John Cockcroft est né le [2] à Todmorden, près de Manchester, en Angleterre. Il y effectue les premières années de ses études. En 1914, il entame un cursus de mathématiques à l'université de Manchester. En 1915, il sert dans l'artillerie. Après son service, il retourne à Manchester et étudie l'électrotechnique. Il effectue ensuite deux ans d'apprentissage au service de la Metropolitan Vickers Electrical Company, puis choisit de poursuivre ses études de mathématiques, qu'il achève avec succès en 1924. Il travaille au laboratoire Cavendish, alors dirigé par Ernest Rutherford. En 1934, il prend la direction du laboratoire Mond de la Royal Society à Cambridge. Il est nommé en 1939 professeur et devient, en septembre de la même année, directeur suppléant de la recherche scientifique au ministère de l'approvisionnement nouvellement formé pour coordonner les ressources pendant la guerre. À ce poste, il commence des recherches sur l'utilisation du radar pour la défense aérienne. Il prend part à l'automne 1940 à la mission Tizard sur le développement des techniques du radar, et notamment l'utilisation du magnétron, et est finalement nommé directeur du département recherche et développement de la défense aérienne. En 1944, il devient membre du projet canadien sur l'énergie atomique, et dirige les laboratoires de Montréal et de Chalk River. Il retourne en Angleterre en 1946 pour prendre la tête de l'institut de recherche pour l'énergie atomique à Harwell. Il est membre en 1954 du département de l'énergie atomique, mais ne remplit qu'en partie cette charge à partir de 1959, quand il est nommé titulaire d'une chaire au Churchill College à Cambridge.
Il se marie en 1925 avec Eunice Elizabeth Crabtree (1898-1989), dont il aura cinq enfants. Il meurt le à Cambridge.
Travaux
Cockcroft travailla au laboratoire Cavendish avec Pyotr Kapitsa sur la génération de champs magnétiques plus intenses et de températures plus basses. À partir de 1928, il mène des recherches avec son collègue irlandais Ernest Walton dans le domaine de l'accélération des protons. Ils développent ensemble le générateur Cockcroft-Walton, à cascade haute tension, et dès 1932 ils disposent d'assez d'énergie pour casser des atomes de lithium et de bore. Dans le cas du lithium, ils identifièrent le résultat de la désintégration comme des noyaux d'hélium (particules alpha). À travers ces recherches, ce sont les fondements du développement des accélérateurs de particules qui sont posés.
John Douglas Cockcroft est devenu membre de la Royal Society le [3].
↑ a et b(en) « for their pioneer work on the transmutation of atomic nuclei by artificially accelerated atomic particles »in Personnel de rédaction, « The Nobel Prize in Physics 1951 », Fondation Nobel, 2010. Consulté le
(en) Biographie sur le site de la fondation Nobel (le bandeau sur la page comprend plusieurs liens relatifs à la remise du prix, dont un document rédigé par la personne lauréate — le Nobel Lecture — qui détaille ses apports)