8e régiment de hussards (France)
Le 8e régiment de hussards (8e RH) est une unité de cavalerie légère de l’armée française, créé sous la Révolution française. Il se distingua notamment lors des guerres de la Révolution et de l’Empire, puis à la Première Guerre mondiale. Il est dissous à Altkirch en 1993. En 2017, son étendard a été confié au centre du renseignement terre (CRT) de Strasbourg. Création et différentes dénominations
Chefs de corps
Colonels tués et blessés alors qu'ils commandaient le 8e de hussards pendant la période de la Révolution et de l'Empire:
Officiers tués et blessés pendant qu'ils servaient dans le 8e régiment de hussards (entre 1805-1815) :
(*) Officiers ayant été promu par la suite au grade de général de brigade, (**) Officiers ayant été par la suite promu au grade de général de division Historique des garnisons, combats et batailles du 8e de Hussards
Révolution et Empire
De 1815 à 1848Par ordonnance royale en date du le 8e régiment de hussards est recréé, à 5 escadrons, à Lunéville. Il est formé, de 730 cavaliers, avec des éléments provenant principalement des 2e et 6e régiments de hussards, des 7e, 8e et 11e régiments chasseurs à cheval[2].
Second EmpireEn le régiment alors en garnison à Fontainebleau, est passé en revue, en octobre, par le prince Napoléon au camp de Satory. Le , les 4e et 5e escadrons sont au Champ de Mars à Paris pour la distribution des Aigles de drapeau.
En 1859, le régiment, à 4 escadrons, participe à la campagne d'Italie, sans être engagé dans les opérations actives. Affecté initialement dans le 3e corps d'armée avec lequel il entre dans Milan, il passe ensuite dans le 5e corps, avec lequel il embarque à Gênes pour Livourne puis il gagne Florence, puis Lucques. Après l’armistice il cantonne au lac de Garde puis Milan avant de retourner en France en .
En , 2 escadrons sont envoyés à Sétif, Biskra et Bou Saada en Algérie. De 1871 à 1914En 1871, rattaché au, 3e corps d'armée versaillais, il participe à la semaine sanglante contre la Commune de Paris.
Entre et , le régiment est envoyé en Algérie dans les régions de Orléansville, Theniet El Had et Miliana. Il retourne en France en et prend garnison à Lyon. Première Guerre mondialeAffectations
1914Le , le 8e régiment de hussards quitte Meaux pour former la 3e division de cavalerie, formant avec le 3e régiment de hussards, la 3e brigade légère de cavalerie et débarque le lendemain à Auvillers-les-Forges, dans le département des Ardennes avec pour mission la surveillance de la frontière entre Hirson et Rocroy. Le , rattaché au corps de cavalerie Sordet dont il forme l'avant-garde, le régiment franchit la frontière belge en direction de Liège[5]. Le , le 8e hussards est engagé dans des combats à Nandrin contre le 19e régiment de dragons (Oldenbourg). Les troupes allemandes participant à la bataille de Liège étant trop nombreuses, le régiment se replie le derrière la Lesse ou il tient les passages. Le , lors de la bataille de Charleroi, durant la bataille des Frontières, le 8e RH est engagé à Pont-de-Celles. Après la bataille de Charleroi, la 3e brigade légère de cavalerie, dont fait partie le 8e hussards, assure l'arrière-garde du 1er corps de cavalerie durant la Grande Retraite. Il se trouve ainsi aux combats à Séranvillers, au Sud de Cambrai, occupé par les troupes allemandes, puis à Guyencourt. Le régiment poursuit la retraite, en passant par Péronne, jusqu'au Sud de la Somme. Le , le 1er escadron se heurte près de Barastre à une brigade de cavalerie allemande. Après un bref engagement, ou l'escadron se distingue en mettant hors de combat plusieurs officiers et cavaliers, il continue la retraite. Le , après la victoire de la Marne, le 8e hussards qui se trouve à l'Ouest de Paris reçoit l'ordre de se porter vers l'Est de la capitale pour se porter sur l'Ourcq et le il se heurte à une forte résistance à Betz. La poursuite continue et l'ensemble de la 3e DC, dont fait partie le régiment, est engagé successivement à Compiègne, Estrées-Saint-Denis, Ressons-sur-Matz et Lassigny afin d'inquiéter l'ennemi sur le flanc gauche. Le , le 8e RH se porte sur Noyon et occupe les hauteurs de Crisolles afin de surveiller la route de Guiscard. Recevant l'ordre de rallier la 3e division de cavalerie à Larbroye il est attaqué dans les bois par l'infanterie allemande. Malgré des pertes importantes, parvenu à se dégager, le régiment se porte alors sur Vignemont où il rejoint la division. Le , durant la Course à la mer, engagé devant Fouquescourt, le régiment parvient à enrayer l'avance ennemie malgré un violent bombardement. Le , le régiment attaque Chilly mais se heurte sur la route de Lihons-Chilly à des éléments d'infanterie fortement organisés. C'est là que les cavaliers du 8e hussards trouvèrent devant eux les premières tranchées de la guerre de position. Le 1er octobre les 2e et 4e escadrons exécutent une brillante reconnaissance offensive sur Chérisy. Du 1er au le régiment prend part aux opérations de couverture d'Arras et à la défense de Béthune, combattant successivement à Boiry-Becquerelle, Mercatel, Salomies[Où ?], devant Liévin et Lens, Souchez, Givenchy et à Aix-Noulette qui fut réoccupé par les Français le . La forme nouvelle que prennent les opérations, amenant chaque jour des éléments de la division à combattre à pied, oblige le commandement à constituer ces groupes légers qui, au cours de la campagne, devaient s'illustrer et former plus tard le noyau des régiments de cuirassiers à pied. Du 22 au , laissant ses chevaux à la Rue Pétillon, à Fleurbaix, le 8e Hussards tient une ligne de tranchées entre deux corps d'armée anglais, face à Fournes et est relevé par de l'infanterie indoue. Quelques jours plus tard, les 1er, 2e, 3e et 4e escadrons prennent part, en shako et carabine sans baïonnette, à l'attaque de Messine dans la région de Kemmel. Le régiment reste en Belgique jusqu'au avant de partir au repos avec le 1er corps de cavalerie dans la vallée de la Canche, où il arrive le . 1915À partir du , le régiment est organisé en détachement de 100 cavaliers qui prend les tranchées à la Fosse-Calonne à Liévin. Le , le régiment est embarqué à Saint-Just-en-Chaussée et transporté dans la région de Chalons-sur-Marne d'où il se rend dans la région de Vitry-le-François. Le 1er avril, il est envoyé dans l'Est, à Gerbéviller où il organise défensivement la lisière Nord de la forêt de Mondon située à Moncel-lès-Lunéville. 191619171918Entre-deux-guerresLe , à Worms, les batailles de l'Aisne et de La Marne sont inscrites sur l'étendard et le régiment reçoit la Croix de Guerre des mains du général Mangin[2]. En , le régiment est intégré dans la brigade mixte de Kehl, et se fixe à Strasbourg. Le , le régiment est dissous, à la suite de la dissolution de l'armée du Rhin et la réduction de la durée du service militaire. Seconde Guerre mondialeLe régiment n'existe pas, il a été dissous en 1929. Guerre d'AlgérieLe , dans le cadre de l'organisation de la 6e division blindée, le 8e régiment de hussards est recréé en tant que régiment de reconnaissance à Lunéville, à partir d'éléments du 31e régiment de dragons, sous le commandement du colonel Egarteler[6]. Le 14 juillet 1955 : un escadron d'EBR et un escadron d'AMX 13 du 8e régiment de hussards défilent sur l'avenue des Champs-Élysées avec ses EBR Panhard modèle 51[10],[11]. Le les 1er et 3e escadrons quittent Épernay pour Marseille, le 16, ou ils embarquent pour Alger sur le cargo Kroumir[12] (pour le matériel) et le Ville d'Alger (pour le personnel). Arrivés en Algérie le , ils sont dirigés dans le département de Constantine. Ils sont envoyés en opérations dans l'Aurès, secteur d'El Harrouch, Jemmapes, Tamalous et dans la presqu'île de Collo. Le PC s'installe d'abord à Constantine puis à El Khroub. En , la totalité du 8e hussards est envoyé sur la frontière algéro-tunisienne, dans le secteur de la wilaya de Tébessa ou jusqu'en il effectue des patrouilles le long de la frontière. En , il est relevé de sa mission et est dirigé dans le département d'Alger, à Paul Cazelles puis Berrouaghia, où il remplace le 1er régiment de spahis. En et , le 1er escadron est désigné pour aller à Reggane afin de participer aux applications militaires des essais nucléaires Gerboise rouge et verte. En , les 1er et 2e escadrons partent pour Alger où ils embarquent aussitôt sur des barges de débarquement en direction de Bizerte, en Tunisie, pour participer au dégagement de la base militaire encerclée par l'armée tunisienne[6]. De 1961 à 1993À la mi-, la totalité du régiment, partant simultanément de Bizerte et d'Alger, embarque pour la France et rejoint Colmar où il devient le régiment de reconnaissance de la 7e division légère blindée. En 1965, le régiment rejoint sa nouvelle garnison à Altkirch. Les 3 escadrons participent au défilé militaire 14 juillet 1988 avec 33 AMX 10 RC et les 20 Peugeot P4 Milan. Le le 8e régiment de hussards est dissous à Altkirch. Le centre du renseignement terreLe centre du renseignement terre (CRT) est créé à Strasbourg en 2016. Le 8 octobre 2017, il reçoit la garde de l'étendard du 8e régiment de hussards. La mission du centre est de coordonner et produire le renseignement d'intérêt terre. Le CRT est déclaré pleinement opérationnel en juillet 2020. Installé au sein du quartier Stirn et directement rattaché au Commandement des actions dans la profondeur et du renseignement, il compte environ 200 spécialistes. Faits d'armes inscrits sur l'étendardIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[15],[16]: Décorations du régimentSa cravate est décorée : De la croix de guerre 1914-1918 avec 1 palme , puis de la médaille d'or de la Ville de Milan . Décorations données à des soldats du régiment
TraditionsRecréation de la fanfare en l'an 2000 (voir plus bas) qui porte haut et fière les couleurs du "8" par le biais de ses innombrables prestations musicales à travers toute l'Europe. Celle-ci est équipée depuis 2011, d'uniformes fidèlement reconstitués, par les Ateliers du Chat Botté, selon l'ordonnance d'habillement de 1810 du 8e hussard. Devises
Uniformes
FanfareLe , la Fanfare de cavalerie du 8e régiment de hussards est recréée sous forme associative avec l'appellation « Fanfare des Hussards d'Altkirch ». Elle est l'une des toutes dernières fanfare de cavalerie traditionnelle de France. Cette formation est composée d'une vingtaine de nostalgiques et anciens musiciens appelés ou engagés, venant des quatre coins du département[17]. Personnalités ayant servi au 8e régiment de hussards
Notes et références
Sources et bibliographie
Voir aussiArticles connexesLiens externes |