Sur le plan historique et culturel, Eysus fait partie de la province du Béarn, qui fut également un État et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est desservie par la D 238 reliant le village à Lurbe-Saint-Christau au sud et Oloron-Sainte-Marie, via Soeix, au nord, ainsi que par la D 638 reliant le village à Lurbe-Saint-Christau (Saint-Christau plus exactement). Le centre de la commune est traversée par la D 435. La D 338, vers le sud-ouest, amène au lieu-dit Borne 12 se situant dans le bois du Baget (appartenant à Oloron-Sainte-Marie, croisement avec la D 938 qui amène à Lurbe-Saint-Christau, en allant vers l'ouest, et Arudy vers l'est mais aussi vers le nord à Oloron-Sainte-Marie, via Serre Soeix (haut de Soeix).
La commune est aussi traversée par le GR 653 qui, via Serre Soeix (haut de Soeix, Oloron-Sainte-Marie) longe la D 638, passe devant l'école municipale, la mairie, le fronton, et longe ensuite en partie la D 435, puis la D 638 en partie aussi pour relier Lurbe-Saint-Christau (Saint-Christau plus exactement).
Autrefois utilisé, le pont du chemin de fer, fermé depuis 2002, permettait de traverser le gave d'Aspe et relier à pied uniquement, le village de Gurmençon au nord-ouest.
Hydrographie
La commune est drainée par le gave d'Aspe, l'Ourtau, un bras du gave d'Aspe, le ruisseau l'arrigouli, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 10 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le gave d'Aspe, d'une longueur totale de 58,1 km, prend sa source dans le cirque d'Aspe, au pied du Mont Aspe (2 643 m), en Espagne, et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Oloron à Oloron-Sainte-Marie, après avoir traversé 17 communes[9].
L'Ourtau, d'une longueur totale de 12,8 km, prend sa source dans la commune d'Oloron-Sainte-Marie et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le gave d'Aspe à Eysus, après avoir traversé 3 communes[10].
Le pont au-dessus de l'Ourtau au centre du village.
Historiquement, la commune est exposée à un climat de montagne[11].
En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Pyrénées atlantiques, caractérisée par une pluviométrie élevée (>1 200 mm/an) en toutes saisons, des hivers très doux (7,5 °C en plaine) et des vents faibles[12].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 410 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 9,9 jours en juillet[13]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Oloron-Sainte-Marie à 6 km à vol d'oiseau[14], est de 13,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 491,4 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 4] est recensée sur la commune[21],[Carte 3] :
le « réseau hydrographique du gave d'Aspe et ses rives » (1 207,81 ha), couvrant 23 communes du département[22] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[21],[Carte 4] :
le « réseau hydrographique du gave d'Oloron et de ses affluents » (6 885,32 ha), couvrant 114 communes dont 2 dans les Landes et 112 dans les Pyrénées-Atlantiques[23] ;
la « vallée d'Aspe » (54 924,87 ha), couvrant 22 communes du département[24].
Urbanisme
Typologie
Au , Eysus est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Oloron-Sainte-Marie[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 7],[26],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Oloron-Sainte-Marie, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[27],[28].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (82,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
prairies (35,1 %), zones agricoles hétérogènes (30,6 %), terres arables (14,3 %), forêts (13,6 %), zones urbanisées (6,4 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 5].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment le gave d'Aspe et l'Ourtau. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 2008, 2009 et 2011[32],[30].
Eysus est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[33]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[34],[35].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[36]. 83,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 6]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[37].
Toponymie
Le toponyme Eysus apparaît[38] sous les formes
Villa quœ vocatur Isuici (1077, titres de l'abbaye de la Peña[39]),
Ezus (XIIIe siècle, for d'Oloron[40]),
Esus (1251, cartulaire d'Oloron[41]),
Eyssus, Eizus, Aisuus et Aïsus (respectivement 1538, 1544, 1589 et 1675, réformation de Béarn[42]).
le syndicat de télévision d'Oloron - Vallée d'Aspe.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[48].
L'activité est principalement agricole (polyculture, élevage, pâturages). La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
Patrimoine religieux
L'église Saint-Pierre[51], d'origine romane, fut reconstruite aux XVIe et XVIIe siècles. À la fin des années 1950, le toit de l'église fut réparé grâce au soutien financier d'une communauté béarnaise de San Francisco, Los Angeles et Californie plus généralement.
Équipements
La commune dispose d'une école primaire, d'un fronton couvert, d'un terrain de tennis et d'une salle des fêtes.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine d'Oloron-Sainte-Marie comprend une ville-centre et huit communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )