: Promulgation du Rescission Act, qui restreint considérablement les bénéficiaires du G.I Bill Rights signé par le président Franklin Roosevelt, prédécesseur de Truman. Cette loi fournissait aux soldats démobilisés de la Seconde Guerre mondiale (communément appelés les G.I.) le financement de leurs études universitaires ou de formations professionnelles ainsi qu'une année d'assurance chômage. Elle fournissait également différents types de prêts pour pouvoir acheter un logement ou démarrer une entreprise. Mais l'étendue des bénéficiaires (tout soldat, y compris étranger, ayant combattu au moins un an pour les États-Unis pouvait bénéficier des avantages du G.I Bill) induisait des dépenses jugées beaucoup trop élevées pour les finances de l’État fédéral et le nombre de bénéficiaires fut réduit aux seuls soldats américains.
Mars : nombreux mouvements de grève au printemps (106 millions de journées de grève en 1946).
24 mai : attaque de Truman contre les cheminots en grève[1].
11 juin : Promulgation de l'Administrative Procedure Act. Cette loi fédérale établit de nouveaux protocoles et procédures sur la manière dont les agences gouvernementales créent des réglementations et les font respecter.
5 novembre : Les élections législatives voient le retour en force du parti républicain au Congrès (246 sièges à la chambre et 51 sièges au sénat), dont il avait perdu le contrôle depuis 1932. Les nombreuses grèves qui secouent le pays et la récession qui suit la fin de la guerre expliquent ce vote ultraconservateur. Le Congrès votera une loi accordant une réduction fiscale de 3 % aux petits contribuables et de 45 à 60 % aux plus gros revenus malgré le veto de Truman. Il rejettera tous les programmes progressistes de Truman (Droits civique des Noirs, salaire minimum horaire, aide fédérale à l’éducation, à la santé, au logement, amélioration de la Sécurité sociale).
Truman établit une « Commission sur les Droits Civiques ». Elle recommande l’interdiction de la discrimination dans l’emploi, dans les transports publics inter-États, l’établissement d’un Fair Employment Practice Commission permanente, de lois contre le lynchage, la prohibition des « poll taxes ».
Relance de la consommation. Inflation brutale (6 % en juillet).
Échec de la politique de stabilisation des prix. En mai, l’administration doit accepter une augmentation des prix du maïs et du blé pour que les fermiers débloquent les céréales promises à l’Europe affamée. En été, quand elle prétend limiter la hausse des prix de la viande, cette dernière disparaît des étals. Le 14 octobre, Truman doit s’incliner, et presque tous les contrôles sont supprimés. De 1945 à 1947, l’indice des prix alimentaires passe de 140 à près de 200.
Les forces armées américaines, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, sont passées de 16 millions d'hommes à 2 millions hommes. Le matériel, de par la réduction très forte du budget de la défense (de 45 à 5 % du PIB) est guetté par une obsolescence rapide. Enfin, les US Marine Corps, corps d'élite de l'armée américaine subissent de plein fouet les coupes dans le budget de la défense, et voient leur effectif passer de 300 000 à 27 000 hommes.
Les fortes coupes réalisées dans le budget permettent une amélioration importante du déficit public (15,9 milliards de dollars). Les recettes sont diminuées à 39,3 milliards de dollars et les dépenses ramenées à 55,2 milliards de dollars.
Les républicains votent la réduction de l'impôt sur le revenu dont la première tranche passe à 20 % et la dernière à 91 %.