informatique Nvidia a baptisé son programme de développement de puces électroniques ciblées robotique et IA, l’« Isaac Initiative », comme annoncé au salon Computex 2017 de Taiwan[42].
Télévision
Dans la seconde saison de la série télévisée Buck Rogers qui se déroule au XXVe siècle, l'un des personnages principaux s'appelle l'amiral Efram Asimov (interprété par Jay Garner), commandant d'un vaisseau spatial baptisé Searcher et descendant d'Isaac Asimov.
Dans le 200e épisode de la série Stargate SG-1 (Wormhole X-Treme, le film), les dernières paroles de l'épisode sont une citation d'Isaac Asimov : « Individual SF stories may seem as trivial as ever to the blind critics and the philosophers of today, but the core of SF, his essence has become crucial for our salvation, if we are to be saved at all »[43]. Cet épisode se distingue des autres de la série en ce qu'il apporte une réflexion sur la science-fiction, avec des références nombreuses à d'autres monuments du genre et une autodérision certaine : la citation d'Asimov est donc très symbolique et porteuse de sens dans ce contexte.
Dans le premier épisode de la série animée Cowboy Bebop de Shinichiro Watanabe qui a lieu dans un univers de science fiction, le personnage dont la tête est mise à prix se nomme « Asimov Solensan » en hommage à Asimov.
Le bar dans la série américaine Upload se nomme « Asimov »
Jeu vidéo
Dans la série Dead Space, le héros est nommé « Isaac Clarke » en référence à Isaac Asimov et Arthur C. Clarke.
Dans Counter-Strike : Global Offensive, plusieurs apparences d'armes dans un style futuristique rappelant son univers portent le nom d'Asiimov (M4A4, AWP, P250, P90, AK-47)[44].
↑Son nom complet d'origine Исаак Юдович Озимов « Issaak Ioudovitch Ozimov » fut raccourci et traduit en Isaac Asimov puis retranscrit dans sa langue d'origine en Айзек Азимов
« The date of my birth, as I celebrate it, was January 2, 1920. It could not have been later than that. It might, however, have been earlier. Allowing for the uncertainties of the times, of the lack of records, of the Jewish and Julian calendars, it might have been as early as October 4, 1919. There is, however, no way of finding out. My parents were always uncertain and it really doesn't matter. I celebrate January 2, 1920, so let it be. (« La date de ma naissance, telle que je la célèbre, fut le 2 janvier 1920. Elle n'aurait pas pu être ultérieure. Elle pourrait, toutefois, avoir été antérieure. Considérant les incertitudes de l'époque, l'absence de registres, les calendriers juif et julien, ça pourrait aussi bien être dès le 4 octobre 1919. Il n'est cependant pas possible de savoir. Mes parents étaient toujours incertains, et cela n'a aucune importance. Je la célèbre le 2 janvier 1920 : ainsi soit-il. ») »
↑(en) Rudolf Seising, « Science Visions, Science Fiction and the Roots of Computational Intelligence », dans Computational Intelligence in Intelligent Data Analysis, vol. 445, Springer Berlin Heidelberg, (ISBN978-3-642-32377-5, DOI10.1007/978-3-642-32378-2_9, lire en ligne), p. 123-150
↑(en) Rudolf Seising, « Science Visions, Science Fiction and the Roots of Computational Intelligence », Computational Intelligence in Intelligent Data Analysis, Springer, studies in Computational Intelligence, , p. 123–150 (ISBN978-3-642-32378-2, ISSN1860-949X, DOI10.1007/978-3-642-32378-2_9, lire en ligne, consulté le )
↑(en) Traduction libre de : « [T]he only thing about myself that I consider to be severe enough to warrant psychoanalytic treatment is my compulsion to write ... That means that my idea of a pleasant time is to go up to my attic, sit at my electric typewriter (as I am doing right now), and bang away, watching the words take shape like magic before my eyes. »
↑(en) Isaac Asimov, Nightfall, and other stories, Doubleday, (lire en ligne), p. 205, 244
↑(en) Traduction libre de : « I have an informal style, which means I tend to use short words and simple sentence structure, to say nothing of occasional colloquialisms. This grates on people who like things that are poetic, weighty, complex, and, above all, obscure. On the other hand, the informal style pleases people who enjoy the sensation of reading an essay without being aware that they are reading and of feeling that ideas are flowing from the writer's brain into their own without mental friction. »
↑(en) Isaac Asimov, « On Style », introduction à « Who Done It? » (anthologie éditée par Isaac Asimov et Alice Laurance), Houghton Mifflin Co., 1980