Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Pays de Sault, un plateau situé entre 990 et 1310 mètres d'altitude fortement boisé. Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Aude, le Rébenty et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : trois sites Natura 2000 (le « pays de Sault », le « bassin du Rebenty » et la « haute Vallée de l'Aude et Bassin de l'Aiguette ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Saint-Martin-Lys est une commune rurale qui compte 24 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 448 habitants en 1896. Ses habitants sont appelés les Martinlysois ou Martinlysoises.
Géographie
Commune située dans la haute vallée de l'Aude, faisant partie juridiquement du Fenouillèdes[1],[2],[3] le petit village de Saint-Martin-Lys se trouve entre deux gorges (tout près du défilé de Pierre-Lys). Surplombé par deux montagnes, le village borde l'Aude ; son accès se fait par un pont.
L'Aude, d'une longueur totale de 223,59 km, prend sa source dans la commune des Angles et s'écoule du sud vers le nord. Elle traverse la commune et se jette dans le golfe du Lion à Fleury, après avoir traversé 73 communes[8].
La Lauquette, d'une longueur totale de 17,9 km, prend sa source dans la commune de Fajac-en-Val et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est puis vers l'ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le Lauquet à Ladern-sur-Lauquet, après avoir traversé 4 communes[9].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 991 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 5,6 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Granès à 8 km à vol d'oiseau[12], est de 13,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 724,6 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15].
le « bassin du Rebenty », d'une superficie de 8 567 ha, qui offre une palette d'habitats naturels sur une grande gamme altitudinale et climatique et sur des substrats variés (calcaires, marnes, schistes). En particulier, on y rencontre de belles pinèdes de pins à crochets sur sol acide. La rivière héberge des espèces aquatiques (Chabot commun et Barbeau méridional, Écrevisse à pattes blanches) et mammifères (Desman des Pyrénées)[18] ;
le « pays de Sault », d'une superficie de 71 499 ha, présentant une grande diversité d'habitats pour les oiseaux. On y rencontre donc aussi bien les diverses espèces de rapaces rupestres, en particulier les vautours dont les populations sont en augmentation, que les passereaux des milieux ouverts (bruant ortolan, alouette lulu) et des espèces forestières comme le pic noir[20].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[21] :
la « forêt des Fanges » (1 319 ha), couvrant 5 communes du département[22] ;
les « gorges de Pierre-Lys » (964 ha), couvrant 3 communes du département[23] ;
la « vallée du Rébenty de Belfort-sur-Rebenty à Cailla » (3 553 ha), couvrant 10 communes du département[24] ;
les « Fenouillèdes audois » (12 141 ha), couvrant 13 communes dont 11 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[25] ;
la « vallée du Rébenty » (5 661 ha), couvrant 14 communes du département[26].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Saint-Martin-Lys.
Carte des ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Martin-Lys est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[27].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (68,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (31,9 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[34]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 55 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 55 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[35],[Carte 3].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[36].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Saint-Martin-Lys est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[39].
Histoire
L'abbaye de Saint-Martin-Lys apparaît dans les textes en 898[40] lorsque le moine Leuva donna au monastère une vigne située à Cailla. Elle reçoit ensuite de nombreuses donations dans toute la vicomté de Fenouillèdes. Le pape Agapet II confirme ses possessions en 954[41]. Les moines cultivent alors des vignes, des oliviers et des céréales. Le monastère possède une tine ou chais à Brugens où sont amenées les récoltes de la région, aujourd'hui sur la commune de Caudiès-de-Fenouillèdes[42].
adjoint remplissant les fonctions du maire mobilisé
1912
1914
Benoit Ourtal
mai 1908
1911
Pascal Marcérou
1878
mai 1908
Zéphirin Dumont
deuxième mandat
1874
1878
Baptiste Delpech
04/06/1871
1874
Gauderie Pagès
1870
04/06/1871
Zéphirin Dumont
premier mandat
1860
1870
Thomas Marcérou
1853
1860
Siméon Augereau
1847
1852
Grégoire Marcérou
1837
1846
Thomas Marcérou
1834
1837
François Vaquié
1826
1834
Jean Marcérou
1815
1826
Benoit Marcérou
deuxième mandat
1808
1815
Etienne Chauvet
1800
1808
Benoit Marcérou
premier mandat
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[46].
En 2022, la commune comptait 24 habitants[Note 5], en évolution de −4 % par rapport à 2016 (Aude : +2,65 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 15 personnes, parmi lesquelles on compte 66,7 % d'actifs (46,7 % ayant un emploi et 20 % de chômeurs) et 33,3 % d'inactifs[Note 6],[I 2]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 5]. Elle compte 5 emplois en 2018, contre 17 en 2013 et 20 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 7, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 40 %[I 6].
Sur ces 7 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 2 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 7]. Pour se rendre au travail, 71,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 14,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 8].
Activités
6 établissements[Note 7] sont implantés à Saint-Martin-Lys au [I 9].
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 6 entreprises implantées à Saint-Martin-Lys), contre 32,3 % au niveau départemental[I 10].
Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 8] (aucune en 1988)[51],[Carte 5].
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[37].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[50]
↑Francis Poudou, Communauté de communes du Canton d'Axat : Artigues, Axat, Bessede-de-Sault, Cailla, Counozouls, Escouloubre, Gincla..., Narbonne, Vilatge al País - Ciném'Aude 2000, , 344 p. (ISBN2-9508178-6-6), p. 323
↑(ca) Jordi Bolos et Victor Hurtado, Atles dels comtats de Rosselló, Conflent, Vallespir i Fenollet (759-991), Barcelone, Rafael Dalmau, , 151 p. (ISBN978-84-232-0734-3), pp. 28, 52, 82
↑André Bonnery, « Le Razès historique, permanences et ruptures », ANNALS DEL CENTRE D'ESTUDIS COMARCALS DEL RIPOLLÈS, , pp. 87-103 (lire en ligne)
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Vaissète, Joseph, 1685-1756 - Devic, Claude, 1670-1734, Histoire générale de Languedoc : avec des notes et les pièces justificatives: composée sur les auteurs et les titres originaux, et enrichie de divers monumens, édition originale Tome 2 - preuve colonne 33 ou édition Privat Tome 5 colonne 95
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[49].