503e régiment de chars de combat
Le 503e régiment de chars de combat (503e RCC) est une unité de chars de l'Armée de terre française, dissoute en 2009. Créée le pendant la Première Guerre mondiale au sein de l'artillerie d'assaut, il est dissous en 1939. Recréé en 1951, il est amalgamé, en 1994, au 501e RCC pour former le 501e-503e régiment de chars de combat, une unité équipée de 80 char AMX Leclerc. Le régiment est finalement été dissous le . Création et différentes dénominations
Chefs de corps
Historique des garnisons, campagnes et bataillesGarnisons
Première Guerre mondiale1918Né le par la réunion des 7e, 8e et 9e bataillons de chars légers, le 503e régiment d'artillerie d'assaut est issu de l'artillerie d'assaut créée en 1916. Le 503e RAS comprend à sa formation les unités suivantes :
Le régiment est engagé dans la bataille de la Marne pour colmater la poche de Château-Thierry. En trois jours de combat dans le Soissonnais, les bataillons fournissent 40 heures de marche dont 30 de combat. Le régiment est ensuite envoyé en Picardie et se couvre de gloire à Montdidier. En , revenu dans la région de Soissons, le régiment participe, dans le cadre de la 10e armée, à l'exploitation de la contre-attaque Mangin. Commençant par le dégagement de Soissons, les trois bataillons ont comme axe de marche Vauxaillon. Ils repoussent l'ennemi jusqu'au Chemin des Dames d'où était partie l'offensive allemande du . En octobre et en , ils poursuivent les troupes allemandes en déroute et terminent la campagne sur la Lys en Belgique[4]. Entre-deux-guerresPendant toute cette période, le régiment est stationné à Versailles et au camp de Satory[5].
Seconde Guerre mondialeLors de sa dissolution, le , le 503e RCC donne naissance à quatre bataillons de chars de combat qui seront ventilés dans différents groupes de bataillons de chars (GBC) :
De 1945 à nos joursLe , le 503e RCC est recréé à Mourmelon. Le régiment est équipé des nouveaux chars ARL 44 et de chars lourds Panther. En 1952, il reçoit des M47 Patton. Durant la guerre d'Algérie, de 1956 à 1963, le régiment est transformé en centre d'instruction du personnel avant leur départ en Algérie. En 1963, il redevient un régiment de chars et, en 1966, après avoir participé à l'expérimentation, il est le premier régiment à recevoir l'AMX-30 B et se spécialise dans le franchissement des coupures en submersion. Son cinquième escadron (escadron porté) se voit doté de transports de troupe amphibies AMX-10 P, ayant pour mission d'assurer la protection de la zone de franchissement. En 1982, le 503e RCC a encore le privilège d'être équipé des premiers chars AMX 30 B2. En 1990, le chef d'état major de l'armée de terre décide de créer, à titre expérimental, un régiment de chars de combat à 80 chars Leclerc - dénommé RC 80 - constitué de deux groupes d'escadrons (GE) formés respectivement par le 4e régiment de dragons et le 503e RCC. Le , tandis que le 501e RCC est dissous à Rambouillet, le groupe d'escadrons du 4e régiment de dragons prend l'appellation de "groupe d'escadron 501" et forme, avec le GE 503, le 501e-503e régiment de chars de combat.
Le 501e-503e RCC au complet est constitué de 80 chars, 500 blindés et véhicules divers et de 1 300 hommes :
Comme le régiment, le GE 503, partage son activité entre les entraînements en métropole et les missions à l'étranger. Il participe aux relèves en ex-Yougoslavie et au Kosovo et s'est trouvé engagé ces dernières années sur tous les théâtres d'interventions extérieures (Tchad, Liban, Koweït, République centrafricaine, mais aussi Sénégal, Côte d'Ivoire Guyane et Afghanistan). Le GE 503 comprend 40 chars Leclerc et est soutenu par deux escadrons de moyens généraux et de maintenance qu'il partage avec le GE 501. Il est projetable et peut participer à des missions extérieures de manière autonome. La dissolution du groupe d'escadrons 503 intervient le . Les 239 militaires qui appartiennent encore au GE 503 renforcent la nouvelle unité qui reprend le nom de 501e RCC. Le quatrième escadron de combat du 501e, projeté en Nouvelle-Calédonie en 2009, puis au Liban l'année suivante, a été créé à partir du 1er escadron du 503e. Les hommes du nouveau régiment portent désormais de manière permanente le béret noir, l'insigne et la fourragère du 501e mais conservent les traditions du 503e RCC[réf. nécessaire]. Symbole de la dissolution, l'étendard du 503e RCC a été roulé et remis pour la dernière fois au colonel Nimser, dernier commandant le 501e-503e RCC. TraditionsDevise"Feux et foi" ou "Du chic et du cran" InsigneLe premier insigne du régiment, fabriqué par Arthus Bertrand à partir de 1935, présente, sur fond de roue dentée, un mitrailleur de char qui pointe son arme. Dans le coin inférieur gauche, le coq bicéphale, symbole de Versailles[5]. Le second type d'insigne réunit dans une même composition les deux attributs traditionnels des chars, sans y ajouter le moindre symbole spécifique au 503e régiment de chars de combat excepté son numéro.
ÉtendardIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[6] : Citations
— Maréchal Pétain, 1918 - AS 307, 308, 309
— Général Huntziger, 1940. DécorationsContrairement aux règles, une décision ministérielle de 1951 a autorisé le régiment à porter sur la cravate de son étendard les palmes acquises par ses bataillons (5 palmes pour le 3e bataillon, 3 palmes pour le 7e bataillon), ainsi que trois fourragères. La Croix de Guerre 1914-18 avec huit palmes et trois étoiles. La Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire, avec olives aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1914-1918 et aux couleurs du ruban de la Croix de guerre 1939-1945. En 1939, les unités suivantes portaient la fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre 1914-18 et aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire :
Les trois dernières compagnies n'entrèrent dans la composition du 503e RCC qu'en 1935. Refrain
Personnalités ayant servi au sein du régiment
Sources et bibliographie
Notes et références
Voir aussiLiens externesArticles connexesInformation related to 503e régiment de chars de combat |