Octave DavidOctave David
Octave David, né le à Aresches (Jura) et mort le à Besançon (Doubs), était un ouvrier-horloger, syndicaliste et homme politique français. Né le dans le Jura français ou la Suisse romande, Octave David est apprenti dans le val de Saint-Imier[1] où subsistent de nombreux membres de la Première Internationale et d'anciens communards[2]. Il se fait élire président du comité central de la Fédération des syndicats des faiseurs de pendants et se fait connaitre lors d'une importante grève[3],[4], avant de s'installer en 1907 à Besançon[2]. Il y créé en 1919 un syndicat unique des ouvriers de l’industrie horlogère dont il devient permanent, assurant également le secrétariat de l’Union locale puis départementale CGT du Doubs[2] ; jusqu'à sa mort, il exercera des responsabilités de premier plan dans ces deux organes[2]. Contribuant également à la fondation du journal l'Œuvre sociale en 1922 avec Maurice Baigue et Auguste Jouchoux, il y écrit systématiquement des articles[2],[5]. Militant socialiste classé comme « centriste » ou « reconstructeur », David était partisan d'une collaboration entre ouvriers et patrons[2],[1]. Politiquement il appartient d'abord à la Section française de l'Internationale ouvrière jusqu'en 1922, puis au groupe socialiste autonome, au Parti socialiste communiste en 1923, au Parti d'unité prolétarienne, avant de revenir à la SFIO[2]. Plusieurs fois candidat sous cette dernière étiquette, il recueille 1 323 voix aux législatives de 1932 dans la Première circonscription du Doubs, 1 174 voix aux municipales de 1935 à Besançon, ou encore 194 voix aux cantonales de 1937 pour le canton de Besançon-Sud[2]. Élu au conseil municipal à partir de 1919, à l'Occupation il est désigné par Vichy à ce poste[6] plaidant qu'il « acceptait ne serait-ce que pour obtenir une paire de chaussures pour ceux qui en avaient besoin[2]. » Son décès est annoncé par voie de presse le à Besançon[2], disparaissant à l'âge de soixante-trois ans. En son honneur, une rue du quartier Grette-Butte[7] ainsi qu'une plaque[8] et une salle[9] de la maison du peuple lui sont dédiées. Notes et références
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