En 1993, Sarah Balabagan, une jeune musulmane de 14 ans, décida d'aller travailler aux Émirats arabes unis pour subvenir aux besoins de sa famille restée aux Philippines. Elle y trouva un emploi de domestique. Mais son employeur, Almas Mohammed Abdullah al-Baloushi, un veuf (âgé de 65[25], 67, 76[26] ou 85 ans[27]) vivant à Al-Aïn avec ses quatre enfants, se comporta de manière déplacée avec elle, lui faisant de multiples avances sexuelles (qu'elle refusa)[28]. Finalement, le elle le tua de 34 coups de couteau.
Affirmant avoir agi en situation de légitime défense à la suite d'une tentative de viol, elle s'en sortit avec un premier jugement relativement clément le : reconnue coupable d'homicide involontaire, elle fut condamnée à sept ans de prison et au versement d'une compensation (diyya) de 150 000 dirhams (40 000 dollars américains) aux proches d'Al-Baloushi, qui en retour devaient lui verser 100 000 dirhams (27 000 dollars américains) en compensation de la tentative de viol[29]. Mais ces derniers, insatisfaits du verdict, firent appel, exigeant la peine de mort. Le , un second tribunal islamique affirma qu'il n'existait aucune preuve de viol et la condamna à mort par peloton d'exécution pour assassinat. Cette décision de justice provoqua un tollé international et une campagne en sa faveur dans de nombreux pays, son cas étant considéré comme symptomatique des mauvais traitements subis par les domestiques dans les États arabes du Golfe. À noter que quelques mois plus tôt, Flor Contemplacion, une autre employée de maison philippine, avait été pendue à Singapour pour des faits similaires.
Apparemment, ce n'est qu'après un appel personnel à la clémence du président des Émirats arabes unis, cheikh Zayed (l'émir d'Abou Dabi), que la famille d'al-Baloushi renonça au talion (qisas) au profit du prix du sang (diyya). Le , lors de son troisième procès, sa peine fut réduite à un an d'emprisonnement et à cent coups de canne (infligés par tranche de vingt sur une période de cinq jours s'étalant du au ), ainsi qu’au paiement du prix du sang, qui fut réglé par William Gatchalian, un homme d'affaires sino-philippin[30] de l'industrie du plastique. Le , elle rentra aux Philippines, où elle fut accueillie comme une héroïne[31].
Quelques années plus tard, Sarah apostasia l'islam pour devenir chrétienneprotestante, quelque chose d'autre qui aurait pu lui valoir une condamnation à mort aux Émirats[28].
En , le tribunal fédéral(en) condamna une femme terroriste émiratie, Alaa Bader Abdullah Al Hashemi (30 ans), à la peine de mort pour le meurtre d'Ibolya Ryan(en) et l'installation d’une bombe artisanale au domicile d’un médecinaméricano-égyptien basé à Abou Dabi. Les faits reprochés furent commis en et leur autrice exécutée à l'aube le [34],[35]. C’est la seule fois dans l'histoire récente de la Fédération où un prisonnier a été exécuté dans un laps de temps aussi court et c'est l'un des rares cas où une femme a été exécutée[réf. nécessaire].
Nidal Eisa Abdullah
Le , Nidal Eisa Abdullah Abu Ali (50 ans) fut exécuté par un peloton d'exécution pour le meurtre d'Obaida Ebrahim Sedqi Al Aqrabawi, un enfant jordanien de 8 ans qu'il avait kidnappé à l'atelier de son père à Charjah le , avant de le violer et de l'étrangler à mort avec une ghoutra rouge sur la plage d'Al Mamzar, le tout sous l'influence de l'alcool[36],[37],[38] (strictement interdit dans l'émirat de Charjah).