La commune est dans le bassin de l'Orne par son sous-affluent la Vère qui la traverse puis file vers le nord rejoindre le Noireau, à l'endroit il fait fonction de limite entre Saint-Denis-de-Méré (Calvados) et Saint-Pierre-du-Regard (Orne), au lieu-dit Pont-Érembourg. Plusieurs affluents de la Vère parcourent le territoire communal : le sud-ouest est drainé par le Plancaïon, ou Vérette ; le ruisseau de Blanche Lande matérialise une partie de la limite sud ; le Hariel, au nord-ouest, alimente les étangs du château. En rive droite de la Vère, un ruisseau de Blanche Lande, homonyme du précédent, marque la limite sud-est. Deux autres ruisseaux plus modestes grossissent la Vère en rive droite.
Géologie et relief
Le point culminant du territoire (276 mètres) est situé à un carrefour au lieu-dit la Trigale sur la limite avec Saint-Georges-des-Groseillers. C'est sur cette même limite, mais plus à l'ouest, à l'endroit où la Vère quitte le territoire, que se situe le point le plus bas (182 mètres).
Sismicité
La commune se trouve sur une zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 919 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Athis-Val de Rouvre à 9 km à vol d'oiseau[6], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 944,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Voies de communication et transports
Voies routières
Le carrefour des Cinq-Becs ne doit pas son nom aux cinq rues qui y convergent, mais au nombre de becs de gaz du lampadaire qui s'y trouvaient[10].
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Au , Flers est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Flers[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Flers, dont elle est la commune-centre[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 38 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (32,1 %), zones urbanisées (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), terres arables (15,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (8,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,4 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les premières mentions écrites de Flers apparaissent à la fin du XIIe siècle sous les formes de Flers en 1164-1179 et Flex en 1188-1221.
Il s'agit d'un type toponymique commun dans le Nord de la France : Flers (Nord I, Fles 1030, FlersXIIIe siècle), Flers (Nord II, Fles 1066, Flers 1273), Flers (Pas-de-Calais) et Flers (Somme)[17]. La localisation dans le Nord de la France incite les spécialistes à proposer l’étymon germanique (vieux bas francique) *hlar qui signifie « terrain marécageux, friche ou vaine pâture », à l'origine de l'ancien françaislarris, d'où le français lairis. On rencontre ce terme en composé dans Meulers (Seine-Maritime) ainsi que dans Boufflers et Mouflers (Somme)[18].
À partir du Xe siècle, la famille de Flers est à la tête d'une baronnie.
Au XIe siècle, une tradition veut que deux frères Foulques d'Aunou et Guillaume de Gasprée, épousent deux sœurs, demoiselles de Flers. Foulques d'Aunou reçoit en dot Flers, siège de la baronnie[20].
La construction du château de Flers est entreprise à partir du XIIe siècle, même si à l'origine il ne s'agit que d'un corps de logis en pierre et en bois, sur une butte fortifiée entourée d'eau.
En 1356, les chroniques de la guerre de Cent Ans ne font pas mention d'un point fortifié à l'emplacement du château de Flers. Cette information laisse penser que le château ne présente pas un intérêt stratégique majeur à l'époque.
En 1790, durant la période révolutionnaire Flers forme un canton appartenant, au district de Domfront dans le département de l'Orne[21].
En brumaire an II (1793), la commune voit une émeute se dérouler dans ses murs, qui met aux prises une population excédée par la conscription et la politique anti-religieuse menée par la Convention, et les administrateurs du district de Domfront chargés de transporter à Condé-sur-Noireau des caisses d'archives et de fonds[22].
La comtesse de Flers de l'époque, Jacqueline Le Goué de Richemont, femme de Pierre-François de Paule de La Motte-Ango, soutient les contre-révolutionnaires chouans. Le château de Flers devient le quartier général du comte Louis de Frotté, un des principaux meneurs de la chouannerie normande[23]. En revanche, le frère cadet du comte de Flers, le général Louis Charles de Flers, soutient la Révolution et devient commandant de l'armée des Pyrénées orientales.
La révolution industrielle
En 1901, Julien Salles, maire de Flers, achète le château pour le compte de la municipalité.
La commune devient un centre textile important et voit une grève extrêmement dure se dérouler (100 jours).
La ville était connue pour la fabrication de plaques d'égouts, principalement par la fonderie Quéruel-Lorfeuvre qui a été reprise par Sonofoque. Sonofoque a cessé son activité en décembre 2002 et a fait l'objet d'une liquidation judiciaire[24].
Une ville meurtrie par les bombardements
Comme beaucoup de villes bas-normandes situées sur un cercle autour du lieu de débarquement, Flers est l'un des objectifs des bombardements stratégiques destinés à ralentir ou bloquer l'arrivée de renforts militaires allemands les 6 et 7 juin 1944. La ville est détruite à 80 %. Ce qui reste de la ville est libéré le 16 août par la 11e division blindée britannique[25]. Menée par les architectes Pierre Boulanger puis Pierre Communal, la reconstruction s'oriente résolument vers un Flers moderne sans chercher à reconstituer l'ancien, mais tout en conservant la trame urbaine en élargissant simplement les voies[26].
La mairie est en partie détruite par un incendie le 9 novembre 2019.
1er tour (47,34 % de votants) : Béatrice Guyot et Lori Helloco (PS) 34,79 %, Jean-François Brisset et Michèle Lainé (DVD) 29,87 %, Katia Frémont et David Ruault (FN) 26,71 %, Jean Chatelais et Annick Moitry (PCF) 8,64 %.
2e tour (49,46 % des votants) : Béatrice Guyot et Lori Helloco (PS) 41,39 %, Jean-François Brisset et Michèle Lainé (DVD) 34,99 %, Katia Frémont et David Ruault (FN) 23,62 %.
1er tour (44,38 % de votants) : Irène Cojean et Gérard Colin (PS) 45,81 %, Marie-Noël Lebouleux et Stéphane Terrier (DVD) 29,63 %, Fabien Guérin et Myriam Maignan (FN) 24,56 %.
2e tour (45,52 % des votants) : Irène Cojean et Gérard Colin (PS) 46,80 %, Marie-Noël Lebouleux et Stéphane Terrier (DVD) 33,86 %, Fabien Guérin et Myriam Maignan (FN) 19,34 %.
En 2016, le budget de la commune était constitué ainsi[43] :
total des produits de fonctionnement : 16 912 000 €, soit 1 113 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 14 940 000 €, soit 983 € par habitant ;
total des ressources d’investissement : 3 155 000 €, soit 208 € par habitant ;
total des emplois d’investissement : 3 145 000 €, soit 207 € par habitant.
endettement : 14 399 000 €, soit 948 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d’habitation : 20,77 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 19,58 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 64,04 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2014 : Médiane en 2014 du revenu disponible, par unité de consommation : 16 694 €[44].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[45],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 14 308 habitants[Note 7], en évolution de −3,1 % par rapport à 2016 (Orne : −3,21 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,9 % la même année, alors qu'il est de 33,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 6 993 hommes pour 7 786 femmes, soit un taux de 52,68 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,31 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[48]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,3
90 ou +
3,0
8,7
75-89 ans
13,6
16,8
60-74 ans
19,8
19,6
45-59 ans
18,0
16,0
30-44 ans
15,2
18,7
15-29 ans
15,8
18,9
0-14 ans
14,7
Pyramide des âges du département de l'Orne en 2021 en pourcentage[49]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
2,9
9,2
75-89 ans
12,6
21,1
60-74 ans
21,4
20,5
45-59 ans
19,7
15,8
30-44 ans
15,1
15,6
15-29 ans
13,4
16,7
0-14 ans
14,9
Immigration
En 2016, la population immigrée de Flers s'élevait à 1332 habitants, soit 9.0 % de la population flérienne (moyenne nationale : 9.4%)[réf. nécessaire].
On peut compter une population d'origine maghrébine, mais surtout une importante communauté turque, une des plus importantes de Normandie. Il y aurait environ plus de 3 000 Turcs à Flers et ses alentours[50]. Ces Turcs sont arrivés au début des années 1970, et en majorité de la région de Posof à l'extrême est de la Turquie, à la suite d'une forte demande des entreprises locales en main d’œuvre. Ils vivent principalement dans les quartiers Saint-Sauveur, Saint-Michel et du Pont Féron à Flers, et travaillent généralement dans le secteur du bâtiment[51],[52]. Une association amicale franco-turque existe depuis 1978, et possède une mosquée et un espace culturel turc dans le quartier du Pont Féron depuis 2005[50]. Un film réalisé par Ali Badri a même été créé pour conter l'histoire de ces Turcs venus s'installer en Normandie, et plus particulièrement à Flers[52]. Les autres grandes communautés turques de l'Orne se trouvent à L'Aigle, Argentan et Alençon.
Établissements scolaires
Lycée général et technologique Jean-Guéhenno
Lycée professionnel Jean-Guéhenno
CFA, site du lycée Jean-Guéhenno
Greta Sud-Normandie
Lycée professionnel Fernand-Léger
Lycée polyvalent Saint-Thomas-d'Aquin (privé)
Collège Saint-Thomas-d'Aquin (privé)
Collège Sévigné
Collège Jean-Monnet
Établissements et équipements scolaires, culturels et sportifs
Le collège Saint-Thomas-d'Aquin, anciennement Petit Séminaire puis Immaculée Conception[53].
Le centre Jean-Chauderge qui abrite notamment la médiathèque du Pays de Flers.
Le Forum de Flers (salle accueillant les manifestations culturelles).
Le stade du Hazé.
Culture
La communauté d'agglomération dispose d'une médiathèque, issue de l'ancienne bibliothèque de Flers fondée initialement en 1874. La bibliothèque s'enrichit à l'origine grâce à Jules Appert, bibliophile flérien, d'un legs de 15 000 volumes. La ville détient le record du plus grand nombre de restaurants kebab par habitants, soit 6,1 restaurants pour 10 000 habitants[54].
Au début du XXe siècle, Auguste Surville, bibliothécaire, développe le fonds normand et répertorie le chartrier du château, riche de 10 000 documents. Salle des fêtes "La petite A", Label « Patrimoine du XXe siècle »[55].
Le Football club flérien fait évoluer ses deux équipes premières (masculine et féminine), ainsi que trois autres équipes (deux masculines et une féminine) en ligue de Basse-Normandie[56]. Le club a remporté la Coupe de Basse-Normandie en . Autre club, la Jeunesse sportive flérienne représentait également la ville en divisions de district[57] avant 2013. Devant faire face à des problèmes financiers, le club n'a pu repartir en championnat 2013-2014[58].
Le Basket club flérien (BCF) et l'Union Flers-Saint-Georges basket (UFSGB) utilisent la nouvelle halle des Sports. Le BCF accueille 130 licenciés, garçons et filles, petits et grands. C'est en nombre le deuxième club de l'Orne.
Le Tennis de table flérien, club de 80 à 90 membres, a dix équipes en compétitions : une en pré-nationale masculine, trois en Régionales masculine, cinq en Départementales masculine et une en Régionales féminine[60], ce qui en fait le deuxième club ornais et un des plus représentés de la région. Le club est doté d'une salle spécifique de 700 m2 avec gradins spectateurs[61].
Mosquées, salles de prière et établissements cultuels islamiques[67].
Économie
Le taux de chômage de la ville de Flers, qui s'élevait à plus de 15 % en 1999 est descendu dans les années 2000 à 8 %, mais il est remonté à 13% en 2011 pour entamer une seconde baisse ces dernières années. Flers est le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de Flers-Argentan qui gère l'aérodrome de la ville.
L’économie de la région a été fortement marquée durant la révolution industrielle par l’industrie du textile (filature, tissage et confection) qui est aujourd’hui presque entièrement démantelée.
La dégradation du tissu industriel des filières du textile et de la métallurgie a été progressivement compensée par l’accroissement du poids du secteur tertiaire dans le paysage économique : services et commerces réunis représentent actuellement près de 60 % des emplois du département, contre 22 % pour l’industrie et 10 % pour l’agriculture. En effet, le centre-ville de Flers est dynamique, avec la quinzaine commerciale qui est organisée par les commerçants flériens durant novembre.
De nombreuses mesures d’accompagnement soutenues par le politique permettent néanmoins d’enregistrer des améliorations sensibles de ce contexte général : soutien financier de projets et assistance pour le développement du commerce à l’international, requalification de zones d’activités, projet du campus industriel de Flers, généralisation de l’accès internet à haut débit, vote de la construction de voies rapides reliant Flers à Argentan et Condé-sur-Noireau d’ici 2013. De plus, en 2015, la rocade de Flers commence à être agrandie sur sa partie nord-ouest reliant les communes de La Lande-Patry et de Saint-Georges-des-Groseillers.
L’ensemble de ces dispositifs portent ses fruits mais ne suffisent pas à masquer les lourdes contraintes structurelles liées à la faiblesse des infrastructures routières, au poids important de la fiscalité. Ces difficultés peuvent aussi être illustrées par le fait que le maintien de la liaison ferroviaire Paris-Granville représente un enjeu économique majeur pour la Chambre de commerce.
La ville de Flers possède un château du XVIe et XVIIIe siècles dans lequel se trouve un musée de peintures et sculptures anciennes et XIXe siècle, d'arts décoratifs (ensemble de mobilier et d'objets d'art) et d'histoire locale (cuisine normande). Il est aussi actuellement le centre des services municipaux. Durant la Révolution, il sert de lieu de rassemblement des Chouans. Les « Bleus » l'incendient en 1800, la ville le rachète en 1901[69].
Parc, étang et château.
Le château.
Le château.
L'église Saint-Germain
L'église Saint-Germain (place du Marché), est dotée d'une façade à deux tours dépourvues de flèches (le manque d'argent ne permet pas la pose des flèches prévues à 65 m de hauteur)[70]. Dessinée par Paul Hulot dans un style néo-gothique d'une grande sobriété inspiré de Notre-Dame de Paris, elle a été mise en chantier en 1910. Elle vient en remplacement de l'église primitive rénovée au XVIIIe siècle, mais qui devient trop petite et menace ruine (elle sera détruite en 1924)[70]. Les tours de la nouvelle église n'ont été achevées qu'en 1935-1937[70]. La rosace de façade est l'œuvre de Jean Chaudeurge. Le , les bombes crèvent la toiture et la voûte. Parmi les paroissiens réfugiés dans la crypte qui est touchée par une bombe, il y a un mort et plusieurs blessés[70]. L'église meurtrie sera rénovée sous la conduite de l'architecte Pierre Meurice et rendue au culte en 1960[70].
L'ancienne église Saint-Germain.
L'ancienne et la nouvelle église Saint-Germain.
Chantier de la nouvelle église Saint-Germain.
L'église Saint-Germain.
Le cardiotaphe
Au cours d’une opération d’archéologie préventive menée à l’automne 2014 sur la place Saint-Germain, les archéologues de l’Inrap ont découvert, dans le chœur de l’ancienne église paroissiale, deux sarcophages en plomb anthropomorphes des XVIIe et XVIIIe siècles sur l’un desquels reposait une urne en plomb, un cardiotaphe[71].
L'église Saint-Jean
L'église Saint-Jean, située sur la place Saint-Jean, construite de 1858 à 1865 par Victor Ruprich-Robert en style néo-roman mais surmontée d'une tour néo-gothique. Son orgue de tribune est de 1866[72],[73].
2angles, centre de création contemporaine. Inauguré en 2003, dans les anciens locaux de la Teinturerie Blouin. C'est un avant tout un lieu de résidences d'artistes, avec des ateliers et des productions d'œuvres. Cette association organise aussi sur le territoire de l'agglomération des expositions d'art contemporain, des residences de création pour des artistes plasticiens et des compagnies de danse contemporaine. Installé depuis septembre 2023 au 8 rue du Pré-Neuf sur la commune de Saint Georges des Groseillers son histoire lie cette association d'envergure nationale à la ville de Flers.
Autres bâtiments
Marché couvert, inauguré en 1883 sur les plans d'Amédée Hédin. Il est construit à l'emplacement de l'ancien cimetière. Le terrain étant instable, les fondations reposent sur des pieux de sapin.
Monument aux morts, situé dans le square Delaunay, réalisé par Emmanuel Ladmiral, inauguré en 1923[90],[91].
Monument à Jules Gévelot, réalisé par Antonin Carlès en 1906, situé dans la cour de l'hôtel de ville. En 1942, sous le régime de Vichy, le buste en bronze et La reconnaissance, allégorie féminine devant le piédestal, sont déboulonnés, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Le bordereau d'expédition ne réclame que le buste. Monsieur Lajoye n'expédie donc pas la reconnaissance avec. Le buste est fondu. Monsieur Lajoye cache la reconnaissance et la rend à ville à la Libération. Un buste de remplacement réalisé en fonte par Gérard Anjou est installé en 1966.
La statue de La joueuse de flûte, réalisée en bronze par Marion Gombaud, située sur l'esplanade François Mitterrand, devant l'entrée de la médiathèque.
La statue l'Éveil du Printemps réalisée par Désiré Barré. Placée en 1949 sur le piédestal vide de la statue Le Juif errant dans le jardin du champ de foire. Elle est retirée[Quand ?] et placée devant la grille d'honneur du château. Elle est retirée[Quand ?] et placée dans un petit square isolé du parc du château. Vandalisée, elle est retirée[Quand ?], restaurée et placée dans le patio de la médiathèque.
Patrimoine disparu
La statue en bronze Le Juif errant, réalisée par Victor-Edmond Leharivel-Durocher. Elle est inaugurée en 1879 dans le jardin public du champ de foire. Le 26 février 1881 elle est retirée et placée dans le square Delaunay. Quelques riverains du square protestent contre son transfert. Elle est vandalisée en 1884. Une nuit de 1903, elle est habillée avec des vêtements. Elle est retirée du square Delaunay en 1922 pour céder la place au monument aux morts. Elle est replacée dans le jardin du champ de foire en décembre 1922. Sous le régime de Vichy, elle est déboulonnée et fondue, dans le cadre de la mobilisation des métaux non ferreux. Le piédestal reste vide jusqu'en 1949, quand la statue l'Éveil du Printemps réalisée par Désiré Barré y est installée.
Les armes de la commune de Flers se blasonnent ainsi : De gueules, à deux navettes d'or posées en sautoir accompagnées de trois bobines d'argent 2 et 1, au chef de France.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Juin 44. Flers dans la tourmente…, édité par l’Orne Combattante, 1994.
Stéphane Robine, Une ville industrielle dans la tourmente : Flers de 1939 à 1944, MemHOuest, 1997.
Jules Appert et Wilfrid Challemel, L'Ermitage du bois de Flers (Publicateur de l'Orne, 26 janvier 1890), Flers, impr. de A. Levesque, , 72 p. (présentation en ligne)
Jules Appert, Documents et notes pour l'histoire de l'industrie textile dans la région de Flers, 17 p.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région]
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Flers comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Pierre Van der Gucht est le père du réalisateur de télévision Gérard Van der Gucht, responsable des sports à TF1 (1981 → 2002)[36]
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Source : L'émeute de Flers de Brumaire an II, Pascal Radigue, dans « Bulletin de la société des antiquaires de Normandie », Tome LXI, 1998, p. 193-211.
↑Collectif, À la découverte de Flers : Le château, Flers, Flers promotion, , 88 p. (ISBN2-9506053-3-8), p. 24-25.
↑Thomas Richardson, « Gérard Van der Gucht, de Flers : « Mon premier Roland-Garros, c’était en 1968 » », L'Orne combattante, (lire en ligne, consulté le )« Né à Flers, Gérard Van der Gucht, 71 ans, est le fils de l’ancien maire de Flers, Pierre Van der Gucht (1973-1977). Réalisateur de télévision pendant plus de trente ans, il a notamment couvert le tournoi de Roland-Garros à de nombreuses reprises ».
↑Maureen Marie, « Politique : le maire de Flers et son adjointe rallient le mouvement de Bernard Cazeneuve : Bernard Cazeneuve, ancien premier ministre, a lancé La Convention, un nouveau mouvement politique de gauche. Parmi les adhérents : le maire de Flers (Orne) et un de ses adjointes », L'Orne combattante], (lire en ligne, consulté le ).