Auparavant village de moins de deux cents habitants jusqu’à la fin des années 1960, la commune voit sa démographie exploser à partir du début des années 1970, avec la réalisation du projet de ville nouvelle d’Évry.
Situé sur un plateau, le territoire s’étage entre les altitudes de soixante-dix-sept mètres et quatre-vingt-seize mètres. Il est traversé à l’extrême nord par la ligne de Grigny à Corbeil-Essonnes sans qu’aucune gare ne soit située dans la commune, du nord au sud par les tracés de l’autoroute A6 et de la route nationale 104 ainsi que par les routes départementales RD 153 et 446.
Aucun cours d'eau ne traverse le territoire communal. Cependant, plusieurs points d’eau ont été aménagés au cours de l’histoire.
À l’ouest, des rigoles ont été aménagées pour drainer le plateau agricole. Du sud au nord, la commune est traversée par l’aqueduc de la Vanne et du Loing, construit au XIXe siècle, il fournit l’eau potable aux Parisiens en se déversant dans le réservoir de Montsouris. Au sud-est a été aménagé dans les années 1970 le lac de Courcouronnes, chargé de recevoir les eaux pluviales de l’agglomération de la ville nouvelle d’Évry. Il est complété par deux canaux, l’un, à proximité directe[C'est-à-dire ?], portant le nom de Noël-Marteau et l’autre ayant donné son nom au quartier du Canal.
Relief et géologie
La commune est implantée à l’est du plateau du Hurepoix, le territoire est relativement plat avec une altitude minimale fixée à soixante-dix-sept mètres au nord dans le quartier du Canal[13] et une altitude maximale à quatre-vingt-seize mètres dans le centre-ville et centre du territoire[14], la borne la plus proche étant fixée à quatre-vingt-onze mètres[15], distante de mille cinq cents mètres. Ce point culminant domine un territoire en pente douce vers l’ouest à soixante-dix-huit mètres[16], le sud et l’est avec une altitude de quatre-vingt-un mètres[17],[18].
Le territoire municipal est limitrophe de plusieurs autres communes constituantes de la ville nouvelle d’Évry dont au nord-est et à l’est la ville centre Évry, séparée par la ligne de Grigny à Corbeil-Essonnes, le boulevard de l’Europe, le boulevard des Champs-Élysées, le boulevard de l’Yerres et l’autoroute A6, au sud se trouve Lisses, frontière en partie marquée par l’avenue du 8 mai 1945 et le chemin de Châtre, au sud-ouest et à l’ouest est implantée Bondoufle, au nord-ouest et au nord se trouve la seule commune hors périmètre de la ville nouvelle, Ris-Orangis, pour partie séparée par la route de Mennecy.
Courcouronnes, située en Île-de-France bénéficie d’un climat océanique dégradé aux hivers frais et aux étés doux, en étant régulièrement arrosée sur l’ensemble de l’année. En moyenne brute annuelle, la température s’établit à 10,8 °C, avec une moyenne maximale de 15,2 °C et une moyenne minimale à 6,4 °C. Les températures moyennes mensuelles extrêmes relevées sont de 24,5 °C en juillet au maximum et 0,7 °C en janvier au minimum, mais les records enregistrés s’établissent à 38,2 °C le et −19,6 °C le . Du fait de la moindre densité urbaine entre Paris et sa banlieue, une différence négative de un à deux degrés Celsius se fait sentir, surtout en début de journée. L’ensoleillement est comparable à la moyenne des régions du nord de la Loire avec un total de 1 798 heures par an, une moyenne haute à deux cent quarante heures en juillet et basse à cinquante trois heures en décembre. Les précipitations sont également réparties sur l’année, avec un total annuel de 598,3 millimètres de pluie et une moyenne approximative de cinquante millimètres par mois.
Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Brétigny-sur-Orge de 1948 à 2002[19],[20].
Voies de communication et transports
Le territoire communal est traversé par plusieurs axes routiers majeurs dont à l’est l’autoroute A6 avec l’échangeur autoroutier no 34 dans le sens province vers Paris, à laquelle s’ajoute en parallèle sur la portion communale la route nationale 104 (aussi appelée la Francilienne) accessible par l’échangeur no 36.
La commune est composée de trois grandes zones : deux zones d’habitation (le Village et le Canal) sont séparées par l’autoroute A6 et une zone d’activités industrielle et commerciale.
Le quartier du Canal, qui a vu le jour dans les années 1970, est situé au nord de la commune, séparé du centre-ville par l’autoroute et est limitrophe d’Évry et de Ris-Orangis. Il est classé quartier prioritaire, avec près de 5 000 habitants en 2018[35].
Le Village, zone correspondant au centre historique de la commune, est composé de plusieurs quartiers non officiellement définis : Bel Air, les Bocages, le Bois, le Bon Puits, le Centre, la Châtaigneraie, la Ferme, la Garenne, le Lac.
L’Insee découpe la commune en sept IRIS soit trois pour l’ensemble du Canal, Courcouronnes Centre Nord, Courcouronnes Centre Sud, la zone d’activités Nord-Ouest et la zone d’activités Sud-Est[36].
Logement
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En 2010, la commune disposait sur son territoire de mille neuf cent deux logements HLM répartis entre douze bailleurs sociaux[37], soit 37,20 % du parc total de logement, bien au-delà des 20 ou 25 % exigés par la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains.
Le nom de la commune provient du mot gauloiscour-cou-ronne signifiant « village en couronne sur la hauteur »[39]. La commune fut créée en 1793 sous son nom actuel, une orthographe alternative Courcouronne fut introduite par le Bulletin des lois en 1801[40].
Histoire
Origines
L’existence du village est attestée depuis le Xe siècle[41].
Vers 966, le prévôt de Paris Theudon offrit l’asile aux reliques de saint Gwenaël, au lieu-dit aujourd’hui appelé Saint-Guénault[41] et, en 1191 est construite la première église à proximité de l’ancienne route de Versailles[41].
En 1855 fut construite la première école du village[43].
Construction d’une ville nouvelle
Au début des années 1960, le gouvernement lança le projet des villes nouvelles, avec pour l’une d’elles le choix d’implantation dans la région d’Évry[41].
En 1966 est créé le syndicat intercommunal d’étude et d’aménagement de la région d’Évry[41].
Les premiers habitants s'installent en 1971 et, en 1981 ouvre l’hôpital Louise-Michel, alors un des plus grands du secteur[41]. Le quartier du Canal est inauguré en 1985.
Le , un arrêté préfectoral entérine la fusion entre Évry et Courcouronnes au sein de la commune nouvelle d'Évry-Courcouronnes qui entre en vigueur le [45].
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Ainsi, si le candidat UMP Serge Dassault arriva légèrement en tête lors des élections législatives de 2002, le député Manuel Valls remporta systématiquement le siège avec des scores importants. De même, lors des élections présidentielles, les candidats Ségolène Royal et encore plus, François Hollande enregistraient dans la commune de nettes majorités. De même, lors des élections régionales, le candidat socialiste Jean-Paul Huchon l’emportait à Courcouronnes avec près de 60 % des suffrages. En 2005, à l’encontre des résultats nationaux, les électeurs courcouronnais approuvèrent d’une courte majorité le traité de Rome, comme ils avaient accepté à plus de 60 % le traité de Maastricht[53].
Élections municipales de 2001 : 56,04 % pour Stéphane Beaudet (RPR) élu au premier tour, 43,96 % pour Bernard Bragard (PS), 58,43 % de participation[70].
Élections municipales de 2014 : 80,84 % pour Stéphane Beaudet (UMP) élu au premier tour, 19,15 % pour Marie-Christine Perrignon (PS), 52,22 % de participation[72].
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En 2017, la commune disposait d’un budget de 30 497 760 € dont 23 719 880 € de fonctionnement et 6 777 880 € d’investissement[91].
En 2010, elle était financée à 45,27 % par les impôts locaux[92] avec des taux d'imposition fixés à 25,36 % pour la taxe d'habitation, 32,10 % et 144,95 % pour la taxe foncière sur le bâti et le non-bâti[93] ; cette même année, l'endettement municipal atteignait 33 337 000 €[94].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[98],[Note 1].
En 2016, la commune comptait 13 427 habitants[Note 2], en évolution de −2,79 % par rapport à 2010 (Essonne : +2,89 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Lors du premier recensement des personnes établi en 1793, le village de Courcouronnes comptait cent cinquante-quatre habitants, il connut une forte croissance jusqu’en 1800 pour atteindre plus de cent quatre-vingts résidents avant de perdre plus de quarante habitants en six ans. Une lente période de croissance fut entamée pour atteindre le cap des deux cents habitants en 1866, la commune ne comptant au début du XXe siècle que cent quatre-vingt habitants et ce jusqu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale.
Une chute intervint en 1962, avant que la commune ne soit intégrée au projet de la ville nouvelle d’Évry qui déclencha une urbanisation extrêmement rapide, Courcouronnes passant de cent soixante-dix neuf habitants en 1968 à plus de quatre mille trois cents en 1975 et plus de treize mille en 1990, pour atteindre un pic démographique fixé à quatorze mille quatre cent neuf habitants en 2006.
L’analyse de la pyramide des âges de Courcouronnes comparée à celle du département de l’Essonne montre la jeunesse de la commune et de son peuplement, avec une présence supérieure des habitants âgés de moins de quarante-cinq ans et plus encore des habitants de moins de quatorze ans et à l’inverse une présence moindre de résidents de plus de soixante ans et une quasi absence de Courcouronnais de plus de quatre-vingt-dix ans. Ainsi en 1999, 40,6 % de la population avait moins de vingt-cinq ans[100].
En 2010, la commune dispose sur son territoire des écoles primaires Paul-Gauguin, Vincent-van-Gogh, Jacques-Brel, Jules-Ferry, Paul-Bert et Jacques-Tati[104], du collège Paul-Fort et du lycée polyvalent Georges-Brassens[105].
Courcouronnes accueille également sur son territoire l'IUP (institut universitaire professionnel) de l'université d'Évry-Val d'Essonne dans le bâtiment Pelvoux[Quoi ?].
Culture
La salle polyvalente Claude-Nougaro est la principale salle de spectacle et de conférences de Courcouronnes. La ferme des Mathurines accueille de nombreuses expositions et une salle de danse. Les espaces Brel-Brassens (centre social) et Simone-Signoret (MJC) accueillent de nombreuses manifestations culturelles en plus de leurs activités respectives. Enfin, la commune dispose de la médiathèque Georges-Perec et d’une maison des associations[111]. Plusieurs associations animent la vie culturelle de la commune[112].
Le club omnisports de Courcouronnes (COC), doté de seize sections encadre en 2012 la plupart des activités sportives dans la commune, complété par diverses associations[114].
L’hebdomadaireLe Républicain relate les informations locales. La commune est en outre dans le bassin d’émission des chaînes de télévisionFrance 3 Paris Île-de-France Centre, IDF1 et Téléssonne intégré à Télif. Le service communication de la municipalité publie de nombreux guides pratiques sur la commune et diffuse chaque semaine, à domicile, L’hebdo, quatre pages d’informations sur la vie pratique et les manifestations culturelles et sportives à Courcouronnes.
Économie
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Courcouronnes est intégrée par l’Insee au bassin d'emploi d’Évry qui regroupait en 1999 soixante-six communes et 271 329 habitants[124], les courcouronnais représentant 5,14 % de la population totale de la zone.
En 2011, la commune accueillait sur son territoire 907 entreprises dont 75 % exerçaient dans le secteur tertiaire, aucune exploitation agricole ne subsistant sur le territoire et seulement trois hôtels étaient en activité[135].
Deux marchés sont organisés dans la commune, le jeudi après-midi dans le quartier du Canal et le samedi matin dans le centre-ville[136].
Emplois, revenus et niveau de vie
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En 2011, la commune comptait une population active de 7 124 personnes mais ne disposait sur son territoire que de 5 265 emplois, obligeant près de 85 % des travailleurs à quitter la commune pour exercer leur ma activité.
En 2009, le taux de chômage s’élevait à 14,6 %, dans la même période, 83 % des actifs ayant un emploi était titulaires de la fonction publique ou employés en contrat à durée indéterminée. Cette situation créée une certaine disparité de revenus et de niveau de vie entre les habitants, 43 % des foyers fiscaux n’étant pas imposables et le revenu net moyen déclaré s’établissant à 22 556 €. Les parts de propriétaires et de locataires étaient égales à 49 %, plus de 38 % des habitants bénéficiant d’une habitation à loyer modéré[137].
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 31 681 €, ce qui plaçait Courcouronnes au 11 232e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[138].
Le bois de la Garenne au nord-ouest de la commune, d’une superficie de quinze hectares, a été intégré aux zones de préemption du conseil général de l’Essonne dans un but de préservation des espaces naturels[142].
Il est complété par le bois des Folies et le bois de Mon Cœur, par le parc du Lac et le parc Rondeau.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
↑Florian Garcia, « Fusion d’Evry et Courcouronnes : les habitants veulent en savoir plus : Ce samedi, lors de leurs cérémonies de vœux respectives, les maires d’Evry et de Courcouronnes ont annoncé leur volonté de fusionner les deux communes », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑Alain Piffaretti, « Evry et Courcouronnes veulent unir leurs destins », Les Échos, (lire en ligne, consulté le ).
↑Florian Garcia, « Ce qu’il faut savoir sur la fusion d’Evry et Courcouronnes : Evry et Courcouronnes se sont lancées dans la rédaction d’une charte qui scellera les fondements de leur fusion annoncée en début d’année. L’occasion de revenir, point par point, sur les questions que se posent les habitants », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Arrêté préfectoral no 2018-PREF-DRCL-540 du 12 octobre 2018 portant création de la commune nouvelle Évry-Courcouronne », Recueil des actes administratifs de la préfecture de l'Essonne, no 127, , p. 83-86 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
↑Sandrine Binet, « Bernard Bragard à l'épreuve des urnes », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« En juin 1995, Guy Briantais (PS) avait été élu au premier tour, mais avec une très courte avance : cent seize voix seulement le séparaient de ses deux rivaux de droite. ».
↑« L'ancien maire de Courcouronnes est décédé », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« l fut maire socialiste de Courcouronnes pendant 20 ans, de 1977 à 1997 ».
↑« Échos de campagne », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« Bernard Bragard lance sa liste. Bernard Bragard, maire sortant, se lance à son tour dans la bataille électorale sous les couleurs du PS avec sa liste baptisée « Evidemment ». Maire depuis décembre 1997, à la suite de la démission de Guy Briantais (PS), Bernard Bragard cherche à obtenir, pour ce second mandat, une consécration venue des urnes ».
↑Sandrine Binet, « L'ancien maire PS de Courcouronnes règle ses comptes », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« Assommé par la sanction des urnes (56 % des voix pour Stéphane Beaudet, son jeune rival RPR), Bernard Bragard, déjà auteur de « Maire à tout faire », a décidé de coucher ses pensées sur le papier ».
↑Éric Berger, « La prime aux maires sortants », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« C'est l'une des surprises du scrutin. Avec 56 % des voix, Stéphane Beaudet, jeune candidat RPR, fait chuter le maire sortant socialiste Bernard Bragard. La tête de liste gaulliste avait axé sa campagne sur la sécurité ; thème porteur dans une ville marquée ces derniers mois par une série de drames ».
↑Sandrine Binet, « Stéphane Beaudet, plus jeune maire du département », Le Parisien, édition de l'Essonne, (lire en ligne, consulté le )« Colleur d'affiches à 15 ans, adhérent du RPR à 22, chef de cabinet à 25 et aujourd'hui, maire de Courcouronnes à 28 ans. En chassant le socialiste Bernard Bragard de l'hôtel de ville, Stéphane Beaudet a réussi une double performance. Ce blond aux cheveux sagement coupés a fait tomber ce bastion de gauche depuis un quart de siècle. Et il est devenu le plus jeune maire de l'Essonne ».