Depuis , ce régiment est spécialisé dans la défense NRBC à la suite de la fusion du 2e régiment de dragons et du groupe de défense NBC[1](GD-NBC) stationné à Draguignan. Il conserve les traditions du 2e régiment de dragons et se spécialise comme unité de défense NRBC.
Rattaché à la brigade du génie, il est unique par sa capacité stratégique et sa haute valeur ajoutée. Il s'agit également du plus ancien régiment de cavalerie de France.
Création et différentes dénominations
1556 : existence d'une compagnie d'ordonnance de 50 lances appartenant à la maison de Condé, au service du roi.
: création, à partir de cette compagnie d'ordonnance, du régiment d'Anguien-cavalerie (nommé en référence au titre du fils aîné de la maison de Condé, duc d'Enghien).
: le régiment est renommé Condé-cavalerie, à la suite de la transmission du titre de prince de Condé au duc d'Enghien.
Au , les régiments sont numérotés selon l'ordre d'ancienneté, Condé-dragons devient le 2e régiment de dragons.
En mai 1814, le 2e régiment de dragons incorpore les 25 survivants de la compagnie des guides-interprètes (ancêtres des interprètes militaires) formée à Boulogne en 1803 en prévision de l'invasion de la Grande-Bretagne et est renommé régiment des dragons du Roi
: le régiment redevient pour la période des Cents-Jours, le 2e régiment de dragons.
: le décret royal du 16 juillet, prenant effet le 4 décembre, licencie le 2e dragons.
: reformé (avec les mêmes hommes et officiers), sous l'appellation de régiment de dragons du Doubs.
: dissous sur ordre du général Bérard, commandant la 17e Région Militaire (XVIIe R.M.) après, investissement de la zone Sud (zone libre) par l'armée allemande. Ses hommes prêtent alors le serment d'Auch.
: fusion avec le GD-NBC et renommé 2e régiment de dragons - nucléaire, biologique et chimique (2e RD-NBC). Le régiment reprend ensuite comme dénomination officielle 2e régiment de dragons. "Condé-dragons" est depuis l'unique régiment de l'Armée de terre organisé pour faire face aux menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques.
Composition actuelle
Le régiment est actuellement armé par :
5 escadrons mixtes composés de pelotons d'équipes de reconnaissance et d'évaluation (ERE) de pelotons de reconnaissance mobile embarquée (RME) et de pelotons de décontamination (DCT).
1 escadron de commandement et de logistique.
2 escadrons de réserve
Missions
Le 2e régiment de dragons est l’unique régiment de l’Armée de terre spécialisé contre les menaces nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC). Il est ainsi capable de mettre sur pied des modules de défense NRBC, voire de constituer le noyau d’un bataillon NRBC multinational dans l'OTAN. Le 2e régiment de dragons peut intervenir soit en appui des forces terrestres engagées sur un théâtre d’opération extérieure, soit sur le territoire national en renfort des moyens de la sécurité civile.
Les missions du 2e régiment de dragons s’articulent en quatre axes :
appuyer les forces armées sur les théâtres d’opération contre les menaces et risques NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique) ;
participer à la lutte contre la prolifération des armes de destruction massive ;
contribuer à la protection des populations civiles, y compris sur le théâtre national ;
participer aux missions de sécurité en métropole et outre-mer.
1992-1994 : colonel Charles-Henri de Dunoyer de Noirmont
1994-1996 : colonel Jean-Paul Staub
1996-1997 : colonel Jean-Sébastien Tavernier
1997-1999 : colonel Marc Beaussant
1999-2001 : colonel Henri Laporte-Many
2001-2003 : colonel Guy Nuyttens
2003-2005 : colonel Hervé Doussau
2005-2006 : colonel Michel Doxin
2006-2008 : colonel Édouard Perrin
2008-2010 : colonel Xavier Lefebvre
2010-2012 : colonel Laurent Giot
2012-2014 : colonel Marc Caudrillier
2014-2016 : colonel Olivier Lion
2016-2018 : colonel Guillaume Leroy
2018-2020 : colonel Gaëtan Boireau
2020-2022 : colonel Thierry Pern
2022-2024 : colonel Sébastien Barnier
Depuis 2024 : colonel Rémi Scarpa
Historique des garnisons, combats et batailles du 2e RD de ligne
Origines
Le 2e régiment de dragons est le plus ancien régiment de la cavalerie française : on peut en effet établir de manière certaine sa filiation directe en tant que régiment jusqu'en 1635 et en tant qu'unité de cavalerie jusqu'en 1556. Par édit de 1444, le roi Charles VII, voulant se doter d'une force armée régulière en temps de paix, créa quinze compagnies d'ordonnance de 100 lances chacune. Une lance se composait d'un homme d'armes à cheval, le maître, auquel étaient adjoints trois archers, un coutilier et un valet d'armes. Chaque compagnie disposait ainsi d'effectifs comparables à celui d'un bataillon ou régiment actuel, comptant 100 cavaliers et 500 fantassins. Les cavaliers français, jusqu'à la Révolution conservèrent cette appellation de maîtres. Sous Louis XII, ces compagnies prirent le nom de compagnies de gens d'armes tout en réduisant de manière variable leurs effectifs[réf. nécessaire].
Dès 1556, le prince de Condé portait entre autres titres celui de « capitaine de 50 lances des ordonnances du roi ». À partir de cette date, on retrouve régulièrement mention d'une compagnie portant le nom de son propriétaire, « Monsieur le prince », avec le numéro 2. Le 16 mai 1635, lorsque le cardinal de Richelieu forma les premiers régiments de cavalerie, le troisième fut créé à partir de la compagnie de la maison de Condé. Ce régiment prit le nom d'Anguien cavalerie du nom du duc, fils aîné de la maison de Condé. Le 26 décembre 1646, alors que le régiment était employé au siège de Dunkerque, le duc prit le nom de prince de Condé, en héritant du titre. Le régiment devint alors Condé-cavalerie pour plus d'un siècle. Par ordonnance du 25 mai 1776, le comte de Saint Germain, ministre de la guerre fit passer six régiments de cavalerie aux dragons. Condé-cavalerie devint alors Condé-dragons, devenant le 11e de l'arme. Le 1er janvier 1791, la convention supprima toutes les anciennes appellations et chaque régiment reçut un numéro d'ordre déterminé d'après son ancienneté. Par suite d'une erreur du ministère[réf. nécessaire], Condé-dragons, quoique plus ancien que Royal Dragons (créé seulement en 1656) ne reçut que le numéro 2 [3].
Au cours de la guerre de la ligue d'Augsbourg, il se bat à Fleurus et à Froidmont en 1690. Lors de ce combat, il se distingue et son mestre de camp, le marquis de Toiras est cité pour avoir, avec cent cavaliers, coupé la retraite à l'ennemi. Puis il participe au combat de Leuze (19 septembre 1691) où vingt-huit escadrons français mettent en déroute soixante-douze escadrons du prince d'Orange et en 1693, à la bataille de Neerwinden, il fait partie de cette cavalerie, qui, après être restée pendant dix heures impassible sous le feu des canons ennemis, se porte en avant, décide de la victoire, et arrache à Guillaume d'Orange ce cri de fureur: « Oh ! l'insolente nation » .
De 1701 à 1713, c'est la guerre de succession d'Espagne ; Condé cavalerie est à la bataille de Friedlingen, au siège et à la prise de Kehl (1703) et à Hochstett la même année. En 1712, il se bat à Denain, participe à la prise de Spire, de Worms, de Kaiserslautern et de Landau (1713).
La guerre de 1914 - 1918 fournit au régiment l'occasion de s'illustrer à nouveau, tant à Rozelières (Lorraine) le 25 août 1914, où il tient tête à la ruée des Bavarois, qu'à Zonnebeke (Belgique), le 22 novembre 1914, où son sacrifice arrête la marche foudroyante de la garde prussienne sur Ypres. En 1915, le 2e régiment de dragons, combattant désormais à pied, est engagé successivement en Alsace, en Artois, dans les Vosges, sur la Meuse avant de participer à la Seconde bataille de Champagne.
Au printemps 1918, l'unité participe à la défense contre les offensives allemandes dans les Flandres, sur l'Aisne, l'Ourcq, puis aux contre-attaques de l'été. Quatre noms de victoires : La Mortagne - 1914, Ypres -1914, Flandres - 1918, Champagne - 1918, viennent s'inscrire à son étendard décoré de la croix de Guerre 1914 - 1918, avec deux palmes et deux étoiles. Les 2e et 4e escadrons sont cités à l'ordre de l'armée.
Entre-deux-guerres
Après l'armistice de 1918, le 2e régiment de dragons rentre à Lyon, sa garnison de 1914, où il sera dissous le 1er novembre 1928.
En 1939, ce bataillon fait partie de la 3e division de cavalerie. Dès le 26 août, il quitte l'École Militaire où il tient garnison, pour rejoindre la base de concentration de sa division, Il forme brigade avec le 3e régiment d'automitrailleuses (3e RAM)[5]. Le 1er décembre 1939, le 2e bataillon de dragons portés devient le 2e régiment de dragons portés. Il est équipé de 442 véhicules dont 20 AMR 33 issus du 3e régiment d'automitrailleuses, 114 side-cars, 50 motos et 126 véhicules « tout terrain ».
Il est alors constitué avec deux bataillons, chacun avec un escadron mixte AMR/motos (1er et 4e escadrons), un escadron de fusiliers voltigeurs (2e et 5e) et un escadron de mitrailleuse et d'engins (3e et 6e)[6].
Lors de la transformation des divisions de cavalerie en février 1940, il forme avec le 3e RAM la 13e brigade légère mécanique de la 3e division légère de cavalerie (désignée 3e division légère jusqu'au )[6], rattachée à la 3e armée. En cas d'intervention au Luxembourg, cette division doit y entrer pour ralentir les Allemands et permettre l'exécution des destructions prévues. En attendant, le régiment stationne à Russange (Ier bataillon) et Rédange (IIe bataillon)[1].
Le , les Allemands envahissent le Luxembourg selon le plan Jaune. Le 2e RD pénètre sur le territoire du grand-duché, arrivant au niveau d'Esch-sur-Alzette sans pouvoir rejoindre Luxembourg occupée par les Allemands. Le IIe bataillon est chassé le 11 du centre-ville d'Esch et décroche le lendemain. Le Ier bataillon prend Mondercange avant de se replier derrière la ligne Maginot. Du 12 au 14, le régiment couvre le repli de l'infanterie vers Longwy, subissant notamment des pertes à cause de tirs amis[5].
Le régiment rejoint à partir du 22 la Somme. Il s'installe à Longpré et Ailly le long de la Somme, en lien avec la 1st Armoured Division. Le régiment combat les Allemands mais le gros de leurs forces est alors engagé autour de Dunkerque et les Allemands ne lancent pas d'attaques massives. Le bataillon est mis au repos du au [5].
Le 13 juin, le 128e GRDI rejoint le II/2e RD très affaibli. Les deux bataillons du régiment ne comptent alors plus que deux escadrons mixtes réduits[7].
Armée de Vichy
Reformé à Auch en , il est maintenu dans l’Armée d'armistice[8]. Il forme le régiment de cavalerie attaché à la 17e division militaire (Toulouse). Un tel régiment regroupe deux escadrons montés, deux escadrons à cheval, trois escadrons cyclistes (équipés notamment de mitrailleuses et de mortiers de 81) et d'un escadron d'AMD Panhard 178 privées de canon antichar[9].
: jonction à Saulieu avec le U.S. 86th Cavalry Reconnaissance Squadron (Mechanized)[10],[11].
1944 : campagnes des Vosges, du Doubs, d'Alsace
: Passage du Rhin à Germersheim, combats en Forêt-Noire
1945 : progression en direction de Constance
1945 : occupation de l'Autriche (Innsbruck, Schwaz)
De 1945 à nos jours
1957-1961: Algérie (84 officiers, sous-officiers et dragons tués).
1961-1984 : garnison à Haguenau (Bas-Rhin). En garnison à Haguenau, le 2e RD est le régiment de chars de la 6e brigade mécanisée de la division 59 puis de la division 67. La brigade mécanisée de la division 59 prévoit un régiment de chars à trois escadrons de chars AMX 13 et un escadron de chars AMX 13 SS 11. Le régiment de chars de la division 67, chars AMX 30 ou chars M 47, est structuré autour de trois escadrons de chars de 13 chars et un escadron porté sur VTT AMX 13. Le 2e RD devient en 1976 régiment de chars de la 6e division blindée. Il est alors renforcé d'un escadron de chars. La réorganisation de l'Armée de terre de 1984 implique la dissolution de la 6e division blindée et le changement de subordination des formations de la 6e DB. Le 2e RD, transféré à Laon-Couvron, devient régiment de chars de la 2e division blindée. Le régiment comporte alors trois escadrons de 17 chars.
1984-1997 : le 2e régiment de dragons est donc l'un des trois régiments de chars de la 2e division blindée avec le 6e régiment de cuirassiers et le 501e RCC. Le régiment tient donc garnison au « Quartier Mangin », sur l'ancienne base aérienne de Laon-Couvron de 1984 à 1997 jusqu'à sa dissolution suivie de sa recréation en 1997 au camp de Fontevraud.
1997 : le 2e RD est installé au camp de Fontevraud, et est l'un des deux régiment de chars de la 2e brigade blindée avec le 6-12e régiment de cuirassiers. Le 6-12e régiment de cuirassiers, organisé en régiment à deux groupes d'escadrons, ainsi que le 2e régiment de dragons sont lors équipés de chars Leclerc.
: devient régiment NRBC par fusion avec le groupe de défense NBC. Il est alors directement rattaché au commandement des forces terrestres.
2020 : dans le cadre de l'opération Résilience, le régiment est amené à participer à des opérations de conseil d'entreprises pour les actions de désinfection[12]. Le régiment est également investi dans la désinfection des équipements militaires contaminés comme le porte-avions Charles de Gaulle, le porte-hélicoptères Tonnerre ou encore les hélicoptères militaires ayant transporté les patients en Allemagne[13].
2024 : le 2e régiment de dragons a assuré, en collaboration avec d'autres unités et les forces de sécurité intérieure, la sécurisation des Jeux olympiques d'été de 2024 et Jeux paralympiques d'été de 2024. Le régiment a, en effet, déployé un escadron d'une centaine d'hommes en région parisienne pour mener des missions de reconnaissance NRBC (avant et pendant les épreuves)[14].
11 septembre 2024 : la brigade du génie est rétablie lors d'une cérémonie aux Invalides. Une seconde cérémonie, le 1er novembre de cette même année, consacre l'intégration officielle du régiment au sein de cette brigade.
11 novembre 2024 : le 6e escadron a été recréé à Fontevraud-l'Abbaye au cours d'une cérémonie.
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[15],[16] :
L'insigne se compose d'un dragon ailé noir tenant dans ses serres l'étendard d'Anguien - Cavalerie porteur du soleil et du bûcher. Dans le bas de son support d'émail bleu est gravée l'appellation « Condé dragons » que portait le régiment quand il devint pour la première fois « 2e Régiment de dragons ».
La devise du régiment du Grand Condé est la suivante : « Da materiam splendescam », qui est traduite habituellement par « Donnez m'en les moyens et je resplendirai »[18]. Mais cette formule est néanmoins trop littérale, une traduction plus exacte étant plutôt: « Donnez-moi l'occasion de briller », correspondant plus à l'esprit de la famille du Grand Condé.
L'étendard évadé
Depuis le mois de mars 1943, le commandant Paillole a mis en place un système de liaison par sous-marin entre Alger et cap Camarat, près de Saint-Tropez, une fois par mois lors des nuits sans lune.
Le , le capitaine de Neuchèze, reçoit l'étendard du régiment des adjudants Faraut et Grattard. Ces derniers l'avaient préalablement retrouvé au domicile de M. Bouet dans le Gers, où il avait été dissimulé pendant presque une année. Immédiatement après, le capitaine de Neuchèze rejoint Lyon par le train. Là, le capitaine Veillaud, mandaté par le commandant Paillole, l'attend afin d'assurer l'évasion de l'étendard. Veillaud et Neuchèze gagnent Marseille le 27 septembre 1943, puis partent pour Ramatuelle et la ferme de M. Ottou, où ils arrivent le lendemain vers 21 heures. Deux heures plus tard, sous la conduite d'Achille Ottou, Neuchèze, l'étendard drapé autour du corps descend les sentiers des calanques jusqu'à la Roche Escudelier où l'attend le sous-marin Aréthuse.
Le 1er octobre, le sous-marin entre dans la rade d'Alger. Sur les quais, le commandant Paillole attend l'étendard auquel il rend les premiers honneurs sur le continent africain, avant de le remettre au général Giraud.
Pour ce fait, le 2e régiment de dragons fut décoré de la médaille des évadés le 21 février 1945 à Masevaux, par le général de Lattre. Il est le seul régiment à avoir reçu cette décoration.
fourragère croix de guerre 1914-1918, avec olive croix de guerre 1939-1945.
Chant du 2e régiment de dragons
Chant actuel :
Ils ont traversé le Rhin
Avec Monsieur de Turenne
Au son des fifres et tambourins
Ils ont traversé le Rhin
Refrain :
Lon, lon, la
Laissez les passer
Les Français sont dans la Lorraine
Lon, lon, la
Laissez les passer
Ils ont eu du mal assez
Ils ont incendié Coblence
Les fiers Dragons de Noailles
Et pillé le Palatinat
Ils ont incendié Coblence
Ils ont fait tous les chemins
D’Anjou, d’Artois et du Maine
Ils n’ont jamais eu peur de rien
Ils ont fait tous les chemins
Ils ont pavoisé Paris
Les fiers Dragons de Noailles
Avec les trophées ennemis
Ils ont pavoisé Paris
Ils ont protégé le roi
Il en sera fort aise
Car ils sont ses meilleurs soldats
Ils ont protégé le roi
Ancien chant régimentaire
Quand nous irons à la frontière,
Aux plis soyeux des étendards,
Nous emporterons toute entière
La légende des vieux grognards.
Jeunes soldats, mes camarades,
À ce passé si glorieux,
Songez toujours dans les parades
Au combat, ils sont là,
Ils sont là les vieux.
II
Ils ont inscrit sur nos bannières
Les braves que rien n’étonnât
Austerlitz, Zurich, sœurs guerrières
D'Hohenlinden et d'Iéna.
C'est à nous de suivre leur trace,
Et quand la France appellera
Tachons que nul ne nous dépasse
Lorsque la charge sonnera,
Lorsque la charge sonnera.
III
Tachons qu'au fort de la bataille
On dise de nous : les voilà !
Et qu'on réponde à la mitraille
Ça va bien, le deuxième est là.
Alors, comme l'on fait nos pères
Nous écraserons l'allemand.
De leur sang, ivres, nos rapières
Se chargeront du châtiment,
Se chargeront du châtiment.
IV
Et nous dirons, fiers de nous-mêmes,
Quand au pays on reviendra :
Moi, j'étais dragon au deuxième
Et chacun se découvrira.
Au cœur gardons bien l'espérance
La foi sainte dans l'avenir
Dragon pour notre chère France,
Sachons bien vivre et bien mourir.
Notes et références
↑ a et bJean-Yves Mary, La bataille des trois frontières : mai-juin 1940, Bayeux, Heimdal, , 471 p. (ISBN978-2-84048-331-1), p. 144.
↑Selon une tradition rapportée, le 2e régiment de dragons aurait reçu le chiffre '2' en raison du prestige attribué au régiment des dragons du Roi, considéré comme inégalé., Cette anecdote relève de la tradition orale et n’est pas confirmée par des documents officiels.
↑François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN2-7072-0197-9), p. 169
↑ abc et dVauvillier, François., Les automitrailleuses de reconnaissance. 1, L'AMR Renault modèle 1933 type VM : ses précurseurs, ses concurrentes et ses dérivés, Paris, Histoire et Collections, , 65 p. (ISBN2-915239-67-3 et 978-2-915239-67-6, OCLC123483950, lire en ligne), p. 41
↑Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC417826733, BNF39169074), p. 35
↑Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
↑En novembre 1942, à l'instigation de leur chef, le colonel Shlesser, officiers et cavaliers du 2e dragons, en garnison à Auch, poursuivent la lutte. Les uns gagnent l'AFN, les autres entrent dans la Résistance. Le capitaine de Neuchèze, (chef d'escadron tué devant Autun en septembre 1944), parvient à rejoindre Alger porteur de l'étendard du régiment. En 1945, cet étendard se verra attribuer la médaille des évadés, décoration créée en 1926 pour sanctionner une évasion réussie ou au moins deux tentatives malheureuses.