Artix (Pyrénées-Atlantiques)
Artix (prononcé [aʁtiks]) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine. GéographieLocalisationLa commune d'Artix se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[1]. Elle se situe à 27 km par la route[Note 1] de Pau[2], préfecture du département [3]. La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie d'Artix[1]. Les communes les plus proches[Note 2] sont[4] : Serres-Sainte-Marie (2,4 km), Bésingrand (2,9 km), Noguères (3,5 km), Labastide-Cézéracq (3,5 km), Mourenx (3,6 km), Pardies (3,7 km), Os-Marsillon (3,7 km), Labastide-Monréjeau (3,8 km). Sur le plan historique et culturel, Artix fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[5]. Communes limitrophesLes communes limitrophes sont Bésingrand, Labastide-Cézéracq, Labastide-Monréjeau, Os-Marsillon, Pardies, Serres-Sainte-Marie et Lacq. HydrographieLa commune est drainée par le Laulouze, L'Agle, un bras du gave de Pau et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 17 km de longueur totale[7],[Carte 1]. Le Laulouze, d'une longueur totale de 15,3 km, prend sa source dans la commune de Denguin et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Lacq, après avoir traversé 6 communes[8]. ClimatHistoriquement, la commune est exposée à un climat de montagne[9]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[10]. Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 207 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Monein à 9 km à vol d'oiseau[12], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 228,6 mm[13],[14]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[15]. Milieux naturels et biodiversitéRéseau Natura 2000Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux », constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 3]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[17],[Carte 2] :
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristiqueL’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[20],[Carte 4] : le « lac d'Artix et les saligues aval du gave de pau » (779,72 ha), couvrant 12 communes du département[21] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[20],[Carte 5] : le « réseau hydrographique du gave de Pau et ses annexes hydrauliques » (3 000,84 ha), couvrant 71 communes dont 10 dans les Landes, 59 dans les Pyrénées-Atlantiques et 2 dans les Hautes-Pyrénées[22]. UrbanismeTypologieAu , Artix est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[23]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Artix[Note 7], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[24],[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[1]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26]. Occupation des solsL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,5 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (23,1 %), zones urbanisées (21,5 %), forêts (9,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9 %), eaux continentales[Note 9] (0,5 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 6]. Lieux-dits et hameaux
Voies de communication et transportsLa commune est dotée d'une gare SNCF, gare d'Artix, desservie par le réseau TER Nouvelle-Aquitaine Artix est également desservie par le réseau d'autocars interurbains des Pyrénées-Atlantiques[29] : Risques majeursLe territoire de la commune d'Artix est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel, et à un risque particulier : le risque de radon[30]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[31]. Risques naturelsLa commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Pau, regroupant 34 communes concernées par un risque de débordement du gave de Pau, un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[32]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1800, crue la plus importante enregistrée à Orthez (H = 15,42 m au pont d'Orthez), du , exceptionnelle par son ampleur géographique, des 27 et , la plus grosse crue enregistrée à Lourdes depuis 1875, du , du (10,46 m à Orthez pour Q = 725 m3/s), du , du (3,40 m à Rieulhès pour Q = 504 m3/s) et du . Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[33]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 2008, 2009 et 2018[34],[30]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[35]. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 7]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 10],[36]. Risque technologiqueLa commune est exposée au risque industriel, car elle est dans le périmètre du plan de prévention des risques technologiques (PPRT) de la plateforme industrielle de Pardies approuvé le 15 avril 2015, autour des établissements Yara et Alfi, des entreprises soumises à la directive européenne SEVESO classées seuil haut[37],[30],[38]. Risque particulierDans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune d'Artix est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[39]. ToponymieLe toponyme Artix apparaît sous les formes Artits (1286[28]), Artics (XIIIe siècle[28], fors de Béarn[40]), Artidz (1350[28], notaires de Pardies[41]), Artitz (1385[28], censier de Béarn[40]), Arthitz (1440[28], censier de la Bastide-Monréjau[42]), Artixs (1538[28], réformation de Béarn[43]), Artix en 1583[44], dans la réformation de Béarn[43], et à nouveau sur la carte de Cassini (fin XVIIIe siècle[44]). Son nom béarnais est Artics. Michel Grosclaude[44] indique que le toponyme Artix pourrait être formé du radical méditerranéen arte (« chêne vert » puis « broussailles »), et du suffixe collectif et locatif basque -itz. Il propose donc le sens « végétation de broussaille ». Selon Gaston Bazalgues, le toponyme Artix partirait d'une base aquitaine, basque arto devenue artiga en occitan qui désigne le chêne vert[45]. Laviecave est un hameau, déjà mentionné en 1863[28] par le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque, dont l’auteur, Paul Raymond, recommande la graphie La Vie-Cave, c’est-à-dire la voie ou le chemin creux, la via cava. HistoireEn 1385, Artix était un petit village comptant seulement 10 feux fiscaux groupés autour de son église. En 1880, Cette ancienne église est démolie et la nouvelle est inaugurée en 1899. Le village devient une cité active à la suite de la création sous Henri IV de la voie royale, qui devient ensuite la voie impériale 117, puis la route nationale 117. Ce désenclavement permet au marché d’Artix de se développer, et à la ville de prendre de l’importance[46]. Paul Raymond[28] note qu'Artix dépendait du bailliage de Pau. La commune est desservie par le chemin de fer en 1863-1864 avec la mise en service de la ligne de Toulouse à Bayonne par la copmpagnie du Midi. Le développement de la commune a été influencé par l'exploitation du gisement de gaz de Lacq à partir de 1957 et la mise en service de la centrale électrique d'Artix alimentée par le gaz naturel, qui « fait tourner à son tour une usine d'aluminium, se transforme encore en méthanol, en chlorure de vinyle, en polyéthylène[47] », comme l'indique la croissance de la population révélée par les chiffres du recensement. Politique et administrationIntercommunalitéArtix était membre du « District de la zone de Lacq », avec 16 autres communes. Cette structure se transforme en communauté de communes, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre, le qui prend la dénomination de communauté de communes de Lacq. Celle-ci fusionne avec sa voisine pour former, le , la communauté de communes de Lacq-Orthez, dont la commune est désormais membre. La commune est également membre en 2020 des structures intercommunales suivante[48] :
Tendances politiques et résultatsLors du premier tour des élections municipales de 2020 dans les Pyrénées-Atlantiques, la liste menée par le maire sortant Jean-Marie Bergeret-Tercq remporte largement le scrutin, avec 974 voix et 71,15 % des suffrages exprimés, devançant la liste menée par Christine Roussel, qui a obtenu 395 voix (28,85 %), lors d'un scrutin marqué par 42,37 % d'abstention[49] Liste des mairesJumelagesAu 20 mars 2012, Artix est jumelée avec[55] :
Population et sociétéDémographieLes habitants sont nommés les Artisiens[56],[46]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[57]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[58]. En 2021, la commune comptait 3 440 habitants[Note 12], en évolution de −0,52 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Atlantiques : +3,43 %, France hors Mayotte : +1,84 %). EnseignementArtix dispose de deux écoles élémentaires (Moulin et Sarrailh) et d'un collège (collège Jean-Moulin[61]), ainsi que d'une calandreta accueillant des enfants de maternelle et primaire. Vie associativeAmicale laïque d'Artix Basket[62]. ÉconomieArtix fait l'objet d'un plan de prévention des risques technologiques, lié aux activités chimiques installées sur la commune[63], tout comme les villes de Bésingrand, Os-Marsillon, Noguères, Mourenx et Pardies. Le groupe Olano possède un site à Artix, spécialisé dans le stockage et le transport du chocolat. Culture locale et patrimoineLieux et monumentsL'église Saint-Pierre[64] date de la fin du XIXe siècle.
Culture béarnaise et occitaneLe groupe polyphonique béarnais Los Pagalhós, créé dans les années 1970, est né à Artix[65]. De même, ce fut la première commune de France de plus de 3 000 habitants, à avoir mis en place une signalisation bilingue sur tout le territoire communal en occitan (béarnais gascon) / français en 2000[réf. nécessaire]. Artix accueille une école occitane, une calandreta. Personnalités liées à la commune
Héraldique
Notes et référencesNotes et cartes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes
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