Vincent Bioulès est le fils de Jean Bioulès, chef de chœur officiant à la chapelle de l'Enclos Saint-François à Montpellier, et de sa femme Suzanne Bioulès, née Schwarz. Il est le premier enfant d'une fratrie qui comptera trois enfants.
Bioulès est l'inventeur de la dénomination du groupe Supports/Surfaces, dont il est un des animateurs principaux. Il participe à la première exposition du groupe en 1970 à l'ARC à Paris. Il y expose un ensemble de quatre tableaux juxtaposés bleus et blancs, obtenus à l'aide d'un simple ruban adhésif. Il rompt avec le groupe en 1972.
En , il expose à Mende dans le cadre de l'exposition « Bioulès en vacances », qui retrace ses vacances en Lozère au cours de sa vie.
La galerie La Forest Divonne organise depuis plusieurs années des expositions personnelles de l'artiste, mettant en valeur son travail du motif et de la lumière[2].
Le musée Fabre de Montpellier lui consacre une grande rétrospective pendant l’été 2019[3].
Œuvre
Depuis ses débuts, l’artiste n’a de cesse de peindre « sur le motif ». Il s’agit pour lui de restituer une vision qui sur le moment est sûre d’elle-même, autant qu’elle est pleine de son vécu. L’artiste puise son inspiration au cœur de lieux autobiographiques ou sites familiers, paysages qu’il qualifie « un tout ».
Vincent Bioulès revient à la figuration dès la fin des années 1970, tout en conservant des réminiscences de rigueur dans ses compositions. L’exposition Supports/Surfaces illustre parfaitement ce passage à la figuration : le principe était de mettre en regard des tableaux abstraits datant des années 1970 avec des œuvres figuratives récentes.
Le sud de la France devient le cadre prédominant de son œuvre, notamment grâce à la présence de sa lumière si singulière, s’incarnant en « personnage principal » de sa toile. Une grande partie de son oeuvre est consacrée à la représentation de paysages tels les étangs situés entre Montpellier et la mer ou encore le pic Saint-Loup.
D’autres peintures sont dédiées à la représentation du jardin attenant à la maison de ses grands parents, à Nîmes. Il fait ainsi référence à ce jardin « perdu », chargé de souvenirs et d’émotions, comme si le temps s’était suspendu.
Ainsi, le paysage demeure le sujet de prédilection de Vincent Bioulès. Il se plait lui-même à dire, que « nous nous souvenons d’un ailleurs, d’un autrefois qui hante notre âme et dont le paysage est la métaphore ».
Sacré, James, Un pays mal continué (de la Gardiole aux Aresquiers), Vincent Bioulès, peintures, Montpellier, éd. Méridianes, 2018.
Vincent Bioulès & Jean-Yves Bosseur, Journal de mer / Journal de Montagne, 2 vol. en coffret, Vallon Pont d'Arc, éd. du Bourdaric, 2020. Fragments choisis du journal de Vincent Bioulès tirés à 2x12 exemplaires accompagnés de 6 peintures originales de l'artiste.
1999 : "Vincent Bioulès, Jalons, 40 ans de peinture", rétrospective, CRAC Alsace, Altkirch[5]
2001 : "Le paysage à Marseille dans les années 1990", École Supérieure d'Art, Lorrient[6]. Portraits, nus, paysages et mythologies, Musée d'Art Roger-Quilliot, Clérmont-Ferrand[7]
2002 : Nus, paysages et mythologies, Villa Tamaris, La Seyne-sur-Mer[8].
↑Philippe Dagen et Evelyne Artaud, Vincent Bioulès : [portraits, nus, paysages et mythologies] : [exposition, Clermont-Ferrand, Musée d'art Roger-Quilliot, 27 novembre 2001 au 20 janvier 2002], La Seyne-sur-Mer, Musée d'Art Roger-Quilliot, , 48 p. (ISBN9782912282712, présentation en ligne)
↑Marie-Christine Audouy, Myriam Comet-Stapert, Sylvie Casanova-Karsenty, Vincent Bioulès, à la rencontre du paysage, Montpellier, Dévédoc, coll. « CRDP académie de Montpellier », (ISBN978-2-86626-441-3), p. 27