Le Pont des espionsLe Pont des espions
À Berlin, l'entrée du secteur américain en 1961, année de la construction du Mur, mise en scène dans le film.
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Le Pont des espions (Bridge of Spies) est un film américano-allemand réalisé par Steven Spielberg et sorti en 2015. Il s'inspire d'un épisode historique : l'échange à Berlin en 1962, en pleine guerre froide, du pilote américain de la CIA Francis Gary Powers avec l'espion soviétique William Fischer. Synopsis1957, en pleine guerre froide, l'avocat américain James B. Donovan assure la défense de Rudolf Abel (qui est en réalité William Fischer se faisant passer pour Abel, même si cela n'est pas précisé dans le film), un espion soviétique installé depuis des années aux États-Unis. Malgré ses réticences et ses craintes pour sa carrière, il a accepté ce dossier à la demande des autorités et de son cabinet d'avocats, pour montrer la supériorité d'un État de droit sur le système soviétique. Alors qu'Abel est reconnu coupable au prix de certaines entorses de procédure (des preuves saisies sans mandat sont retenues à charge), Donovan parvient à obtenir du juge une peine de prison au lieu de la condamnation à mort. L'avocat soutient qu'Abel pourrait servir de monnaie d'échange dans le cas très probable où les Russes captureraient un agent américain. Une partie de la population désapprouve ce verdict et la famille Donovan est victime d'une agression. Sa femme et ses enfants blâment son engagement. Les faits donnent raison à Donovan : le pilote de la CIA Francis Gary Powers est abattu avec son avion-espion par la défense antiaérienne de l'URSS pendant un vol de reconnaissance au-dessus du territoire soviétique. C'est alors que Donovan reçoit, par des moyens détournés, une offre des Soviétiques destinée à la CIA : les Russes suggèrent un échange de prisonniers. Donovan est chargé de négocier cet échange entre Abel et Powers. L'avocat doit pour cela se rendre à Berlin-Est, contrôlé par les Soviétiques, sans protection diplomatique. Alors que sa mission semble se dérouler au mieux, la République démocratique allemande essaie de tirer avantage de la situation : la Stasi fait arrêter Frederic Pryor, un étudiant américain innocent, sous un prétexte fallacieux, afin de l'échanger contre Abel et d'obtenir la reconnaissance diplomatique de Washington en négociant avec les États-Unis d'égal à égal. Tandis que le gouvernement américain veut récupérer son pilote avant qu'il ne coopère avec les Soviétiques, James B. Donovan tente tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir également la libération de Pryor, quitte à risquer de faire échouer le seul échange voulu par la CIA : Abel contre Powers. Cet échange a lieu sur le « pont des espions », celui de Glienicke. Fiche techniqueSauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
Distribution
version française (VF) sur AlloDoublage[4]; version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[5]. ProductionGenèse et développementMatt Charman écrit un premier scénario, puis approche DreamWorks, où Steven Spielberg apprécie son travail et souhaite même réaliser le film[6]. En , on apprend que Joel et Ethan Coen vont réécrire le script de Matt Charman[7],[8]. Attribution des rôlesTom Hanks retrouve Steven Spielberg après Il faut sauver le soldat Ryan (1998), Arrête-moi si tu peux (2002), Le Terminal (2004). Amy Ryan avait quant à elle joué dans La Guerre des mondes (2005). TournageLe tournage débute à Brooklyn en , notamment dans le quartier de Dumbo[9]. Le , l'équipe se rend à Astoria dans le Queens, pour tourner entre Astoria Park et Ditmars Boulevard[10],[11],[12]. Le , Tom Hanks est aperçu en costumes d'époque à Wall Street[13]. En , l'équipe quitte New York pour les studios de Babelsberg à Potsdam, dans la banlieue de Berlin en Allemagne, pour un tournage prévu jusqu'à fin novembre[8],[14],[15]. Les 24 et , des scènes sont tournées à l'aéroport de Berlin-Tempelhof avec un authentique C-54 Skymaster[16]. Une scène-clef d'échange de prisonniers est filmée sur le pont de Glienicke, là même où eut lieu l'échange en 1962[17],[18]. Le pont a été fermé à la circulation pendant cinq jours pour l'occasion, où l'équipe du film a reçu la visite de la chancelière Angela Merkel[19]. Un autre lieu de tournage est le château de Marquardt à Potsdam[20]. Les scènes de prisons ont été partiellement filmées au Mémorial de Berlin-Hohenschönhausen[21] et les scènes dans le S-Bahn ont été prises à la gare d'Erkner. Mi-, le tournage a lieu également à Wrocław en Pologne[22],[14],[23]. Courant décembre, des scènes sont tournées sur la Beale Air Force Base en Californie[24]. MusiqueBridge of Spies
Original Motion Picture Soundtrack
Albums de Thomas Newman John Williams devait initialement composer la musique du film et ainsi réaliser sa 27e collaboration avec Steven Spielberg, mais il est finalement remplacé par Thomas Newman, pour des raisons de santé[26]. Steven Spielberg a expliqué qu'après s'être fait poser un pacemaker John Williams avait été astreint au repos par ses médecins[27]. Il s'agit d'un des rares films de Steven Spielberg sans John Williams avec La Couleur pourpre (musique de Quincy Jones), le téléfilm Duel (Billy Goldenberg), le sketch Kick the Can de La Quatrième Dimension (Jerry Goldsmith) et Ready Player One (Alan Silvestri). L'album sort le aux États-Unis[28]. Toute la musique est composée par Thomas Newman.
Autour du filmEn 1965, un premier long métrage a failli voir le jour avec les acteurs Gregory Peck et Alec Guinness respectivement dans les rôles de James Donovan et Rudolf Abel. Un scénario écrit par Stirling Silliphant était même terminer. Mais suite aux nombreux conflits de l’époque entre les Etats-Unis et Cuba ( crise des missiles et débarquement de la Baie des Cochons ), la maison de production Metro-Goldwyn-Mayer mis fin au projet[29]. Sortie et accueilAccueil critiqueSur l’agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, il obtient 91% d'avis favorables pour 315 critiques et une note moyenne de 7,7⁄10. Le consensus suivant résume les critiques compilées par le site : « Bridge of Spies trouve une nouvelle vie dans la formule de thriller d'espionnage classique de la guerre froide d'Hollywood, grâce au travail fiable et exceptionnel de Steven Spielberg et Tom Hanks[30] ». Sur Metacritic, qui utilise une moyenne pondérée, le film obtient une note de 81⁄100 pour 48 critiques[31]. Sur le site AlloCiné, qui recense 36 critiques de presse, le film obtient la note moyenne de 3,9⁄5 [32]. Box-officePour un budget de 40 000 000 $, le film en récolte plus de 165 millions au box-office[2].
DistinctionsRécompenses
Nominations
CitationsAu tout début du film, Steven Spielberg fait référence au Triple autoportrait de Norman Rockwell[36],[37]. Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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