Biographie Naissance Décès Sépulture
Cimetière de Sainte-Aulde (d ) Nom de naissance
Édith Émilie Thomas
Pseudonymes
Jean Le Guern, Auxois, Anne Nationalité Formation Activités
Autres informations Parti politique Archives conservées par
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Édith Thomas est une romancière , archiviste , historienne et journaliste française née le 23 janvier 1909 à Montrouge (Hauts-de-Seine ) et morte le 7 décembre 1970 à Paris [ 2] .
Biographie
Fille d'un ingénieur agronome et d'une institutrice[ 3] , Édith Thomas fait des études à l’École des chartes dont elle sort archiviste paléographe en 1931.
Dès 1933, elle obtient le Prix du premier roman pour La Mort de Marie . Elle devient ensuite journaliste à Ce soir [ 4] et dans diverses revues (Vendredi , Europe , Regards , etc.) pour lesquelles elle rédige des reportages. Elle suit notamment la guerre d'Espagne [ 4] au côté des Républicains.
Pendant la Seconde Guerre mondiale , elle entre dans la Résistance et adhère au Parti communiste en 1942[ 4] . Elle contribue à la parution des Lettres françaises clandestines[ 5] . Elle publie sous pseudonyme (Jean Le Guern, Auxois), sur des presses clandestines, des nouvelles qui seront reprises en recueil dès 1943 dans Contes d'Auxois , aux nouvelles Éditions de Minuit . La même année, elle fonde le Comité national des écrivains avec Jean Paulhan et Claude Morgan [ 4] . En 1944, elle contribue au premier numéro de Femmes françaises , un magazine féministe et communiste, en informant le lectorat du décès de la résistante Danielle Casanova [ 6] .
Elle devient conservateur aux Archives nationales à partir de 1948 et quitte le Parti communiste en 1949. Elle a alors une liaison avec Anne Desclos, alias Dominique Aury , qui se serait inspirée de certains traits de sa personnalité pour composer le personnage d'Anne-Marie dans Histoire d'O [ 7] .
Elle est une pionnière de l’histoire des femmes : son essai Les « Pétroleuses » , où elle raconte l'histoire de femmes accusées à tort d'avoir été des incendiaires pendant la Commune de Paris , obtient en 1964 le Prix Fémina Vacaresco [ 8] . Elle prépare une biographie de Louise Michel , qui sera publiée à titre posthume en mars 1971[ 9] , [ 10] .
Membre du jury du prix Femina , elle meurt en 1970.
Nom et prénom sur la tombe.
Maison familale au 41, rue du Bourg à Sainte-Aulde.
Édith Thomas est inhumée à Sainte-Aulde (Seine-et-Marne ) dans le petit cimetière communal.
Distinctions
Hommages
Œuvres
La Mort de Marie , Paris, Gallimard, 1934.
L'Homme criminel , Paris, Gallimard, 1934.
Sept-Sorts , Paris, Gallimard, 1935
Le Refus , Paris, Éditions sociales internationales , 1936.
Contes d'Auxois (transcrit du réel) , Paris, Éditions de Minuit, 1943.
Le Champ libre , Paris, Gallimard, 1945.
Études de femmes , Paris, Éditions Colbert, 1945.
La Libération de Paris , Paris, Mellottée, 1945.
Berthie Albrecht , Pierre Arrighi , général Brosset , D. Corticchiato , Jean Prévost , cinq parmi d'autres , Paris, Éditions de Minuit, 1947 (avec René Char , Jacques Lecompte-Boinet , général de Larminat , Vercors ).
Jeanne d'Arc , Paris, Éditions Hier et aujourd'hui, 1947.
Les Femmes de 1848 , Paris, PUF , 1948.
Ève et les autres , Paris, Gizard, 1952.
Pauline Roland . Socialisme et féminisme au XIX e siècle , Paris, M. Rivière, 1956.
George Sand , Paris, Éditions universitaires, 1959.
Les « Pétroleuses » , Paris, Gallimard, 1963, réédition L'Amourier éditions 2019.
Rossel , coll. « Leurs figures », Paris, Gallimard, 1967.
édition critique des Œuvres du cardinal de Retz, Paris, Gallimard, 1968 (bibl. de la Pléiade) (avec M. Allem).
Le Jeu d'échecs , Paris, Grasset, 1970 -réédition en 2018, Paris, Viviane Hamy (ajouté par Daniel Thomas, neveu d'Édith Thomas).
Louise Michel ou la Velléda de l'anarchie , Paris, Gallimard, 1971.
Pages de journal (1939-1944) , Paris, Viviane Hamy, 1995.
Le Témoin compromis , Paris, Viviane Hamy, 1995 (rédigé en 1952, « mémoires », présentation par Dorothy Kaufmann) (ISBN 287858-062-1 ) .
Annexes
Sources
Dorothy Kaufmann, Édith Thomas, passionnément résistante , Paris, Autrement, 2007 (trad. de Édith Thomas, a Passion for Resistance , Cornell University Press , 2004)
Christian Amalvi (dir.), Dictionnaire biographique des historiens français et francophones , Paris, La Boutique de l’histoire, 2004
Les papiers personnels d'Edith Thomas sont conservés aux Archives nationales , site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 318AP : Inventaire du fonds .
Dorothy Kaufmann, Nicole Racine, notice « Édith Thomas » , Le Maitron en ligne.
Dominique Missika , Résistantes 1940-1944 , 2021 , 269 p. (ISBN 978-2-07-294029-3 ) , p. 83-85 .
Liens externes
Références
↑ « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-2nbawxh72--1jtc6fglgqw6v »
↑ Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 12e , n° 3132, vue 15/31.
↑ Dorothy Kaufmann, présentation d'Édith Thomas, Le témoin compromis .
↑ a b c et d Missika 2021 .
↑ D. Kaufmann & N. Racine, notice « Édith Thomas », in Le Maitron
↑ Edith Thomas , « Femmes de la Résistance - Danielle Casanova » , sur Gallica , Femmes françaises / édité par France d'abord , 1944 (consulté le 7 février 2022 ) , p. 1
↑ Dorothy Kaufmann, Édith Thomas, passionnément résistante , Paris, éd. Autrement, 2007, p. 164-165
↑ a et b « Les « Pétroleuses » - Folio histoire », sur www.gallimard.fr (consulté le 23 février 2021 )
↑ « Louise Michel ou La Velléda de l'anarchie - Leurs Figures », sur www.gallimard.fr (consulté le 23 février 2021 )
↑ Sidonie Verhaeghe, « Faut-il encore appeler Louise Michel la Vierge rouge ? », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique , no 148, 2021 (lire en ligne ) , accès libre.
↑ Ordre de la Libération - base des médaillés de la Résistance française, « Fiche Édith Thomas » (consulté le 24 novembre 2023 )
↑ « Un seul site pour les archives », La Mairie Magazine , 15 juillet 2022 , p. 8 (lire en ligne )
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