: Le comte Raimondo Montecuccoli qui désire passer au service de la France envoie quatre compagnies de dragons allemands sous les ordres de son compatriote italien le comte César degli Oddi qui prend le nom de dragons étrangers du Roi
1688 : le régiment est dédoublé en deux régiments, Royal-dragons et Colonel-Général
1791 : à la Révolution, tous les régiments sont renommés en fonction de leur arme, et prennent un numéro d’ordre suivant leur ancienneté. Royal Dragons est renommé 1er régiment de dragons
1924 : reformé sous le nom de 1er régiment de dragons
1929 : dissous, recréé avec les éléments du 1er groupe de chasseurs cyclistes (1re DC) et du 1er régiment de dragons sous le nom de 1er bataillon de dragons portés
En 1929, le 1er régiment de dragons est dissous et forme le « 1er bataillon de dragons portés », qui remplace le groupe cycliste de la 1re division de cavalerie. Les bicyclettes sont remplacées au début des années 1930 par des semi-chenillés Citroën-Kégresse P19(it) et des motos René Gillettype G[4]. Le bataillon teste des nouveaux engins, comme en 1931 les blindés type N[5].
En octobre 1936, le 1er régiment de dragons rejoint Pontoise et prend le nom de 1er régiment de dragons portés et entre en 1937 dans la composition de la 2e division légère mécanique[5]. Cette année-là, les Citroën-Kégresse sont renforcées par des Laffly S20 TL(de). L'organisation du régiment est la suivante : un état-major, un escadron hors-rang et deux bataillons avec chacun un escadron mixte AMR/motos (avec des automitrailleuses AMR 35), deux escadrons de fusiliers-voltigeurs portés et un escadron de mitrailleuses et d'engins[4],[5].
Seconde Guerre mondiale
Composition
Après la mobilisation, le régiment regroupe un état-major et trois bataillons avec chacun un escadron d'AMR (AMR 35), un escadron de fusiliers-voltigeurs motocyclistes, deux escadrons de fusiliers-voltigeurs portés et un escadron de mitrailleuses et d'engins portés. Les Citroën-Kégresse P19 d'avant-guerre ont toutes été remplacées par des Laffly S20TL[4],[5].
Le régiment est reconstitué début juin 1940 sur le format suivant[5],[6] :
Un escadron mixte automitrailleuses/motocyclistes (avec quelques AMR 35)
Trois escadrons de fusiliers-voltigeurs portés sur GMC ACK 353
Un escadron de mitrailleuses et d'engins sur Licorne V15T.
Il continue de combattre avec la 2e DLM.
Depuis 1945
De 1945 à 1946 le régiment est recréé à Lunéville puis de 1951 à 1962, il est en garnison à Saumur.
À partir de 1963, le 1er régiment de dragons est en garnison à Lure (Haute-Saône). Avant sa dissolution en , le 1er régiment de dragons était composé de :
trois escadrons comportant chacun quatre pelotons de quatre chars Char AMX 30B2 a refroidissement hydrostatique plus le char du capitaine, et un char pour le commandant du régiment, soit 52 chars en tout ; chacun de ces escadrons comportait également un peloton de protection,
un escadron de commandement et de logistique (ECL) intégrant un peloton de dépannage, réparation et évacuation (PDRE), un peloton de circulation (ou peloton d'orientation, PO) intégrant la musique du régiment, un peloton de ravitaillement carburant-munitions (PRCM), un peloton de transmissions, le service de santé et l'état-major du régiment,
un escadron de défense et d'instruction (EDI).
Au total, le régiment comportait 52 chars AMX-30 et une douzaine de chars AMX-10 P, plus 2 chars de dépannage AMX 30D et quelques VAB (Véhicules de l'Avant Blindé).
Héraldique
Sous l'Ancien Régime, les dragons avaient des étendards de forme particulière appelés "guidons".
L'insigne du 1er dragons représente un guidon d'azur portant le monogramme couronné du roi Louis XIV qui créa le régiment en 1656 et lui donna douze ans plus tard le titre de "Royal".
L'échange de ce titre contre le numéro un, en 1791, inspire la devise inscrite dans le bas de l'insigne "Royal d'abord, premier toujours". L'ensemble est complété par les lances des dragons de 1914 et l'étoile d'argent des dragons portés de 1939.
Étendard
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :
L'insigne du 1er dragons représente un guidon d'azur portant le monogramme couronné du roi Louis XIV qui créa le régiment en 1656 et lui donna douze ans plus tard le titre de "Royal". L'échange de ce titre contre le numéro un, en 1791, inspire la devise inscrite dans le bas de l'insigne: "Royal d'abord, premier toujours". L'ensemble est complété par les lances des dragons de 1914 et l'étoile d'argent des dragons portés de 1939.
Personnages célèbres ayant servi au 1er régiment de dragons
Louis Bossut (1873-1917), commandait le 3e escadron du 1er régiment de dragons en garnison à Joigny en 1913 ;
Jean Renoir (1894-1979), cinéaste français, était dans le 3e escadron du 1er Dragons sous les ordres du capitaineLouis Bossut; sciemment ou non, il a pris celui-ci comme modèle dans La Grande Illusion pour le rôle du « capitaine de Boëldieu » ;
↑ ab et cFrançois Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN2-7072-0197-9), p. 34, 169-175
↑ abcde et fFrançois Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN2-915239-70-3), p. 30-37
↑Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Ministère de la Guerre, Paris, Berger-Levrault, 1900
Général Andolenko, Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, 1968
Général Suzane, Histoire de la cavalerie française, vol. 3, Paris, Dumaine,
1er régiment de dragons. Historique : campagne contre l'Allemagne de 1914 à 1919, 20 p., lire en ligne sur Gallica.
Jean du Moulin de Labarthète, Des Seigneurs pour une guerre - l'épopée du 1er Régiment de Dragons portés - 2° DLM ( - ), Préface du général (CR) Pierre Fayolle, vers 1990-92.
Lt X. Gaignault, Historique du 1er régiment de dragons, 1656 - 1997, Paris, polyprint éditions, 1997.