Le département a été créé à la Révolution française, le en application de la loi du , à partir d’une partie de l’ancienne province de Gascogne. Il porte initialement le nom de département d’Armagnac[5]. Le département est divisé en six districts, dont les chefs-lieux sont Auch, Condom, Lectoure, L’IsIe-Jourdain, Mirande et Nogaro. Le décret du 28 janvier 1790 prévoit la possibilité de créer un septième district en faveur de Vic-Fezensac mais les trois commissaires chargés de la formation du département décident d’y renoncer[6].
Au , la région Midi-Pyrénées, à laquelle appartenait le département, fusionne avec la région Languedoc-Roussillon pour devenir la nouvelle région administrative Occitanie.
Sur la commune de Monlaur-Bernet se trouve le point naturel le plus élevé du Gers à la chapelle Saint-Roch à 380 mètres d'altitude[8].
Le Gers est connu pour ses paysages vallonnés[9]. Les collines mouvantes sont entrecoupées de vallons où se dissimulent souvent des lacs artificiels voués à l'agriculture.
Les précipitations annuelles varient de plus de 900 mm au sud-ouest du département, à moins de 700 mm au nord-est (Auch, Condom, Lectoure). Les étés sont très chauds et faiblement pluvieux. Les hivers varient, avec souvent des températures négatives, des gelées nocturnes et souvent de la neige dans le sud du département où les altitudes avoisinent les 300 mètres, mais le climat reste tout de même relativement doux et clément.
Le Gers est dans l'ensemble peu desservi par les infrastructures de transport : il ne comporte ni autoroute, ni voie ferrée électrifiée, ni aéroport desservi par des lignes régulières. La seule voie rapide à 2x2 voies et la seule ligne ferroviaire du département relient Auch à la métropole de Toulouse, principal pôle d'attraction du département.
Économie
L'économie dans le Gers tourne principalement autour de l'agriculture et du tourisme culinaire. Le département est producteur de maïs, de blé, de colza, de tournesol servant pour l'élevage de canards gras. Ceux-ci sont transformés en mets de luxe dans les fermes locales ou usines (Comtesse du Barry, Ducs de Gascogne…) comme le foie gras, le confit ou les cous farcis. On y produit aussi de l'alcool et du vin (armagnac, côtes-de-gascogne, floc de Gascogne, madiran, pacherenc, pousse-rapière, Côtes de Saint-Mont, AOC Tursan), ainsi que du pop-corn (Nataïs)[10].
D'autres entreprises ont vu le jour autour de l'aéroport Auch-Gers, dont JCB Aéro, premier employeur privé d’Auch avec 150 salariés[11].
Emplois selon le secteur d'activité
De 2008 à 2019, il y a une stabilité du nombre total d'emplois avec un recul de l'emploi dans l'agriculture et la construction, une stabilité dans l'industrie et une augmentation dans les services marchands et non marchands[12].
Évolution de la population [ modifier ], suite (1)
1851
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
307 479
304 497
298 931
295 692
284 717
283 546
281 532
274 391
261 084
Évolution de la population [ modifier ], suite (2)
1896
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
250 472
238 448
231 088
221 994
194 406
196 419
193 134
192 451
190 431
Évolution de la population [ modifier ], suite (3)
1954
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
185 111
182 264
181 577
175 366
174 154
174 587
172 335
181 375
188 893
Évolution de la population [ modifier ], suite (4)
2016
2021
2022
-
-
-
-
-
-
190 664
192 437
192 649
-
-
-
-
-
-
(Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[13] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[14] puis population municipale à partir de 2006[15].)
Histogramme de l'évolution démographique
Communes les plus peuplées
Liste des quinze communes les plus peuplées du département
Le Conseil départemental du Gers est labélisé Terre de Jeux 2024, le label de Paris 2024 à destination des collectivités, et accueillera sur son territoire le Relais de la flamme[16].
Contrairement à la quasi-totalité des départements français qui comportent au moins une maison d'arrêt sur leur territoire ; le Gers n'en possède aucune. La dernière prison, située à Auch, a fermé ses portes en 1966 pour être démolie dix ans plus tard. Les détenus gersois sont depuis incarcérés à Agen, siège de la cour d'appel.
Tourisme
Plus de six millions de nuitées touristes ont été enregistrées en 2022[19] dans le département, qui a accueilli 372000 visiteurs dans ses établissements de patrimoine et 350000 dans ses activités de loisirs[19].
Dans un « schéma du tourisme » départemental lancé en 2021, le concept de tourisme durable appelé « slow tourisme » est mis en valeur au moyen des mobilités douces, telles que le vélo, les voies fluviales, ainsi que des équipements comme le vélorail de l'Armagnac, ou encore avec le tourisme à la ferme appelé parfois « agrotourisme »[19].
Économie du tourisme
L'économie du tourisme dans le Gers représente (données 2018 du comité départemental du tourisme destination Gers) :
6 400 résidences secondaires, soit 33 600 lits[21] ;
On estime à environ 1 300 les résidences secondaires appartenant à des étrangers ;
65 % sont situées sur les parties nord et est du département ;
Les Britanniques possèdent 49,4 % de ces résidences, suivis par les Néerlandais (19,4 %), Belges (10,2 %) et Allemands (8,7 %)[22].
Communes ayant plus de 10 % de résidences secondaires
Selon le recensement général de la population du , 9,5 % des logements disponibles dans le département étaient des résidences secondaires.
Ce tableau indique les principales communes du Gers dont les résidences secondaires et occasionnelles dépassent 10 % des logements totaux en 2008[23] :
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑I. Louis Gondal, Parlons ainsi de la voix et du geste, étude théorique et pratique du mécanisme de la parole, où se trouvent réunis les données des physiologistes, les règles des grammairiens et les conseils des artistes sur l'art de bien dire, en chaire, au barreau, au cours, à la tribune et dans les lectures publiques, J. De Gigord, (lire en ligne), p. 91
« Mais S sonne dans Anvers et Gers. Lisez : Anverss et Gerss »
.
↑La prononciation de Gers est un sujet qui fâche comme le souligne Renaud Camus dans Répertoire des délicatesses du français contemporain, article « Gers »,
p. 208, « Le Goût des mots », Points, P.O.L, 2000 : en langue cultivée, il préconise de ne pas prononcer le s final qui reste une prononciation locale, même si elle est très répandue. Pierre Fouché et Jean-Marie Pierret recommandent également la prononciation [ʒɛːʁ]. Voir Pierre Fouché, Traité de prononciation française, Klincksieck, Paris, 1959, p. 426, et Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Peeters, Louvain-la-Neuve, 1994, p. 104.
↑« INVENTAIRE DES PAYSAGES DU GERS », Article du gouvernement français pour le développement durable du département du Gers., , Page 9 dans le tableau récapitulatif du département du Gers (lire en ligne [PDF])
↑Inventaire des paysages du Gers, Portrait dʼensemble, Généralités sur la Gascogne Gersoise; 2002. Conseil Architecture Urbanisme Environnement. Sur www.occitanie.developpement-durable.gouv.fr.
[Debofle & Féral 1990] Pierre Debofle et Pierre-Léon Feral, Le Gers a deux cents ans (1790-1990) : 200e anniversaire de la création du département, Auch, Association pour la commémoration du bicentenaire de la Révolution française, , 171 p. (ISBN2-9505070-0-X).
[Durliat 1970] Marcel Durliat, « La Gascogne dans l'art », Bulletin de la Société française d'archéologie, no hors série « Annales du Congrès archéologique de France, 128e session, Gascogne », , p. 9–28.
[Gardes et al. 2003] Philippe Gardes (dir.), Laurent Cordier, François Didierjean, Jean-Jacques Grizeaud, Christophe Baysse, Guy Duclos et David Duda, « Oppida, formes de l'habitat et culture matérielle du deuxième âge du Fer dans le Gers et ses marges. Prospection thématique », dans Marie-Geneviève Colin (coord.) & Laurent Sévègnes (fonds cartographiques), Bilan scientifique 2003, Toulouse, DRAC Midi-Pyrénées, service régional de l'archéologie (SRA), , 209 p. (lire en ligne [PDF] sur culture.gouv.fr), p. 96-97.
[Lavedan & Hugueney 1970] Pierre Lavedan et Jeanne Hugueney, « Bastides du Gers », Bulletin de la Société française d'archéologie, no hors série « Annales du Congrès archéologique de France, 128e session, Gascogne », , p. 371–409.
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome premier, Auch, J.-A. Portes, , 464 p., in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome second, Auch, J.-A. Portes, , 500 p., in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome troisième, Auch, Brun, , 512 p., in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome quatrième, Auch, Brun, , 467 p., in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome cinquième, Auch, Brun, , 491 p., in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Tome sixième, Auch, Brun, , 495 p., in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
Jean-Justin Monlezun, Histoire de la Gascogne depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours : Supplément, Auch, Brun, , 483 à 674, in-8 (BNF30963694, lire en ligne)
[Ratonnat 1996] Jean-François Ratonnat, La vie d'autrefois dans le Gers, éditions Sud-Ouest, .
[Sirven, Poulle & Joffre 1970] Bruno Sirven, Frédéric Poulle et Lætitia Joffre, Paysages du Gers, Rodez, Éditions du Rouergue, , 265 p. (ISBN2-84156-611-0).