Cette liste débute officiellement en 1564 avec Geoffroy Drouet, mais on peut faire remonter les institutions municipales au moins au XIVe siècle, avec la création par le duc de Bretagne d'un conseil représentant les bourgeois de la ville de Nantes.
Historique des institutions municipales de Nantes
Avant la « mairie »
La première réunion du Conseil des Bourgeois de la ville de Nantes dont on trouve trace dans les archives remonte à l'an 1333. Ce conseil comprend cinq ou six bourgeois pour arrêter, avec le « capitaine de ville », diverses mesures concernant la cité.[réf. nécessaire]
À côté du maire, on trouve les échevins, les sous-maires (ou soûmaires), le procureur-syndic. Par lettres de 1559 du roi François II, les charges de maire, échevins, procureurs-syndics et greffier de la ville de Nantes se voient accorder les titres de noblesse, mais sans jamais être admis à partager noblement. Louis XIV révoque par deux ordonnances de 1667 et 1669 les privilèges accordés. Dorénavant, seuls les maires seront anoblis après trois ans d'exercice ; seront également confirmés dans leur noblesse tous les descendants de maires ou d'échevins, moyennant le paiement d'une somme de 1 000 livres, dont seront exemptés ceux dont les ancêtres ont exercé ces charges avant l'an 1600[1].
Par un édit d’, le roi Louis XIV supprime la charge élective de 1er magistrat de la Cité, la remplaçant par un office héréditaire sous la dénomination de : « conseiller du roi, maire perpétuel »[2].
Les municipalités sous la Révolution (1790-1800)
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Cette période est caractérisée par l'autonomie municipale dans le cadre de la réforme de l'administration de la fin de 1789, avec en particulier la création des communes.
Le , un décret présidentiel dissout les municipalités de Nantes, Chantenay-sur-Loire et Doulon, conformément à la loi votée, la veille, qui prévoit la fusion des trois communes au sein de la ville de Nantes. Le Secrétaire général de préfecture de la Loire-InférieureJoseph Canal assure alors pendant un mois la présidence de la délégation spéciale chargée de gérer ces communes durant la période de transition, en attendant l'élection d'un nouveau conseil municipal unique. Cette délégation reste donc en fonction jusqu'au , date à laquelle le nouveau conseil municipal sorti des urnes installe la municipalité Guist'hau.
La période de Vichy (1940-1944) marque un retour provisoire au système de la nomination, tant du maire que des membres du conseil municipal. La municipalité Pageot, élue en 1935, reste cependant en place jusqu'en , dans des conditions difficiles, puisque le maire en place est contraint de démissionner en .
Depuis , le conseil municipal de Nantes est composé de 65 membres (y compris le maire), 25 adjoints et 39 conseillers municipaux[3].
L'hôtel de ville occupe un ensemble de bâtiments d'époques et de styles divers, allant du manoir de Derval datant du XVe siècle (dont les façades sont masquées par des constructions postérieures) aux constructions plus modernes du XXe siècle, regroupés au sein d'un îlot urbain situé en plein cœur historique de la ville dans le quartier du Bouffay. Cet îlot étant limité par la rue de Strasbourg à l'est, la rue de la Commune au sud-est, la rue de l'Hôtel-de-Ville au sud, la rue Saint-Léonard à l'ouest et la rue Garde-Dieu au nord. L'entrée du public se fait généralement par la rue de Strasbourg, tandis que l'entrée « officielle » se trouve rue de l'Hôtel-de-Ville au niveau de la cour donnant accès au Manoir de Derval, lequel abrite le cabinet du maire.
Mairies annexes
L'hôtel de ville forme avec ses 11 mairies annexes, un réseau permettant de couvrir quasiment l'ensemble des quartiers de la ville (seul le quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix n'abrite aucune mairie annexe)[4] :
Quartier 1 - Centre-ville : mairie centrale (Hôtel de ville)
Ces mairies annexes sont en mesure de proposer l'essentiel des services et des démarches administratives offerts aux usagers (obtention d'une copie d'acte d'état civil, inscription sur les listes électorales, etc.). Néanmoins, les mairies annexes de Chantenay[5] et de Doulon[6] sont les seules (avec l'hôtel de ville) à pouvoir enregistrer des actes d'état-civil (déclarations de naissances, décès et reconnaissances si l'événement a lieu sur le quartier) et célébrer les mariages si l'un des futurs époux est domicilié sur le quartier.
Cette liste utilise le système de numérotation par personne qui correspond à la liste officielle de la Ville de Nantes[7] : chaque maire est numéroté une seule fois, à l'occasion de son premier mandat, même s'il a eu des mandats non consécutifs.
seigneur de La Chalonnière (terre et juridiction à Rezé) d'une famille de négociant espagnol sous-maire lors de la création de la municipalité dirigée par son prédécesseur Geoffroy Drouet
seigneur de La Marchanderie et de La Sorinière fils d'un marchand de Nantes, ayant fait des études de droit (docteur ès lois), il devient gendre du plus riche négociant de la ville, l'Espagnol André Ruiz († 1580, éponyme du quai André Rhuys) avocat attitré des négociants espagnols installés à Nantes avocat du roi au présidial de Nantes premier président de la chambre des comptes de Bretagne (1574-1584)
seigneur de La Guibourgère évêque de Saintes (1632) évêque de La Rochelle (1648) conseiller-clerc au parlement de Rennes sénéchal de Nantes épouse Yvonne Charette (née en 1604), fille de René Charrette, 29e maire de Nantes en 1609-1910
seigneur de La Bretonnière municipalité destituée le par le roi Louis XIV, pour manque de réactivité face aux émeutes visant les Portugais de Nantes en janvier 1637
peintre, décorateur lieutenant de la Garde nationale révoqué en novembre 1794, Jean-Louis Renard est remplacé par Gandon (aîné), non répertorié dans la liste officielle des maires
107e maire de Nantes en 1870-1871, réélu se retire en juin 1873 ; Julien-Charles Lechat (futur 110e maire de Nantes en 1874-1881), premier adjoint, fait fonction de maire jusqu'en mars 1874, mais n'est pas inscrit sur la liste pour cette période[15]
avocat député de Loire-Inférieure (1910-1924) sous-secrétaire d'État à la Marine (1910-1911) ministre de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts (1912-1913) ministre du Commerce et de l'Industrie (1913) ministre de la Marine (1921-1922)
Remarque : les deux premières de ces trois listes donnent[16], pour 1874 : "Alphonse Jean" au lieu de "René de Cornulier" ; il s'agit d'une erreur fondé sur l'état civil de l'intéressé, qui est donné en entier dans la troisième : "Alphonse Jean Claude René Théodore de Cornulier-Lucinière".
Alexandre Perthuis et Stéphane de La Nicollière-Teijeiro, Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Imprimerie Grinsard, Nantes, 1873, en plusieurs volumes :
Tome 1 : Avant la Révolution
Tome 2 : De la Révolution à René Waldeck-Rousseau (1873)
Supplément 1, Imprimerie Salières, 1890 : De René de Cornulier à Édouard Normand
René Blanchard, supplément 2, Imprimerie Salières, 1901 : D’Alfred Riom à Paul Émile Sarradin
Fernand Soil, supplément 3, Imprimerie du Commerce, 1958 : De Paul Émile Sarradin à Henry Orrion
Cet ouvrage (disponible aux Archives départementales) transcrit les séances d'installation de chaque nouvelle municipalité et donne quelques indications biographiques sur les maires.