VolitionUne volition est un acte par lequel la volonté se détermine à quelque chose. Autrement dit, elle désigne l'aboutissement d'un processus par lequel un être use de la volonté. C'est l'événement par lequel l'individu « agit » en vue d'un résultat, interne ou externe. En langage courant, on pourrait l'assimiler au résultat de la formulation d'un choix. La volonté vise à la production d'un changement et traduit son choix en volition (action). Il faut distinguer la volition de la volonté, bien que le terme soit parfois employé pour désigner la volonté elle-même. La volonté est une faculté, tandis que la volition est l'acte concret et particulier qu'effectue la volonté dans une situation donnée. En simplifiant, la volition serait l'effet d'une cause, et cette cause serait la volonté.
Origine du conceptLa volition est une notion connue de longue date. Dans l'histoire de la pensée moderne, elle est d'abord développée par Locke dans son Essai sur l'entendement humain (1690) :
Locke définit la volition comme :
Charles Sanders Peirce en a quant à lui fait état dans les Collected Papers (1.386) :
Théorie volitionniste de l'actionUne théorie volitionniste de l'action, telle que la développe Locke, dit que toute action volontaire est produite par un événement mental juste avant l'action, c'est-à-dire par un acte de volonté, incluant également les actions réflexes. Chez Gary KielhofnerDans le Modèle de l'occupation humaine de Gary Kielhofner, la volition est un des sous-systèmes qui constituent l'identité humaine, avec l'habituation et la performance. Dans ce modèle, la volition comprend les valeurs, les intérêts et la causalité personnelle (plus communément appelée : déterminants personnels)[1]. Une notion critiquéeLe mythe des volitions chez Gilbert RyleGilbert Ryle, dans son ouvrage La Notion d'esprit, affirme que le concept de volition est artificiel et n’a aucune utilité. La question : “qu’est-ce qui rend un mouvement corporel volontaire ?” fut d’après lui considérée à tort comme une question causale. SociologiePour Alain Accardo[2] étudiant la sociologie de Pierre Bourdieu; la volition, comme ressort du comportement, partie de la psychologie de la motivation ou des intérêts[3], est une interprétation naturaliste, « pseudo-explication du type « vertu dormitive » ». Bibliographie
Culture populaire
Notes et références
Voir aussi |