Jean-Pierre BeltoiseJean-Pierre Beltoise
Jean-Pierre Beltoise après sa victoire au GP de Zandvoort F2, en 1968
Jean-Pierre Beltoise, né le à Boulogne-Billancourt et mort le à Dakar, Sénégal, est un pilote automobile français. Il est le symbole du renouveau du sport automobile français avec 86 Grands Prix de Formule 1 courus et deux victoires : une en championnat du monde au Grand Prix automobile de Monaco sur British Racing Motors en 1972 et une victoire hors-championnat lors de la World Championship Victory Race, la même année. La seconde partie de sa carrière sera consacrée à la prévention et la formation aux risques routiers avec notamment l'ouverture de l'école de conduite sur circuit « Conduire juste ». BiographieAprès deux ans de service militaire en Algérie, Jean-Pierre Beltoise débute en sport mécanique en compétition de Vitesse moto et totalise alors onze titres de champion de France. Après la Formule 1 et les courses de Sport-prototypes, il se tourne en 1976 vers le Championnat de France de Production où il obtient deux titres nationaux. Sa carrière motocycliste sur Jonghi (125 cm3) et Bultaco (125 et 250 cm3) est encouragée par la proximité de l'autodrome de Linas-Montlhéry de la résidence de ses grands-parents, à Orly. Sa carrière automobile est lancée par René Bonnet en 1963-64 (aux côtés de Gérard Laureau et de Roland Charrière sur DB), et s'est poursuivie dès 1965 (après un bref intermède sur Porsche 906 aux 1 000 kilomètres du Nürburgring en 1966) chez Matra, en continuité jusqu'en 1972, puis en alternance avec BRM jusqu'en 1974, rejoignant alors Ligier (1975), Inaltera-Rondeau (1976-77), puis conduisant fréquemment sur BMW. Sa carrière faillit être définitivement compromise en 1964 aux 12 Heures de Reims sur DB. Il sera absent des circuits pendant dix mois. Opéré par le professeur Robert Judet, il échappe à l'amputation de l'avant-bras gauche, mais son coude restera bloqué. En 1971, pendant les 1 000 kilomètres de Buenos Aires, alors qu'il traversait la piste en poussant sa Matra 660 en panne d'essence pour rejoindre son stand, Ignazio Giunti - qui tentait de doubler Mike Parkes - vint la heurter par l'arrière et la Ferrari de Giunti s'embrasa. Le pilote italien trouva la mort dans l'accident et Beltoise fut quelque temps inquiété par la justice argentine pour « homicide par imprudence[2] ». À son retour en France, il est provisoirement suspendu par la FFSA, récupérant sa licence près de trois mois plus tard, après une délibération de la commission de discipline du [3]. En Formule 1, sa carrière s'est étalée sur neuf saisons entre 1966 et 1974 : il a obtenu huit podiums (dont une victoire à Monaco), trois deuxièmes places (Pays-Bas, France, Afrique du Sud), et quatre troisièmes (Espagne, Italie (2), Belgique) et totalisé 77 points. Il a disputé à quatorze reprises les 24 Heures du Mans entre 1963 et 1979, pour DB (2), Matra (7), Ligier (2), et Rondeau (3), avec pour meilleur résultat une quatrième place en 1969 avec Piers Courage (sur Matra MS650). En 1979, il crée la Noscar (Nouvelle Organisation spécialisée pour la course automobile), avec Philippe Gurdjian, dont l'objectif est d'apporter un soutien dans la promotion du sport automobile au sein du Championnat de France des Voitures de Production afin d'attirer en plus grand nombre de spectateurs, constructeurs, sponsors et pilotes[4]. Il apprécie les circuits réputés difficiles (Monaco, Nürburgring) et de courir sous la pluie : son coude gauche bloqué à 120° l'obligeant à choisir continuellement des trajectoires larges l'a obligé à adopter un style de conduite adéquat. Sa première femme, Éliane, est morte dans un accident de voiture à Arcueil en , lors des essais des 24 Heures du Mans 1966 où son mari testait sa Matra M620. D'un second mariage avec Jacqueline Cevert, sœur du pilote François Cevert[5],[6], il a deux fils devenus pilotes automobiles : Anthony et Julien. Il est également l'oncle de Vincent Beltoise, lui aussi pilote de motocross et de Formule Academy Euro Series[7]. Jean-Pierre Beltoise fait également partie régulièrement du team Vaillante dans la série de fiction Michel Vaillant. Il meurt d'un double accident vasculaire cérébral à Dakar le [8]. Il est enterré à Saint-Vrain, dans l'Essonne, où il habitait depuis de nombreuses années. Le champion du monde écossais Jackie Stewart est présent à la cérémonie. Reconversion dans la sécurité routièreAprès sa carrière sportive, il fonde l'école de conduite « Conduire juste », à Trappes, où sont dispensés des stages de conduite automobile et motocycliste sur circuit axés sur la prévention du risque routier, l'anticipation et l'économie de carburant[9]. Il donne également des conférences sur ce thème. En collaboration avec le Conseil général de la Charente-Maritime, il a pensé et souhaité le circuit de Haute Saintonge « pour l’éducation de tous à la « bonne conduite citoyenne » et pour « vivre » les loisirs mécaniques avec une approche moderne en phase avec les objectifs du Développement Durable »[10]. Ce circuit est conçu dans un esprit de développement durable et a été inauguré le [11]. Jean-Pierre Beltoise était le président d'honneur de DCA, l'association de Défense des Citoyens Automobilistes. Résultats en championnat du monde de Formule 1
Victoire en championnat du monde de Formule 1
Résultats aux 24 heures du Mans
Palmarès succinct
Il poursuit sa carrière en championnat de Production des années 1980, sur Peugeot 505 2.2 puis Turbo, notamment avec G.C.A.P. Sports en fin de carrière, pour un total de 8 victoires, à Montlhéry en 1982[19], à La Châtre et à AvD Grosser Preis von Deutschland d'Hockenheim en 1983[20], à Montlhéry et à Rouen-Les-Essarts en 1984[21], à Montlhéry[22] et à Grand Prix de France -au Castellet-[23] en 1986, et à Nogaro en 1987[24]… jusqu'à deux deuxièmes places obtenues encore en 1988. Notes et références
OuvragesEn tant qu'auteur
En coopération avec d'autres
BibliographieLivres et magazines
Chronique (site internet)
Voir aussiArticles connexesVidéos (INA)
Liens externes
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