Rallye de Côte d'IvoireRallye Côte d'Ivoire - Bandama
Le Rallye Côte d'Ivoire Bandama (RCIB) est une compétition automobile organisée en Côte d'Ivoire depuis 1969 conçue par Jean-Claude Bertrand[1]. Elle prend pour modèle l'East African Rally, réputé comme le plus difficile des rallyes africains. Le RCIB fut incorporé au Championnat du monde des rallyes de 1978 à 1992. Création et faits marquantsAvant l'indépendance, dans les années 50, l'Automobile Club de Côte d'Ivoire (A.C.C.I.) a organisé deux rallyes, en 1955 et 1956[2]. En 1967, Gaston Gardelle, un passionné d'automobile qui avait déjà créé à Dakar l'Ecurie Sénégal où il organisait annuellement des compétitions automobiles, fondait l'Ecurie Ivoire qui visait à créer une émulation et à préparer la future FISA (Fédération Ivoirienne de Sport Automobile). Son intervention auprès de ses nombreux amis de la Fédération française du sport automobile et de l'A.C.C.I., lui permet d'organiser en 1969 un rallye international : le Rallye du Bandama, qui rencontre un franc succès[réf. souhaitée]. Le premier grand rallye organisé sous la présidence de Gaston Gardelle, a eu lieu les 6 et 7 décembre 1969. Cette édition couvrait 1115 km et comprenait deux secteurs de liaison Abidjan-Yamoussoukro et Yamoussoukro-Bouaké-Abidjan. Il a été remporté par M. et Mme Gérenthon sur Renault 8 Gordini. En 1972, la quatrième édition du Rallye du Bandama (du nom d'un grand fleuve de la Côte d'Ivoire) rentre dans la légende puisqu'aucun des concurrents ne franchit la ligne d'arrivée, un fait unique dans les annales des rallyes. Entre 1973 et 1977, le match France-Japon (Peugeot, Datsun et Mitsubishi) est sans merci. Les voitures japonaises enregistrent des succès : Datsun en 1973 grâce à Hermann-Schuller, et Mitsubishi en 1977 avec Andrew Cowan-Johnstone Syer sur Colt Lancer. Dès 1978, le Rallye du Bandama intègre le circuit du championnat du monde[3]. Il devient le troisième rallye africain comptant pour le Championnat du monde. En 1979, il prend le nom de Rallye Côte d'Ivoire. En 1989, Adolphe Choteau monte sur le podium de l'épreuve alors âgé de 62 ans, dans le cadre du WRC. En 2018, Alain Ambrosino, président de la Fédération ivoirienne de sport automobile et vice-président de la Confédération africaine, sur les conseils de Michèle Mouton, propose le rallye pour être de nouveau une des épreuves du Championnat du monde. Il présente un dossier au gouvernement ivoirien qui ne suit pas, et l'année suivante c'est le Rallye Safari qui obtient l'agrément pour intégrer le calendrier WRC[4]. Principaux concurrentsConstructeurs les plus titrés
Pilotes les plus titrés en catégorie WRC
ÉditionsLe 23 novembre 1969 disparaissait, au cours d'un tragique accident de la route (en reconnaissant le parcours du premier Bandama), Gaston Gardelle, Fondateur et Président de l'Écurie Ivoire. Passionné de sport automobile, il avait déjà créé à Dakar l'Écurie Sénégal, et organisait chaque année des rallyes automobile. Lui-même excellent conducteur, il participa à de nombreuses épreuves avec succès. 1969Gaston Gardelle a été le véritable créateur du Rallye du Bandama. Il est décédé en reconnaissant le parcours de la 1re édition, le 23 novembre 1969. Il a donné son nom à la 1re coupe de ce rallye. Il avait déjà fait beaucoup pour le sport automobile au Sénégal. Première édition du Rallye du Bandama créé par Jean-Claude Bertrand et une équipe de copains. Il est disputé en décembre, après la saison des pluies. Le départ est donné à Abidjan pour une première épreuve, d'une dizaine de kilomètres, sur le circuit de la Djibi. Cette « spéciale » sert à déterminer l'ordre de départ de la première des quatre boucles qui se disputent autour de Yamoussoukro. Après 4 000 km, puis 5 000 km dès 1974, l'arrivée est jugée à Abidjan. Les quatre cinquièmes de l'épreuve se disputent sur des pistes de terre battue. 58 partants, 43 classés, 15 abandons.
197028 partants, 5 classés.
1971La présence de rallymen européens comme Bob Neyret donne au rallye une notoriété internationale. Bob Neyret, Jacques Terramorsi, Claudine Trautmann et Marie-Odile Desvignes ont quitté Abidjan couverts de lauriers, et après avoir assuré les organisateurs du 3e Bandama de leur participation pour la quatrième édition. Tous ont, en effet, été enthousiasmés par la variété et la difficulté du parcours sur 2 650 km de pistes, par l'opposition aussi qui leur fut offerte, des pilotes locaux se montrant particulièrement à l'aise sur leur terrain. Le plateau de voitures au départ et à l'arrivée est particulièrement varié. 35 partants, 8 classés.
1972Le Rallye du Bandama obtint sa dimension internationale cette année-là, sur un parcours de quelque 4 000 km à couvrir pratiquement en « non-stop » à 100 km/h de moyenne, le rallye a dû être arrêté à Daloa, dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire. La seule voiture encore digne de ce nom était la Peugeot 504 de Tony Fall et Gérard Flocon, mais son retard sur l'horaire imparti était tel qu'elle fut mise hors course. Un grand pas est franchi, et le départ un plateau réunit les meilleurs rallymen mondiaux : Larrousse, Mehta, Chasseuil, Fall, Mikkola, Mäkinen, Guichet, Neyret, Bochniceck, Nicolas, Gamet, Verrier, C. Trautmann, Pescarolo, Pagani, Beltoise. On découvre également des locaux très rapides, Assef, Mitri, Ambrosino par exemple. 43 voitures au départ, plus que 25 à Bouaké... et plus aucune au retour à Daloa après 2 500 km de course (sur 4 000 km prévus). Il ne reste plus que Metha, Mitri (tous deux sur Datsun), et Tony Fall sur Peugeot. Metha puis Mitri et enfin Fall sont mis hors-course avant Daloa. Un fait unique dans les annales des rallyes qui place d'emblée le Bandama parmi les très grandes épreuves africaine 1973Un triomphe pour Datsun, l’épopée du Bandama qui veut voyager loin... Les Datsun irrésistibles, Herrmann devant Larrousse. Profitant des pénalités écopées par Larrousse et Dreyfus, Herrmann et Schüller gagnent le Bandama dans leur Datsun 180BSSS même s’ils n'étaient pas les premiers arrivés. Record du nombre d'engagés, les prix non distribués lors de l'édition 1972 sont remis en jeu. Sur les 3897km du parcours, 3540km de pistes, en piètre état, devaient être couvertes à la moyenne imposée de 95km/h. Deux des trois 504 engagées par le team Aseptogyl-Esso sont à l’arrivée de ce Bandama : Hoepfner, Vannoni, Trautmann et Palayer. C’est inespéré quand on sait que les quatre filles (ainsi que C.Dacremont et C.Vernet accidentées au Bandama) ont, avant d’affronter les pistes ivoiriennes, effectuée le trajet Paris-Abidjan par la route !... Et ce n’est pas fini, après le Bandama, les filles sont reparties avec leurs 504 vers Monte-Carlo via le Sahara !... 59 partants, 8 classés, 51 abandons.
1974Cette année le Bandama avait légèrement changé de visage : les équipages allaient accomplir quatre boucles convergeant vers Yamoussoukro (Yakro). Le départ et l'arrivée marathonienne (5 000 km) étant prévus à Abidjan (Abj.) Victoire à émotions pour Mäkinen. Battu l'an passé en endurance, sur le plan de la solidité mécanique, par les Datsun 180 BSSS, Peugeot devait prendre, cette fois, une belle revanche, en s'adjugeant la victoire avec Mäkinen-Liddon, les deux premières places en tourisme avec les locaux Brouns-Orio et Ly-Gahoudy. 50 partants, 6 classés.
1975Face à face Peugeot-Datsun lors de cette édition du Bandama. Chez Peugeot, on attendait Mäkinen, Mikkola ou Bernard Consten. Le duel prit fin lors de la quatrième et dernière boucle avec l'abandon de Herrmann sur Datsun 180B. Succès de Peugeot dans la dernière épreuve routière de l'année. La victoire revient au Français Consten, sur Peugeot 504 coupé V6 devant le Finlandais Mäkinen, lui aussi sur Peugeot, et Samir Assef sur une voiture identique en troisième position. 39 partants, 13 classés.
1976Au départ de ce 8e Rallye du Bandama, la principale attraction était constituée par la présence du coupé V6 Peugeot 225 ch, apparu en début de saison. Peugeot n'eut cette année aucune peine à confirmer ses performances. Le Parc fermé face à la lagune d'Abidjan ressemblait à une succursale Peugeot présentant en supplément quelques « reprises » clients... 17 Peugeot engagées face à 2 Ford, 1 Alpine, 6 Datsun, 6 Toyota, etc. 51 partants, 8 classés.
Après la domination absolue des marques françaises, la victoire passe aux mains des Mitsubishi japonaises. Au volant d'une Lancer, Andrew Cowan s'impose devant son camarade d'écurie le Kényan Joginder Singh, après les abandons de Nicolas et de Mikkola qui cassent leurs voitures dans cette édition, car le rallye est très dur, avec des pistes très difficiles et un parcours de presque cinq mille kilomètres. 50 partants, 9 classés.
Le Bandama est pour la première fois inclus au Championnat du monde des rallyes. En avançant sa date au mois d'octobre, la course se dispute sous de constantes pluies torrentielles qui provoquent l'abandon de quarante-deux des cinquante-et-un équipages engagés. Peugeot domine l'épreuve et prend la première et la seconde places, avec respectivement Jean-Pierre Nicolas[5] et Mäkinen, et la quatrième avec Simo Lampinen tandis qu'Alpine Renault prend la troisième place avec Jean Ragnotti. 51 partants, 9 classés.
L'édition suivante, toutefois, s'avère catastrophique pour Peugeot. Disputé en décembre, le Rallye de Côte d'Ivoire 1979, alors qu'il n'est pas gêné par la pluie, est au plus aussi dur que celui de l'année précédente puisque seuls huit des cinquante-sept participants parviennent à rejoindre l'arrivée. Pour ce qui est de la dernière manche du championnat du monde, le Finlandais Hannu Mikkola et le Suédois Björn Waldegård se disputent ce qui va devenir le premier championnat du monde des pilotes. C'est le premier qui remporte cette édition mais c'est le second, Waldegård, qui enlève le titre en prenant la deuxième place au volant d'une Mercedes 450 SLC. Le troisième est Andrew Cowan, lui aussi sur Mercedes 450 SLC, tandis que les trois Peugeot abandonnent. 57 partants, 8 classés.
Mercedes l’emporte et puis s’en va... La puissance des coupés Mercedes, bien aidés par une imposante assistance, ne laissait aucun doute pour la victoire. Premier des équipages privés, le couple Vincens (Mitsubishi) terminait pour la 5ème fois consécutive cette épreuve. Par sa 3ème place, Ambrosino sauvait l’honneur des Peugeot et se voyait ainsi classé "gradé A" pour 1981. Cette course est de nouveau la dernière du championnat du monde des pilotes avec cette fois une victoire pour Mercedes, avec Waldegård au volant d'une 500 SLC, et qui finit troisième au championnat du monde des pilotes que remporte l'Allemand Walter Röhrl, qui n'a pas jugé utile de disputer cette épreuve. 52 partants, 11 classés.
Le Rallye de Côte d'Ivoire devient l'avant-dernier de la saison et laisse au RAC le privilège de clore le championnat du monde des pilotes. Le Finlandais Timo Salonen est vainqueur en 1981 sur Datsun Violet GT. S’appuyant sur sa très efficace Sunbeam Lotus, de loin la meilleure voiture du groupe 2, Talbot occupe la tête du Championnat du monde des marques, avec 24 points d’avance sur Datsun. La marque France-britannique ne dispose cependant pas de modèle adapté aux pistes africaines et ne sera pas présente en Côte-d’Ivoire, contrairement au constructeurs japonais, dont les voitures sont favorites sur ce terrain. Ari Vatanen est une légende du rallye depuis 1981, l’année de son unique sacre en WRC au volant de la Ford Escort RS 1800 de l’équipe privé Rothmans avec une poignée de points d’avance sur Guy Fréquelin. Forces en présence : Datsun Violet GT et les 160J, Ford Escort RS 1800, Peugeot 504 V6 et la 505 diesel, Toyota Célica, Audi Quattro, Porsche 924 GTS, Alpine A310... 51 partants, 9 classés.
51 voitures prennent le départ face à l'hôtel Ivoire, le à 20 h. Il s'agit du premier rallye africain pour l'équipe Audi Sport, pour la Renault 5 Turbo et la Lancia Rally. Chez les pilotes, du premier rallye africain pour Michèle Mouton, Adartico Vudefieri et Björn Johansson. Surtout, première participation et première victoire à l'épreuve de Walter Röhrl alors qu'il n'a même pas reconnu un mètre du parcours ! 51 Partants, 6 classés.
(7 équipages à l'arrivée - déclassé: Molino-Albanese sur Fiât 127 Sport à l'issue des 5 000 km de course).. C'est finalement Björn Waldegaard qui a imposé sa Toyota Célica Twin Cam Turbo, au terme d'un chassé-croisé avec l'Audi Quattro de Hannu Mikkola. Le Finlandais a finalement pu préserver une seconde place qui lui assurait d'être le champion du monde des conducteurs de rallyes 1983. Voitures : Première victoire pour Toyota Celica Twin Cam Turbo. Première victoire de Toyota dans une manche africaine du championnat du monde. Première victoire d'un moteur turbocompressé dans une manche africaine du championnat. Pilotes : Premier rallye extra-européen pour Lasse Lampi et Juha Kankkunen. 50 partants, 8 classés.
Stig et Hannu, les Africains... Blomqvist remporte la 16e édition sur Audi Sport Quattro Gr.B. Ils sont partis cinquante mais sur les cinquante voitures qui ont passé le podium d’Abidjan, il n’en restait que quatorze après trois sections. Ils sont arrivés à quatre, six finalement après un repêchage issu d’une réunion du collège des commissaires qui dura près de six heures... C’était la 1re victoire africaine pour Audi, la 1re victoire de la Sport Quattro en Championnat du monde, et le doublé en Championnat des Pilotes pour Blomqvist et Mikkola. Triomphe AUDI tout de même... 50 partants, 6 classés.
En sursis depuis plusieurs années, le Rallye de Côte d’Ivoire ne compte plus que pour le Championnat du monde des pilotes de rallyes. Pourtant, aucun de ceux qui l’on disputé cette année, les Salonen, Blomqvist, etc. n’était là. Seuls - à part le cas Michèle Mouton - les constructeurs japonais, Toyota, Nissan et Mitsubishi (avec leurs "clients") ont joué le jeu. Ils savent eux, comment on forge une réputation dans les rallyes africains. Les mieux armés étaient doublé, ex-aequo en fait, mais départagés par le règlement. Les Nissan étaient moins rapides, mais endurantes : Ambrosino et Kirkland furent des 3e et 4e logiques. Et toutes les voitures rescapées étaient des japonaises. 50 partants, 8 classés.
1989Alain Oreille avec sa Renault 5 GT Turbo du Diac-Simon Racing team reste dans l'histoire comme étant le seul pilote à avoir remporté une manche du Championnat du monde des rallyes avec une voiture du groupe N, au Rallye de Côte d'Ivoire durant l'édition 1989 (le Belge Pascal Gaban ayant échoué dans cet exploit pour 1 min 31 s, lors de cette même épreuve justement, l'année précédente). 60 partants, 7 classés.
Palmarès completEn 1959, Bernard Consten remporte une compétition nationale « ancêtre » du Bandama, dénommée le Rallye de Côte d'Ivoire (copilote André Briat, sur Renault Dauphine Spéciale).
DeviseLa Côte d'Ivoire, une Terre de Rallye, berceau du Rallye du Bandama, le Rallye de l'Impossible..... Notes et références
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