Jean Laurain
Jean Laurain, né le à Metz et mort le dans la même ville[1], est un enseignant et homme politique français. BiographieAprès des études au lycée Fabert, il étudie la philosophie à Nancy puis à Lyon. Refusant l’Occupation, il rejoint l'armée française[2] alors que la Moselle est annexée depuis peu au Reich allemand. Quelques mois plus tard, en 1942, il s’engage dans l’armée libre d'Afrique. Il participe au débarquement en Provence en . Il livrera, dans son avant-dernier livre Le journal de guerre d’un philosophe (publié en 2006 aux éditions Serpenoise), ses souvenirs émouvants, parfois douloureux et intimes, sur ses années 1941-1945, rappelant que si la guerre n'est pas une fatalité, la paix étant avant tout une affaire d'éducation. Devenu professeur de philosophie dans le secondaire, il enseigne la paix aux jeunes mosellans, notamment à travers l’éducation populaire, puis fonde en 1957 les premières Maisons de la Jeunesse et de la Culture en Moselle (MJC), avant de s’engager en politique. Il adhère au Parti socialiste en 1971 et mènera le combat de la gauche messine face à Jean-Marie Rausch en 1977, s’inclinant de quelques centaines de voix seulement. En 1979, il préside le congrès socialiste de Metz, voyant François Mitterrand réélu au poste de Premier secrétaire. Lors du scrutin législatif de 1978, il est élu député de Metz[3], puis réélu en 1981 lors de la « vague rose ». Il est nommé la même année ministre des Anciens combattants par François Mitterrand, fonction qu’il occupe jusqu’en 1986 (en qualité de secrétaire d'Etat). On lui doit alors la commémoration du 8 mai, le travail sur la question des Malgré-nous et la promotion de la réflexion républicaine sur le « devoir de mémoire ». Jean Laurain redevient député de Metz en 1986, fonction qu'il occupe jusqu'en 1993, année où il se retire de la vie politique. Il animait encore en 2007 des réunions populaires de réflexion philosophique, éducative et sociétale ; son dernier ouvrage Du partage ou le retour aux sources du socialisme (sorti en 2007 aux éditions L'Harmattan) replace le partage au centre de la vie. Acteur infatigable de la paix et philosophe, Jean Laurain fuyait les ors et les honneurs. Chronologie
Publications[4]
Notes et références
Liens externes
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