Depuis le milieu des années 1950, alors qu’elle renoue avec la broderie apprise durant son enfance, l’artiste a exploité plusieurs matériaux (laine, filaments de nylon, fils métalliques, plexiglas, métal, fibre optique) afin de poursuivre sa quête et repenser l’art de la tapisserie en lui donnant une dimension sculpturale[3].
Une de ses œuvres, Totem de mousse (1976), fait partie de la collection d'œuvres d'art de l'Université de Montréal[4].
Biographie
1929 – Naissance à Longueuil au Canada. Au cours de son enfance, elle « découvre » le fleuve Saint-Laurent, à Cap-Santé et dans les îles de Sorel au Québec. Le fleuve sera une source d’inspiration tout au long de sa carrière.
1954 – Séjour en Grèce où elle renoue avec la broderie. Commence peu après ses premières tapisseries au crochet utilisant des tissus recyclés, puis de la laine rehaussée de fils d’aluminium doré ou argenté.
1959 – Exposition solo de tapisseries à la galerie Denyse Delrue de Montréal. Plusieurs autres suivront, notamment à Toronto, Tokyo et Paris.
1963 – Première commande importante d’une tapisserie pour le foyer de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts de Montréal. Par la suite, réalise des œuvres à intégrer à l’espace architectural[6].
1964 – Deuxième voyage au Japon, où elle s’initie au tissage (haute et basse lice) et commence à utiliser des matériaux synthétiques (acrylique) dans ses tapisseries.
1968 – À Tokyo, réalise le rideau de scène de la salle d’opéra du Centre national des Arts d'Ottawa, ce qui établit sa réputation à titre de créatrice d’œuvres monumentales.
1973-1974 – Voyage en Amérique du Sud afin d’étudier les techniques de tissage et les matériaux employés par les populations indigènes. La série Totem *(1973-1977) est inspirée de ce voyage.
1974-1975 – Alors qu’elle vit en France, effectue deux voyages à l'Île de Baffin, où elle enseigne. La région arctique renouvelle son intérêt pour les propriétés de la lumière en hiver.
1976 – S’installe définitivement dans la maison-atelier de Grondines au Québec. Elle y accueille tisserands et stagiaires.
1981 – Elle est invitée à participer à la Biennale internationale de tapisserie de Lausanne (Suisse)[7]. Réalise des œuvres de caractère sculptural avec de l’aluminium.
1984-1989 – Avec les membres du groupe Contestension, lutte pour l’intégrité visuelle du fleuve et la protection de l’environnement dans la région de Portneuf.
2008 – Termine Soleil pour l’édifice La Tohu (Montréal), sculpture qui intègre le verre soufflé et la fibre optique[8].
2009 – Exposition rétrospective Micheline Beauchemin. Fleuve de lumière, présentée au Musée national des beaux-arts du Québec du au . L’exposition regroupe une dizaine d’œuvres de grand format produites entre 1964 et 1985 ainsi que des études et quelques miniatures[9].