Sur le plan historique et culturel, Gurs fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[7].
Hydrographie et les eaux souterraines
La commune est drainée par le gave d'Oloron, le Lausset, l’arrec de la Mouline, L'Arrieu, le Geronis, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 14 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le gave d'Oloron, d'une longueur totale de 148,8 km, prend sa source dans la commune de Laruns et s'écoule vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave de Pau à Sorde-l'Abbaye, après avoir traversé 64 communes[9].
Le Lausset, d'une longueur totale de 39,3 km, prend sa source dans la commune de Sauguis-Saint-Étienne et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Narp, après avoir traversé 14 communes[10].
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[11].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 237 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Monein à 15 km à vol d'oiseau[14], est de 14,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 228,6 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[21],[Carte 3] :
le « Lausset amont et zones tourbeuses associées » (190,06 ha), couvrant 11 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 5],[21],[Carte 4] :
le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[23].
Urbanisme
Typologie
Au , Gurs est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24].
Elle est située hors unité urbaine[1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oloron-Sainte-Marie, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[1]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[25],[26].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (34,4 %), forêts (28,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,3 %), prairies (11,7 %), zones urbanisées (5,7 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue à débordement lent de cours d'eau, notamment le gave d'Oloron et le Lausset. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2009[30],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[31]. 68,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[32].
Sismicité
Commune située dans une zone 4 de sismicité moyenne[33].
Toponymie
Attestations anciennes
Le toponyme Gurs est mentionné au XIe siècle[34] (d'après Pierre de Marca[35]), et apparaît sous les formes
Gurtz (XIe – XIVe siècle[36], Anciens Fors),
Gurz (1286[34], titres de Béarn[37]),
Gurtz (1385[34], censier de Béarn[38]) et
Sent Marti de Gurtz (1396[34], notaires de Navarrenx[39]).
Autres toponymes
Les Ahitaux est un hameau de Barraute-Camu mentionné en 1863, dans le dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[34] et qui apparait sous la forme
Los Affitaux en 1560[34] (réformation de Béarn[40]).
Monument contemporain en guise de voie ferrée symbolisant la déportation.
Vue partielle des tombes juives.
Républicains espagnols.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Gurs a accueilli un camp d'internement administré par le régime de Vichy. D'abord destiné aux réfugiésrépublicains espagnols, il a ensuite accueilli de nombreux Juifs, avant leur départ pour le camp de Drancy et Auschwitz. Dans une récente étude, le chercheur Jacky Tronel indique qu'avant de servir de lieu d'internement des Juifs, le camp fut la prison militaire de Paris repliée[41].
Les tombes des combattants républicains espagnols et des volontaires de la brigade internationale se situent à droite en entrant dans le cimetière.
En , à la fermeture du camp de Saint-Cyprien près d'Argelès, 3 858 hommes — la plupart arrêtés par les autorités belges[42] le — furent transférés au camp de Gurs. Ils étaient majoritairement Juifs.
De à décembre de la même année, des prisonniers de Gurs furent transférés au camp des Milles dans les Bouches-du-Rhône, dans l'attente de leur émigration vers les États-Unis, la Bolivie, Cuba et d'autres destinations.
le syndicat intercommunal des gaves et du Saleys ;
le syndicat mixte forestier des chênaies des vallées basques et béarnaises.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[45].
Tiercé en pairle renversé : au 1er d'or à deux vaches de gueules, accornées, colletées et clarinées d'azur passant l'une au-dessus de l'autre, au 2e d'azur à un lion d'or, au 3e de sinople à trois fasces ondées d'argent[61].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Voir aussi
Bibliographie
Gracianne Hastoy, Le chêne de Guernica, éditions Cheminements, 2004 (ISBN2-84478-220-5) ; ce livre, bien que très bien documenté, n'est qu'un roman retraçant le parcours d'un réfugié basque pendant la guerre civile d'Espagne de 1936-1939.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )