Ses habitants sont appelés les Foréziens et Foréziennes.
Géographie
Localisation
Feurs est située au centre de la plaine du Forez, dans le département de la Loire[c 1]. Elle est l'ancienne capitale historique du Forez auquel elle a donné son nom.
La commune est à cheval sur la Loire, qui la traverse du sud au nord. La vallée de la Loire est à cet endroit parsemée de nombreux étangs, notamment au sud de la ville (dont l'étang de la Gravière en bord de Loire, alimenté par le Garollet qui vient de Saint-Martin-Lestra, ainsi que l'étang des Grands Prévoriaux et l'étang des Sables alimentés par un réseau dense de petits chenaux) ; mais aussi à l'est (étang du Palais, alimenté par le ruisseau du Montceau et par un affluent de la Loise) et au nord-est (étangs de la Goutte Fougère)[c 1].
La Loise, qui vient de l'est, conflue avec la Loire sur la limite nord de la commune avec celle de Civens[c 1].
Loise, vue vers l'aval depuis le pont de la route de Civens
En rive gauche (côté ouest, beaucoup plus sec), le Lignon conflue avec la Loire à l'extrême pointe nord de la commune. Il vient de l'ouest, tandis que son affluent le Vizézy vient du sud-ouest. On trouve aussi l'Aillot, qui marque la limite de commune ouest avec Chambéon sur ses derniers 4,8 km entre le GR89 et sa conflience avec le Lignon[c 1].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 657 mm, avec 8 jours de précipitations en janvier et 6,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 650,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Statistiques 1991-2020 et records FEURS (42) - alt : 347m, lat : 45°44'18"N, lon : 4°14'01"E Records établis sur la période du 01-02-1993 au 04-01-2024
Source : « Fiche 42094003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Feurs est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Feurs[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est ville-centre[Note 2],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Feurs, dont elle est la commune-centre[Note 3],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 16 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (54,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (61,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (41,9 %), zones urbanisées (17,1 %), eaux continentales[Note 4] (12,9 %), prairies (9,8 %), forêts (6,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
Avec une superficie totale de 13 km2 et une population totale de 1 207 habitants (en 2020), la densité de population est de 92,6 habitants au km2[8].
En 2020, la commune comportait 4 687 logements dont 88 % sont des résidences principales, 9,9 % des logements vacants et 2 % des résidences secondaires et logements occasionnels[9]. Parmi les résidences principales, 52,4 % sont propriétaires, 46 % sont locataires et 1,6 % sont logés gratuitement[9]. 47,4 % sont des maisons et 52,3 % des appartements[9].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 4 670, alors qu'il était de 4 377 en 2013 et de 4 095 en 2008[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Feurs en 2018 en comparaison avec celle de la Loire et de la France entière[I 7].
Certaines informations figurant dans cet article ou cette section devraient être mieux reliées aux sources mentionnées dans les sections « Bibliographie », « Sources » ou « Liens externes » ().
Pour des articles plus généraux, voir Âge du fer et Tène.
Un village de la Tène (second âge du fer) existe antérieurement au Feurs gallo-romain, en parallèle avec un site similaire à Goincet, à 1,7 km nord-nord-ouest du bourg de Poncins et 4 km en rive gauche (côté ouest) de la Loire[c 5]. Mais Goincet est délaissé avec l'arrivée de la période antique, tandis que le village sur l'actuelle Feurs, dont le centre se trouve à l'hippodrome[12], prospère et devient sous Auguste (27 av. J.-C. à 14 apr. J.-C.) la capitale des Ségusiaves — leur capitale précédente n'est pas connue[13].
Le musée de Feurs possède une monnaie du royaume des Massyles de l'est (tribus berbères en Numidie orientale, nord-est de l'Algérie et ouest de la Tunisie) frappée sous le règne de Micipsa (148 à 118 av. J.-C.). Elle a été trouvée à Feurs[14], ce qui est tout à fait exceptionnel — cette monnaie est déjà rare en Gaule[15]. Faite de plomb recouvert de cuivre, elle pèse 10 g pour un diamètre de 26 mm et une épaisseur de 2 mm. Elle est très usée, en particulier sur la face du droit qui est presque illisible[15]. Rémy note qu'elle ne fait pas partie de l'inventaire du musée, mais que son usure très avancée pratiquement exclut la possibilité qu'elle ait été achetée ailleurs pour une collection. Il ajoute qu'elle a dû circuler longtemps et être encore en usage au début du règne d'Auguste lors de la fondation de la ville[16].
À l'époque gallo-romaine, la capitale des Ségusiaves est signalée par Ptolémée et apparaît sur la table de Peutinger sous le nom de Foru[m] Segusiavorum. Elle devient le centre administratif, religieux, commercial et culturel de la civitas des Ségusiaves de la fin du premier siècle avant notre ère au début du troisième siècle de notre ère[17].
Ont été mis au jour, des égouts, des bornes milliaires, des inscriptions, des statuettes et des poteries qui témoignent de l'importance, à cette époque, de la ville, située à proximité d'importantes voies antiques[18].
Moyen Âge
La ville médiévale
Le château (ou castrum) de Feurs apparaît dans les sources écrites au milieu du XIIIe siècle, en 1246[19]. Le comte de Forez partage la seigneurie avec la famille d'Augerolles, originaire de Saint-Romain-d'Urfé[20]. L'administration comtale ne semble s'installer qu'à partir du XIVe siècle, avec l'installation, comme dans chaque châtellenie, d'un châtelain et d'un prévôt[19]. Le développement urbain est lié à l'implantation d'une foire (marché) attesté depuis 1227 : la ville se structure et se fortifie à proximité de l'ancien forum antique.
L'église paroissiale Notre-Dame (Beate Mariae de Foro) est mentionnée dès le XIIe siècle : il s'agit d'une possession de l'abbaye de Savigny. Le prieur de Randans, dépendant également de l'abbaye, nomme le curé de la paroisse.
Au Moyen Âge, la ville n'avait pas de pont sur la Loire mais il existait un port à Feurs même (953) et un autre tout proche à Randan (1060).[réf. nécessaire]
Le prieuré de Randans
Le prieuré Saint-Martin-de-Randans, situé en dehors de l'enceinte médiévale près de la Loire, est une fondation de l'abbaye de Savigny.
L'église a disparu au cours du XIXe siècle. Les documents anciens, qui la citent très souvent, ne s'accordent pas sur son nom : l'abbé Jean-François Duguet dit le prieuré dédié à Saint-Martin (dont deux chartes de Savigny et certains testaments du XIVe siècle citant Saint-Martin de Randans) et la paroisse à saint-Clair ; deux autres chartes de Savigny citent Saint-Pierre de Randans ; mais près de cinquante textes de Savigny citent Saint-Jean-Baptiste, parfois associé à Saint-Michel, ce qui est donc vraisemblablement le nom du prieuré. Mais il y a peut-être eu une autre église réservée au service paroissial[21].
Temps modernes
Les Ursulines de Feurs
L'établissement de l'ordre enseignant des ursulines à Feurs commence avec la fondation de Jean Jacquelin, bourgeois de Feurs, qui selon la volonté de son père[22] donne en mars 1639[23] la maison d'habitation qu'il possède dans le faubourg de l'hôpital[24] pour que les sœurs s'y installent. Le 1er octobre 1639 le cardinal Alphonse de Richelieu, archevêque de Lyon, donne sa permission pour cette fondation. Le 25 octobre 1639, quatre (ou six[Note 5]) sœurs conduites par les pères de l'Oratoire sont amenées de l'établissement des ursulines de la Croix à Montbrison, dont Jeanne Relogue la mère de ce couvent[Note 6]. Elles ont un aumônier particulier ; en 1636 c'est Pierre Valeisi[22].
Dès le début, les affaires temporelles de cette nouvelle maison sont en désordre ; si bien que les sœurs ne reçoivent rapidement plus de novices et qu'elles sont autorisées à se retirer chez leurs parents ; mais des pensiens leur sont demandées. Vers 1689 la plupart se retirent dans leur couvent mais font leur pot en particulier[25].
Le 9 mai 1708, la sœur Charlotte Carcanisson de la Chassagne, de Tarare, meurt. Il ne reste au couvent que la sœur Chavet. L'archevêque Claude de Saint-Georges ordonne aux ursulines du premier monastère de Montbrison[Note 6] d'envoyer deux religieuses pour prendre possession de la maison de Feurs. Le 24 juillet 1710, le même archevêque fait conduire la sœur Chavet à la première maison d'ursulines[Note 6] de Montbrison, où cette sœur vit encore en 1714[25].
le 30 mai 1711, toujours le même archevêque ordonne à Simon Pactier, curé de Saint-Pierre et archiprêtre de Montbrison, de ramener au premier monastère de Montbrison les ursulines de Feurs, d'enlever les meubles de la maison de Feurs et d'en mettre la chapelle sous interdit[25]. L'église paroissiale reçoit les figures et reliques des saints Fortunat et Pellegrin appartenant au monastère défunt[23]. L'archevêque prend ensuite prétexte que l'établissement de Feurs n'a pas de patentes et qu'il n'y reste personne, pour décréter le 23 mars 1712 l'union de ses biens aux ursulines de Montbrison. Puis le 10 mars 1713 il attribue le monastère et enclos de Feurs aux Petites Écoles de l'Hôtel-Dieu de Feurs[26], sous condition de donner annuellement « six-vingt » livres à un maître d'école. En 1712 la ville donne son accord pour qu'un nouvel hôtel-dieu soit bâti à l'emplacement du monastère ; la construction dure de fin 1713 à mai 1716[27].
Révolution française et Empire
Sous la Révolution, le tribunal révolutionnaire dirigé par Claude Javogues fit de nombreuses victimes. La Révolution fut très active et les horreurs de la guillotine marquèrent ses habitants. Les 80 victimes du Tribunal révolutionnaire furent presque toutes exécutées à l'emplacement de la chapelle des Martyrs. La chapelle des martyrs est érigée par le maire Pierre-Marie d'Assier en 1826.[réf. nécessaire]
Elle eut un des premiers chemins de fer : la 3e ligne de France Andrézieux - Roanne ouvre sa 1re section le entre Saint-Bonnet-les-Oules et Balbigny. Feurs, qui se trouve sur cette section, voit l'implantation des ateliers de la compagnie qui construisent plusieurs locomotives sous les ordres de l'ingénieur Régnié.[réf. nécessaire]
Feurs est, aujourd'hui, définitivement tournée vers Saint-Étienne, une ville-modèle pour elle. Cependant, Feurs tente depuis de nombreuses décennies d'exploiter sa position de carrefour entre les métropoles de Clermont-Ferrand et Lyon pour l'axe ouest-est, et entre Roanne et Saint-Étienne, pour l'axe nord-sud.[réf. nécessaire]
Nombreux sont les sites d'intérêt archéologique, tous découverts au cours des différents travaux sur la commune.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fusionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes de Forez-Est, dont est désormais membre la commune.
Au premier tour des élections municipales de 2014 dans la Loire, la liste SE menée par le maire sortant Jean-Pierre Taîte (UMP) obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 2 111 voix (60,41 %, 24 conseillers municipaux élus dont 12 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[30] :
Johann Cesa (DVG, 794 voix, 22,72 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
Sophie Robert (FN, 589 voix, 16,85 %, 2 conseillers municipaux dont 1 communautaire).
Lors de ce scrutin, 36,31 % des électeurs se sont abstenus.
Au premier tour des élections municipales de 2014 dans la Loire, la liste LR menée par le maire sortant Jean-Pierre Taîte est la seule candidate, et obtient donc la totalité des 1 115 suffrages exprimés. Elle est élue en totalité et 9 de ses membres sont également conseillers communautaires. Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 76,78 % des électeurs se sont abstenus et 12 % des votants ont choisi un bulletin blanc ou nul[31].
Sur l'initiative du conseil municipal d'Olching et du maire de la ville de Feurs (Félix Nigay), un jumelage a été signé en août 1963, entre les deux communes[29].
Olching (Allemagne) depuis 1963, situé à environ 20 km à l'ouest de Munich.
Distinctions et labels
Cette section doit être actualisée. (Dernière mise à jour : 2014)
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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2022, la commune comptait 8 370 habitants[Note 7], en évolution de +3,42 % par rapport à 2016 (Loire : +1,32 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement âgée. En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,5 %, soit un taux inférieur à la moyenne départementale (34,9 %). Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (37,8 %) est supérieur au taux départemental (28,6 %).
En 2020, la commune comptait 3 873 hommes pour 4 479 femmes, soit un taux de 53,63 % de femmes, supérieur au taux départemental (51,60 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit :
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[I 10]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1
90 ou +
3,2
12,6
75-89 ans
16,7
20
60-74 ans
21,5
18
45-59 ans
18
15,8
30-44 ans
13,8
16,5
15-29 ans
13,4
16,1
0-14 ans
13,4
Pyramide des âges du département de la Loire en 2021 en pourcentage[43]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,3
8
75-89 ans
11
17,1
60-74 ans
18,2
19,5
45-59 ans
18,7
17,5
30-44 ans
17
17,9
15-29 ans
16
19
0-14 ans
16,8
Enseignement
Feurs dépend de l'académie de Lyon. Elle dispose de trois écoles : 8-Mai (publique), Charles-Perrault (publique) et Saint-Marcellin-Champagnat (privée)[F 3] ; de deux collèges, Le Palais (public) et Saint-Marcellin-Champagnat (privé)[F 4] ; et deux lycées : le lycée du Forez (public) et le lycée technique du Puits de l'Aune (privé)[F 5].
Sports et loisirs
Le club de basket-ball nommé Les enfants du Forez qui évolue actuellement en Nationale 1.
Le club de football nommé l'US Feurs qui évolue en National 3 depuis 2022. L'US Feurs joue dans le Stade Rousson,dont la capacité est d'environ 2500 places.
Le club de rugby nommé Le Rugby Club Forézien qui évolue actuellement en Championnat Promotion d'Honneur du Lyonnais.
Le Club de Handball nommé Feurs Handball évolue au niveau régional.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2020, Feurs comportait 3 993 ménages fiscaux[9].
La médiane du revenu de la commune est de 20 530 euros[9].
Emploi
En 2020, le taux de chômage de la commune est de 11,1 % de la population active[9]. Chez les jeunes de 15 à 24 ans le taux de chômage est alors de 19,9 %. Parmi les actifs disposant d'un travail 88,9 % sont des salariés[9].
Le musée de Feurs, situé au 3 Rue Victor-de-Laprade[44]. Ce musée a été créé en 1930, dans l’ancien couvent des Minimes, pour conserver et présenter les vestiges de Forum Segusiavorum, autour duquel la ville de Feurs s’est peu à peu dressée. Depuis 1979, il est installé dans le château d’Assier, construit à la fin du 18ᵉ siècle par la famille Plasson de la Combe. Si le rez-de-chaussée est réservé aux expositions temporaires, le premier étage retrace l’histoire de Feurs, de ses origines à nos jours. Le deuxième étage abrite quant à lui une exposition permanente dédiée au peintre paysagiste Charles Beauverie (1839-1923).
La Chapelle des Martyrs, située Place du Onze Novembre et à proximité du Château du Rozier. Cet ossuaire a été édifié en mémoire des victimes de la Révolution et de la Terreur menée par Claude Javogues. On doit sa construction à Pierre-Marie d’Assier, maire de Feurs et Théodore du Rozier qui céda gratuitement le terrain où se situaient déjà les dépouilles des victimes, enfouies dans un petit espace de gazon carré appelé « champ des martyrs ». L’inauguration officielle de ce petit édifice, en forme de temple grec, a lieu le . De chaque côté de l’autel, deux plaques apposées en 1893 portent les noms des 80 victimes exécutées. Depuis octobre 1989, la gestion de la Chapelle des Martyrs est confiée à une association du même nom, conjointement avec l’association des Amis du Patrimoine et du Musée.
Le pont sur la Loire, situé à l'Ouest de la ville. En 1911, le maire Joseph Ory lance une souscription pour l'édification d’un nouvel ouvrage, au même emplacement que l'ancien pont suspendu. Les travaux commencent à partir de juillet 1923, à partir de matériaux locaux. Sa longueur est de 211 m, la chaussée large de 5,20 m et les trottoirs d’1,10 m. Les cinq grandes arches ont une portée d’une trentaine de mètres. Il s'ouvre au trafic en novembre 1926, avant d'être inauguré officiellement le . Le pont est miné sur toute sa longueur, afin de bloquer l’avancée allemande en 1940. Il n’est pas détruit mais une pile du pont est endommagée par l’explosion d’une des mines. Avec environ 10 000 véhicules par jour, il demeure aujourd’hui intact. Des campagnes de réhabilitation y sont menées régulièrement.
L'hippodrome de Feurs[45], situé à proximité du parc municipal. Le premier hippodrome est créé sur la commune de Civens en 1858 mais en 1919, il faut adapter ce champ de courses et le parc de l'ancien couvent des Minimes est choisi. L’inauguration de l’hippodrome actuel a ainsi lieu les 4, 5 et 6 septembre 1925. Un nouveau bâtiment est édifié au début des années 1950, ainsi qu’une nouvelle tribune en prolongement. La piste en huit devient une piste circulaire, les courses d’obstacles sont abandonnées au profit des courses de galop et de trot. 1989 est consacré à l'aménagement d’un bâtiment pour les professionnels, de boxes et de douches pour les chevaux, d'une halle de jeux abritée, d’une nouvelle tribune et d'un restaurant panoramique. En 1998, la piste en herbe est remplacée par un nouvel anneau en sable propice à la vitesse.
Le comice de Feurs, qui se déroule traditionnellement 3 semaines avant Pâques, dans le centre-ville. Né à l’initiative d'Emmanuel de Poncins, le premier comice de Feurs a lieu en 1885. La construction des écuries, où sont exposés toujours les bovins, s’achève en 1906 et dans les années 1930, la foire commerciale fait son apparition. Du début des années 1980 jusqu'à aujourd'hui, l’association du comice organise le concours, les « Amis de la basse-cour » celui de l’exposition avicole et la ville de Feurs se charge de la foire commerciale. Une fête foraine est aussi installée depuis les années 1990. Le comice de Feurs est ainsi devenu une foire agricole régionale incontournable où l'ensemble des cheptels sont representés : moutons, cochons, agneaux…
En 2023, on dénombre 5 éléments labélisés au titre des Monuments Historiques à Feurs :
L'église Notre-Dame de Feurs, située sur la place Antoine-Drivet. Le site de cette église abrite sans doute, dès l’Antiquité tardive, un premier lieu de culte. Il est ensuite transformé, à l’époque romane en église, puis au XIIIe siècle, elle est entourée d’un cimetière. Ce dernier est désaffecté au XIXe siècle. Vers 1400, on édifie, en prolongement de l’ancien chœur, les trois nefs sur croisées d’ogives, sans transept. De 1415 à 1416, cet édifice est reconstruit et agrandi après la guerre de Cent Ans. Durant la Révolution, elle devient un club populaire puis une prison. En 1855-1862, des travaux modifient l’aspect extérieur : un nouveau clocher orné au-dessus de la nouvelle façade de style néo-gothique s’ouvre par trois grandes portes en chêne massif sculpté. Depuis 1991, cet édifice religieux est protégé à la suite de son inscription au titre des Monuments Historiques.
Les vestiges du forumgallo-romain, situés sur la place de la Boaterie. Effectivement, plusieurs chantiers de fouilles ont lieu en 1955, lors de la création de cette place, en 1968 et en 1978 à proximité de cette place. Ils ont permis de restituer le plan du forum dans sa quasi-totalité, malgré ses très grandes dimensions (77m x 185m) et sa situation au cœur de la ville actuelle. Aujourd'hui, il demeure toujours des vestiges de la curie du forum sur la place de la Boaterie, qui ont été inscrits, par arrêté du , au titre des Monuments Historiques.
Les vestiges des rempartsmédiévaux, situés sur la place de la Boaterie. À cause de la Guerre de Cent Ans et de l'intrusion des bandes à la solde des Anglais dans le comté de Forez dès 1357, Feurs dut mettre en état ses fortifications. En ce sens, 1388-1390 voit se bâtir des remparts avec les débris des édifices gallo-romains et de la pierre de Cottance. Ils sont défendus par cinq tours (tour de Grézieux, tour de Randan, tour de Donzy, tour de Cleppé et tour de Pouilly) et accessibles par quatre portes fortifiées (porte de l’Hôpital, porte de Chardon, porte du Palais et porte de Lyon). En 1822, la ville de Feurs a choisi d'aménager la ville extra-muros en détruisant ces remparts vieillissants et abîmés. Il a seulement été conservé une partie de la tour de Grézieux, qui a même été inscrite aux Monuments Historiques, le .
Château de Bigny, situé au lieu-dit de Bigny, en rive gauche de la Loire. Bigny était jadis une ferme connue sous le nom de Mas Comtal de Bigneux, appartenant à l’abbaye de Savigny, puis à celle de la Bénisson-Dieu avant d'atteRrir dans les mains des Ursulines de Feurs. En 1735-1741, M. Thoinet, acquiert ce domaine et y fait édifier un château. En 1770, le château de Bigny est agrandi par l’architecte Michel-Ange Dal Gabbio. Ses plans reflètent une influence italienne (escaliers avec rampe sur rampe, fronton triangulaire…) et française (enfilades, alcôves…). En 1810, le château est la propriété du vicomteDe Becdelièvre (originaire du Puy-en-Velay et de Bretagne) et reste dans la famille jusqu'en 2019. Le château, les communs et les bâtiments annexes sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques depuis le .
Les Jacquemarts de l'église Notre-Dame de Feurs, exposés au Musée de Feurs. Ce couple d'automates, qui jadis sonnaient les cloches toutes les heures, a été daté de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle. Après avoir survécu à la Révolution, ils ont été restaurés et installés en même temps que l'horloge, en 1861-1862 à la place que nous connaissons aujourd'hui, c'est-à-dire sur la façade du clocher. Ces deux statues en bois polychrome, hautes d'environ 1,30 mètre, ont été restaurés en 1981-1982 par un artisan forézien, avant d'être protégés à la suite de leur inscription au titre des Monuments Historiques. Leur état de fragilité est tel que cela a entrainé leurs remplacements (en 1983) par des reproductions en résine que l’on voit actuellement sur l’église.
[Broutin 1867] Auguste Broutin, Histoire de la ville de Feurs et de ses environs, Saint-Étienne, libr.-éd. Chevalier, , 544 p., sur archive.org (lire en ligne)..
[Cagny et al. 1986] Claude Cagny, Jean-Marc Leistel, Hervé Sider, Robert Bouiller et Yves Kerrien, Notice explicative de la carte géologique au 1/50000e, Feurs (no 696), Orléans, BRGM, , 57 p. (lire en ligne [PDF] sur ficheinfoterre.brgm.fr).
[Duguet 1707/1880] Jean-François Duguet, Feurs (écrit de 1707 à 1719, édité par Vincent Durand), Société de la Diana, coll. « Recueil de mémoires et documents sur le Forez » (no 6), , 400 p., sur books.google.tt (lire en ligne).
[Gatier, Guichard & Valette 1991] Pierre-Louis Gatier et Vincent Guichard, « Nouvelles inscriptions latines de Feurs (Loire) / Some new latin inscriptions from Feurs (Loire) », Revue archéologique du Centre de la France, t. 30, , p. 175-178 (lire en ligne [sur persee]).
[Périchon 1971] Robert Périchon, Feurs (Forum Segusiavorum), Saint-Étienne, Publications de l'université de Saint-Étienne, , 46 p. (ISBN2-85145-004-2).
[Valette 1999] Paul Valette, Forum Segusiavorum. Le cadre urbain d'une ville antique (Ier s. - IIIe s.), Paris, diff. De Boccard, , 244 p..
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Feurs, il y a une ville-centre et une commune de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Duguet 1880, (p. 197), dit "quatre religieuses" mais donne six noms.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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↑[Rémy 1978] Bernard Rémy, « Une monnaie de Micipsa à Feurs », dans Mélanges en l'honneur de Étienne Fournial, Publications de l'université de Saint-Étienne, coll. « Annales de l'unité d'enseignement et de recherche des lettres et sciences humaines de l'université de Saint-Étienne » (no 1), , sur books.google.fr (lire en ligne), p. 301-305 (voir p. 301.
↑[Vallat 1978] Jean-Pierre Vallat, « L'évolution des structures agraires et des rapports sociaux dans la cité des Ségusiaves : problèmes et méthodes », Dialogues d'histoire ancienne, t. 4, , p. 187-199 (lire en ligne [sur Persée], consulté en ).
↑Michel Vaginay et Vincent Guichard, L’habitat gaulois de Feurs (Loire) : fouilles récentes (1978-1981), Paris, Éditions de la Maison des sciences de l’homme, , 200 p. (ISBN978-2-7351-0250-1, lire en ligne)
↑ ab et cPaul Valette, « Feurs », dans L'Armorial de Guillaume Revel : Châteaux, villes et bourgs du forez au xve siècle, Alpara, coll. « DARA », , 178–185 p. (ISBN978-2-916125-52-7, lire en ligne)
↑André (1830-1904) Auteur du texte Steyert, Armorial général du Lyonnais, Forez et Beaujolais..., (lire en ligne)
↑[Durand 1893] Vincent Durand, « Les anciennes paroisses de Forez supprimées » (communication du 19 septembre 1893), Bulletin de la Diana, t. 7, no 3, , p. 109-135 (voir p. 125-126) (lire en ligne [sur gallica], consulté en ).
↑Nommé officier d'académie par le ministère de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes, par décret du , mentionné dans « Arrêté nommant des officiers de l'instruction publique », Journal officiel de la République française, , p. 37 (lire en ligne, consulté le ).
↑Feurs sur le site de l'association des maires de France (consulté le 13 mars 2015).
↑« Marianne Darfeuille succède à Jean-Pierre Taite à la tête de la mairie de Feurs : Marianne Darfeuille jusqu'ici première adjointe de la Ville de Feurs, a officiellement été élue maire de Feurs à l'unanimité, à la suite de Jean-Pierre Taite devenu député de la 6e circonscription de la Loire », L'Essor, (lire en ligne, consulté le ).