Rue du Fossé Rue des Fossés Rue des Fossés-Montmarat Rue des Fossés-Montmartre Rue Saint-Côme Rue du Milieu-du-Fossé Rue Neuve-Saint-Eustache Rue Neuve-Saint-Eustache Rue Saint-Côme Rue du Milieu-du-Fossé Rue Bourbon Rue Bourbon-Villeneuve Rue Neuve-Égalité Rue d'Aboukir Rue Bourbon-Villeneuve Rue de Villeneuve Rue d'Aboukir Rue de Bourbon-Villeneuve
Cette rue, nommée différemment initialement, a été créée dans la deuxième partie du XVIIe siècle, correspondant à l'extension de Paris vers le nord et le nord-ouest, bien au-delà du noyau initial autour de l'île de la Cité[1]. Cette rue est située sur l'ancien chemin de ronde et sur les fossés d'une des enceintes médiévales de Paris, l'enceinte de Charles V, qui a laissé très peu de traces[2].
La rue, qui est parallèle à la rue de Cléry et partage avec elle la particularité de longer les fossés de l'enceinte de Charles V, regroupe trois rues aux dénominations initiales différentes :
la « rue des Fossés-Montmartre », entre la place des Victoires et la rue Montmartre, qui a porté primitivement le nom de « rue du Fossé » ou « rue des Fossés » et sous la Révolution, celui de « rue des Fossés-Montmarat » ;
la « rue Neuve-Saint-Eustache », entre la rue Montmartre et la rue des Petits-Carreaux, ouverte en 1633, qui a été dénommée successivement « rue Saint-Côme », « rue du Milieu-du-Fossé », « rue Neuve-Saint-Eustache » (1641) ;
la « rue Bourbon-Villeneuve », entre la rue des Petits-Carreaux et la rue Saint-Denis, qui existait à la fin du XVIe siècle, a été dénommée successivement : « rue Saint-Côme », « rue du Milieu-du-Fossé », « rue Bourbon » (1639), « rue Bourbon-Villeneuve », « rue Neuve-de-l'Égalité » (en 1792 durant la Révolution), « rue d'Aboukir » (1807), « rue Bourbon-Villeneuve » (1814), « rue de Villeneuve » (1830), « rue d'Aboukir » (1848), « rue de Bourbon-Villeneuve ».
Les remparts de l'enceinte de Charles V, ont été détruits sur ce territoire au XVIIe siècle, à la suite de la création d'une nouvelle enceinte ("Fossés Jaunes"[2] situés au niveau des "Grands boulevards" actuels). Les numéros pairs de la rue d'Aboukir sont bâtis sur l'emplacement de l'ancienne enceinte et la rue a été tracée sur celui des anciens fossés après qu'ils eurent été comblés.
Cette zone géographique est surnommée à l'époque la « Petite Égypte » et fait partie du quartier du Sentier[3]. Ce quartier du Sentier dans Paris a une activité hétéroclite au XIXe siècle[3]. Il abrite notamment des sièges d'organes de presse. Une activité textile (confection et commerce en gros) s'y développe de façon significative au XXe siècle, puis disparaît progressivement à la fin du siècle[3].
No 4 : immeuble à Serliennes et statuaires de 1825, conçu par l'architecte Jules de Joly, protégé au titre des Monuments historiques[4]. Les 4 antiques - Castor, Apollino, Hermès, Pollux - intégrés dans les niches du deuxième étage - ont disparu. En 2009, l'immeuble a été réhabilité et restauré[5] sous la direction de F. Brugel, architecte mandataire, en 39 logements pour Paris Habitat.
No 6 : le numéro 6 de cette rue a abrité l'Association générale des tissus et des matières textiles[6].
No 8 : le musicien Georges Mathias (musicien) est né au 8 de la rue des Fossés Montmartre le 14 octobre 1826.
No 3 : détail décoratif au-dessus de la même entrée.
Notes et références
↑Danielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN978-2-84096-485-8), « La naissance du quartier Richelieu », p. 64-65.
↑ a et bDanielle Chadych et Dominique Leborgne, Atlas de Paris : Évolution d'un paysage urbain, Paris, éditions Parigramme, , 220 p. (ISBN978-2-84096-485-8), « Paris au Grand Siècle », p. 62-63.
↑Maurice Garden et Jean-Luc Pinol, Seize promenades historiques dans Paris, Éditions du détour, , « La place des Victoires, la place des marchands de tissus », p. 228-243