À l’avènement de la commune en 1235, grâce à une charte octroyée par Jeanne de Constantinople, comtesse de Flandre, les pouvoirs réglementaire, exécutif et judiciaire dans la cité sont exercés par le « Magistrat de Lille », composé initialement de 25 puis de 33 membres temporaires et dix officiers permanents. Les membres temporaires, renouvelés à chaque Toussaint, étaient choisis pour 25 d'entre eux par quatre commissaires (le gouverneur, l’intendant et deux gentilshommes de la ville) désignés d'abord par le comte de Flandre, puis par le roi, et, lorsque leur nombre est passé à 33, pour les 8 autres par les curés des anciennes paroisses de la ville (Saint-Pierre, Saint-Étienne, Saint-Sauveur et Saint-Maurice). C'est parmi les membres temporaires choisis par les commissaires que figuraient les douze échevins, dont le premier était le « Mayeur » et le second le « Cottereau », qui désignaient à leur tour le « Rewart » appelé communément le luthun, chef de la police urbaine. Ce système restera en vigueur jusqu'à la Révolution française, Charles Quint en 1516, puis Louis XIV en 1668, ayant juré de respecter la constitution urbaine lilloise portant sur les « franchises, lois et coutumes[1] ».
Depuis la Révolution française, les maires de Lille sont désignés ou élus comme l'ensemble des autres maires français.
Direction de la société de filterie, Cofondateur de Crespel et Descamps, Président des Établissements Kuhlmann. Crespel-Tilloy, Cofondateur et président du Crédit du Nord Président du Tribunal de commerce de Lille.
Commis-rédacteur, puis inspecteur des PTT Nommé conseiller départemental du Nord en 1943[18] Nommé président du Conseil départemental (1943-1945) Rallié à Pétain et imposé par le régime de Vichy
Médecin, directeur du service médico-social de l'Union départementale des syndicats ouvriers C.G.T. du Nord Député du Nord (2e circ) (1945 → 1952), Conseiller général de Lille-Est (1937 → 1940 et 1945 → 1952) Nommé maire en 1944, élu en 1945.
Elle gagne en popularité de façon significative avec l'opération « Lille 2004 (capitale européenne de la culture) », qui modifie l’image de la ville. Cette initiative, qui succède notamment à la candidature ratée pour accueillir les Jeux olympiques, propose 2 500 événements culturels, parmi lesquels des fêtes et des expositions, comme la grande exposition Rubens au Palais des beaux-arts de Lille. Pour un budget s'élevant à 73 millions d'euros, dont environ la moitié est apportée par la ville et la région Nord-Pas-de-Calais, des infrastructures sont créées (douze « Maisons Folies ») ou rénovées (opéra de Lille). Pour Martine Aubry, avec ses neuf millions de visiteurs, cet événement « a fait gagner dix ans de notoriété à la ville ». Le , elle lance « Lille 3000 », l'après-« Lille 2004 », qui pare pour trois mois sa ville aux couleurs de l'Inde, et propose au public de nombreuses manifestations culturelles : près d'un million de visiteurs sont accueillis à cette occasion.
Elle met en œuvre un nouveau partage de l'espace public entre piétons, voitures et vélos, et lance le Projet de renouvellement urbain à Lille-Sud et dans le quartier de Moulins, « Lille, ville de la solidarité », « Lille Plage » ou encore « Lille Neige ».
De mars à , a lieu la deuxième saison de Lille 3000, intitulée « Europe XXL », qui a pour thème principal les pays d'Europe orientale et Istanbul. À cette occasion, la gare de Lille-Saint-Sauveur est reconvertie en espace culturel. Dans le même temps, elle participe à l'inauguration d'Euratechnologies, pôle consacré aux nouvelles technologies. L'année suivante, en 2010, pour la première fois en France, la Galerie Saatchi de Londres présente à Lille plus de soixante œuvres de sa collection d'art contemporain. Le 6 octobre 2012, est lancée la troisième saison de Lille 3000, intitulée « Fantastic ».
Notes et références
↑Pierre Pierrard, Lille, dix siècles d'histoire, Stock, 1979, p. 15.
↑Préface de Pierre Pierrard, Journal au jour le jour sous la Révolution par un bourgeois de Lille 1789-1795, Paris, Taillandier, , 239 p. (ISBN2-235-01846-7), p. 13.
↑Philippe Marchand, Histoire de Lille, vol. 5, Editions Jean-paul Gisserot, coll. « Gisserot - Histoire », , 126 p. (ISBN2877476456, lire en ligne), p. 120, sur Google books.
↑ ab et c« Ils sont entrés dans l’histoire : Nicolas Gentil-Muiron, ce maire qui sauva Lille de la famine : Depuis la Révolution de 1789, trente-huit maires se sont succédé sur le fauteuil majoral. De Louis Vanhoenacker, en 1790, à Martine Aubry, depuis 2001, nous avons exploré l’histoire et retrouvé les aventures de quelques premiers magistrats dont des rues ou des places de la capitale des Flandres portent encore le nom. Coup d’envoi aujourd’hui avec un maire peu connu : Nicolas Gentil-Muiron », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean-Baptiste, Joseph de Muyssart était, avant la Révolution, l'un des quatre grands baillis des châtellenies de Lille, Douai et Orchies
↑« Le maire suppléant de Lille demande la dissolution du conseil municipal... qui ne s'est pas réuni depuis juillet », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )« Ouverte depuis que le 20 juillet 1953 les conseillers socialistes ont accusé le maire, M. Gaifie, R.P.F., d'avoir tiré profit de l'achat d'un terrain appartenant à la ville, la crise municipale de Lille approcherait-elle enfin de son terme ? Suspendu de ses fonctions en juillet 1954 à la suite de son inculpation, M. Gaifie s'est par la suite pourvu en cassation contre une décision de la chambre des mises en accusation de Douai concernant le rejet de l'appel qu'il avait interjeté contre la constitution de partie civile par les conseillers socialistes ».