Stanley MilgramStanley Milgram
Stanley Milgram, né le à New York et mort le dans la même ville, est un psychologue social américain. Il est principalement connu pour l'expérience de Milgram (sur la soumission à l'autorité) et l'expérience du petit monde. Il est considéré comme l'un des psychologues les plus importants du XXe siècle[1]. BiographieNé le à New York dans le quartier du Bronx[2], Milgram obtient son diplôme de science politique au Queens College de New York en 1954. Il s'inscrit à l'université Harvard pour rédiger une thèse en psychologie sociale, demande qui lui a été initialement refusée à cause d'un manque d'études en psychologie. Il est accepté en 1954 après avoir suivi six cours de psychologie, et obtient finalement sa thèse en 1960. Son mentor à Harvard fut le psychologue Solomon Asch. Par la suite, il travaille surtout à l'université Yale, où il fait ses découvertes majeures. C'est de 1960 à 1963 que Milgram mène une série d'expériences, avec plusieurs variantes, visant à estimer à quel point un individu peut se plier aux ordres d'une autorité qu'il accepte, mais qui entre en contradiction avec sa conscience. En 1962, l'American Psychological Association suspend son adhésion à cause de questions concernant l'éthique de ses expériences. Les résultats surprenants et assez inquiétants, mais aussi la méthode, ont provoqué de nombreux remous au sein de la communauté des psychologues et de l'opinion publique. En 1967, Milgram reprend une idée développée en 1929 par Frigyes Karinthy : la théorie des six degrés de séparation. Milgram essaie de démontrer que tout être humain peut assez facilement être relié à un autre par une chaîne de relations sociales : il s'agit de l'expérience du petit monde. En 1974, Milgram publie Obedience to Authority. Il meurt à New York d'une crise cardiaque à l'âge de 51 ans. Apport et travauxSon apport principal est l'étude de la soumission à l'autorité et la chaîne des relations sociales. Soumission à l'autorité![]() L'expérience de Milgram, devient largement connue à partir de 1963. L’expérimentateur qui représente l'autorité demande à un sujet de faire réciter des mots à un élève et si celui-ci se trompe à lui infliger des chocs électriques de plus en plus forts à chaque erreur. L'élève est en fait un acteur qui simule d'être électrocuté. Selon les cas, des participants continuent à infliger les chocs jusqu'au maximum prévu (450 V) en dépit des plaintes de l'acteur (62,5 % des participants lors des premières expériences de Milgram), obéissant aux ordres donnés par l'expérimentateur, tandis que d'autres refusent de se soumettre à l'autorité. Expérience du petit mondePour cette expérience, un agent de change de Boston est choisi comme « individu-cible », et trois groupes de départ d'une centaine de personnes chacun sont constitués aléatoirement, l'un composé d'habitants de Boston choisis au hasard, le deuxième d'habitants du Nebraska choisis au hasard, et le troisième d'habitants du Nebraska aussi, mais qui présentent la particularité d'être détenteurs d'actions. Chaque individu de ces groupes de départ reçoit un dossier décrivant l'expérience et l'individu-cible (son lieu de résidence et sa profession en particulier), et a pour mission de faire parvenir ce dossier par la poste, soit directement à l'individu-cible s'il le connaît personnellement, soit à une personne qu'il connaît personnellement et qui a une plus grande probabilité de connaître personnellement l'individu-cible. Sur les 296 individus des groupes de départ, 217 ont accepté de participer à l'expérience et ont expédié le dossier à une de leurs connaissances, et finalement, 64 dossiers sont parvenus jusqu'à l'individu-cible, au terme de chaînes de connaissances de longueurs variables, mais dont la longueur moyenne était de 5,2 intermédiaires. ŒuvresLivres
Articles
PostéritéUn passage du film I... comme Icare met en scène l’expérience de Milgram. Dans son album de 1986 So, Peter Gabriel a écrit une chanson, We Do What We're Told (Milgram's 37), faisant référence à l'expérience de Milgram, qui dans une de ses variantes a vu 37 participants sur 40 infliger la décharge maximale. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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