Le 1er régiment de tirailleurs marocains (1er RTM) était un régiment d'infanterie appartenant à l'Armée d'Afrique qui dépendait de l'Armée de terre française.
: les cinq bataillons des troupes auxiliaires marocaines sont regroupées dans la brigade de chasseurs indigènes à deux régiments
: la brigade décimée est dissoute et avec les survivants un Régiment de marche de chasseurs indigènes est formé
: devient le Régiment de marche de tirailleurs marocains (RMTM) par décision du
: devient le 1er régiment de marche de tirailleurs marocains lorsqu'un deuxième régiment est créé.
octobre 1920 : devient le 61e régiment de tirailleurs marocains
avril 1928 : devient le 1er régiment de tirailleurs marocains
1965 : dissolution
Historique des garnisons, combats et bataille
Première Guerre mondiale
Cette section présente des problèmes à corriger.
Elle contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme d’un ou plusieurs paragraphes synthétiques, afin d’être plus agréable à lire. (Marqué depuis décembre 2021)
Les cinq bataillons marocains, regroupés dans les 1er et 2e régiments de chasseurs indigènes, arrivent en France mi-août 1914. Ils participent à la bataille de l'Ourcq du 5 au et à la bataille de l'Aisne du au . Initialement peu habitués aux opérations de la guerre européenne, les Marocains s'adaptent rapidement mais leurs rangs sont décimés[1].
La brigade est dissoute le , les 1 800 survivants formant le régiment de marche de chasseurs indigènes, sous les ordres du lieutenant-colonel Poeymirau[2].
1915
Le , ce régiment devient le régiment de marche de tirailleurs marocains (RMTM) par décision du . Au fur et à mesure de la guerre, des bataillons sont recréés au Maroc et viennent renforcer le régiment de marche[1].
18 au 22/7/1918 : Bataille du Soissonnais et de l'Ourcq
8 au 10/8/1918 : Bataille de Montdidier
30/9 au 2/10/1918 : Bataille de Saint-Thierry
19 au 30/10/1918 : Bataille de la Serre
Entre-deux-guerres
Formé en novembre 1918 des 3e, 6e et 9e bataillons, le 1er régiment de marche de tirailleurs marocains revient au Maroc d'avril à mai 1929. En octobre 1920, il est renommé 61e régiment de tirailleurs marocains[1].
Envoyé à l'Armée du Rhin en , le 61e RTM revient au Maroc en à cause des défaites coloniales face aux Rifains[1].
Et la tradition se maintenant, des unités du Régiment vont combattre partout où il faut maintenir le Drapeau. C'est ainsi qu'une Compagnie de marche (Lieutenant Laurier) s'intègre, en , à un Bataillon du 5e RTM, envoyé en renfort en Indochine. C'est ainsi également que le 1erBataillon de marche du régiment part en juillet pour Madagascar avec la 2e demi-brigade de marche algéro-marocaine.
Ces prélèvements massifs ayant fortement diminué ses effectifs, le 1er R.T.M. rentre au Maroc, à Port-Lyautey, en , où il retrouve ses tombes, ses souvenirs, ses anciens casernements, se réorganise et se reconstitue pour être prêt à remplir dignement les missions qui peuvent à nouveau lui incomber. En 1948, la 6e compagnie du 1er RTM (qui deviendra CCAB2 puis CCB2 en 1950) est en garnison à Souk El Arbaa au Maroc (commandement : capitaine Jean Libraire). Fin novembre 1948, elle fait mouvement vers Chalon-sur-Saône via Oran et Toulon avec pour ordre de faire remplacer les grévistes par des tirailleurs lors des grandes grèves de mineurs de 1948. En 1950, son IIe bataillon migre à Midelt. En 1952, il est en garnison à Meknès.
Chefs de corps
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
Son blason est le Sceau de Salomon à cinq branches, inscrit dans un croissant, sur lequel figure au premier plan l'Hirondelle de la Mort, porteuse dans son bec de deux tibias, destinée à rappeler le surnom donné par les Allemands aux tirailleurs marocains, au cours de la guerre 1914-1918.
Au second plan figure une évocation de la ville sainte de Moulay Idriss, située dans le massif du Zerhoun, près de Meknès.
Le texte en arabe gravé sur le croissant : « Min Moulay Idriss jinna wa rabbi arfoualina », ce qui signifie « De Moulay Idriss nous venons et le Seigneur nous a (re)connus ».
« Sous le commandement de son chef, le Lieutenant-Colonel Auroux, a enlevé, le 6 octobre 1915, au petit jour, sur un front de plusieurs centaines de mètres la deuxième position allemande, s'est porté d'un seul bond, à plus d'un kilomètre au-delà, a foncé sur l'ennemi, surpris dans ses bivouacs, lui faisant subir, à la baïonnette, des pertes considérables. »
— 1re citation, Ordre du 16 octobre 1915
« Sous l'énergique impulsion de son chef, le Lieutenant-Colonel Cimetière, a emporté d'un élan les trois lignes de tranchées de la première position allemande, puis a franchi successivement deux ravins profonds, le premier battu par un feu violent de mitrailleuses, le second abrupt, boisé et énergiquement défendu par un ennemi disposant d'abris profonds, auquel il a fait plus de 500 prisonniers. Malgré les pertes subies, a abordé sans désemparer la deuxième position allemande, enlevant plusieurs lignes de tranchées et ne s'arrêtant que par ordre, pour permettre l'arrivée à sa hauteur de troupes voisines qu'il avait dépassées dans son élan. »
« Sous le commandement du Lieutenant-Colonel Cimetière, a mené, le 28 juin 1918, malgré les plus grandes difficultés, une attaque extrêmement brillante, couronnée de succès. A eu successivement à réduire la résistance de nombreux ennemis, dans une région tourmentée et boisée, à manœuvrer pour encercler un village organisé et pourvu d'une garnison nombreuse et à réduire cette dernière. N'a pu remplir cette tâche multiple que grâce à un entraînement, une vigueur et un esprit de discipline incomparables. A fait plus de 500 prisonniers, capturé 18 mitrailleuses et un nombreux matériel. »
— 3e citation, Ordre du 29 juin 1918
« Régiment d'élite, qui, sous les ordres de son chef, le Lieutenant Colonel Cimetière, s'est élancé, le 18 juillet 1918, dans la bataille, avec sa fougue et sa vigueur coutumières, a réalisé une progression de plus de 9 kilomètres pour atteindre, au-delà du ravin de Saconin-Breuil et des hauteurs de Berzy-le-Sec, l'objectif assigné du .ravin de la Crise, obtenant, pour parfaire son œuvre, un jour de combat supplémentaire avant le repos que les ordres lui imposaient. A capturé plusieurs centaines de prisonniers, de nombreux canons et mitrailleuses et infligé à l'ennemi des pertes considérables. »
« Après une série de succès incomparables et malgré les difficultés résultant de son organisation spéciale, se reconstitue en quelques jours pour prendre une part glorieuse à la nouvelle bataille, sous le commandement du Lieutenant-colonel Cimetière, s'y lance avec son ardeur coutumière, progresse, en trois jours, de 20 kilomètres, jalonnant de ses morts les lignes de résistance de l'ennemi qui ne peut arrêter son élan, s'empare de 2 villages, de 400 prisonniers et d'un nombreux matériel, contribuant ainsi, dans la plus large mesure, à une grande victoire. »
Première citation à l'ordre de l'Armée obtenue lors de la Campagne d'Italie (1943-44)
« Régiment Marocain animé d'un esprit offensif et d'un allant remarquable qui, sous les ordres du Lieutenant Colonel Brissaud-Desmaillet, a, sans arrêt pendant trois semaines, du 13 mai au 1er juin 1944, en région montagneuse, poursuivi et attaqué un ennemi qui tentait de s'installer défensivement sur des positions successives organisées antérieurement.
Grâce à ses manœuvres et malgré les tirs violents d'artillerie et de mortiers a conservé constamment l'ascendant sur l'ennemi ; en particulier le 16 mai au Fragotoso, le 17 mai à Modane et le 18 mai à la Madone Monte Vetro, a chassé l'ennemi de ses positions, repoussant ses contre-attaques et l'obligeant à de nombreux morts sur le terrain. Le 26 mai sur l'Appiolo et le 29 mai sur le Chiarello, par des attaques répétées, a obligé l'ennemi à se replier en laissant entre ses mains un matériel de guerre important.
Les 29, 30 et 31 mai, au cours de plusieurs actions de vive force a occupé les villages de San-Stephano, San-Giullano, s'emparant du col de la Palombara et du Monte Cacume, obligeant l'ennemi à fuir en désordre.
Au cours de cette période, a capturé 233 prisonniers dont 16 officiers, 24 mitrailleuses et 5 canons anti-chars.
Reprenant sa marche en avant au nord de Rome, a, à partir du 18 juin, pendant 15 jours, poursuivi et attaqué l'ennemi qui tentait de ralentir notre avance, enlevant les villages de Monte Latterone et Montenero par des actions de surprise et se maintenant sur ses positions malgré les réactions violentes de l'ennemi.
Soutenant ensuite l'action du détachement blindé et attaquant sans répit les nombreuses résistances ennemies, a réussi après plusieurs jours de combat à le chasser de toutes ses positions, en particulier à Santo, Pescini, San Lorenzo, La Getinale.
« Régiment Marocain d'une haute valeur combative qui, depuis son arrivée en France sous les ordres du Colonel Deleuze, n'a cessé d'affirmer ses qualités exceptionnelles.
Enlevé du front des Alpes où il s'est illustré lors des affaires de Clavières et de l'observatoire du Chenaillet le 20 octobre 1944, le 1er R.T.M. est engagé sur le front de la Haute Alsace.
Ses trois bataillons participent, du 28 novembre au 4 décembre, aux opérations de dégagement de Mulhouse, puis de débordement par la forêt de la Hardt des positions ennemies au nord de cette ville et ont à faire face à de furieuses contre-attaques.
Au cours de ces opérations : les 1er et 2e Bataillons Bastiani et Lenormand se distinguent le 28 novembre en enlevant dans un élan irrésistible l'objectif délimité par le canal de Huningue, à la suite de combats sous bois violents et meurtriers contre un ennemi retranché et abrité dans des casemates bétonnées.
Le 2e Bataillon, commandé par le chef de bataillon Girard et renforcé de la 4e Compagnie du 1er Bataillon, s'illustre du 29 novembre au 3 décembre aux combats du Pont du Bouc, Grunhutte, carrefour 232 « (4,5 km de Sausheim), au cours desquels son avance audacieuse le porte à moins de 10 km du pont de Chalampé sur le Rhin.
Résistant héroïquement à une puissante contre-attaque allemande appuyée par au moins 30 chars lourds, a réussi, épaulé par le 1er Bataillon, à contenir l'ennemi au nord du canal de Huningue.
Le 1er RTM a perdu, en sept jours de combat, 11 Officiers et 760 hommes, (total : 771 victimes) mais a causé à l'ennemi de très lourdes pertes parmi ses meilleures troupes, a capturé 187 prisonniers et rempli sa mission de dégagement de Mulhouse.
A réalisé un exploit digne des traditions Marocaines. »
Léopold Justinard (1878-1959), futur Colonel, surnommé le "capitaine chleuh" par les soldats marocains qu'il commande durant la Première Guerre mondiale (1915)[7].
Alphonse Juin (1888-1967), futur Maréchal, est un de ses capitaines durant la Première Guerre mondiale,
Jean Jacques de Butler (1893-1984), futur général, colonel pendant la Seconde Guerre mondiale, chef de corps du 1er RTM,
Georges Spillmann (1899-1980), futur général, chef de corps en 1946,
Édouard Méric (1901-1973), Compagnon de la Libération, chef de corps en 1945,
Fernand Gambiez (1903-1989), futur général, au régiment en 1939,
Jacques-Philippe Dehollain (1913-2008), futur général, lieutenant puis capitaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Le général Jacques-Philippe Dehollain était Président d’honneur de l’Amicale des anciens du 1er régiment de tirailleurs marocains,