De la création de l’école à son ouverture (1836-1839)
Trois ans après la loi Guizot de 1833 et de la création de l’enseignement primaire supérieur, la première École primaire supérieure de la ville de Paris, ultérieurement appelée lycée Turgot, est créée. En 1838, le pédagogue Pierre-Philibert Pompée en est officiellement nommé directeur.
Le choix de l’implantation du lycée s’est fait selon deux critères : d’une part, il fallait que le lycée soit situé à proximité des potentiels élèves (petite bourgeoisie industrielle et commerçante). D’autre part, il fallait un emplacement vaste et aéré. Le choix porte sur la rue Neuve Saint-Laurent et l'école est dénommée « École primaire supérieure de la rue Neuve Saint-Laurent ».
L'école ouvre ses portes le à 76 jeunes gens qui s’étaient fait inscrire.
L'école Turgot sous la direction de Philibert Pompée (jusqu’en 1852)
L’enseignement dispensé est dit « moderne », c’est-à-dire sans latin. Les disciplines enseignées sont par exemple : le français, l’histoire-géographie, les mathématiques, l’histoire naturelle, le chant, la gymnastique, la physique et mécanique, le dessin, etc.
Les effectifs grossissent rapidement : ils sont de 150 élèves en 1841-1842, 210 élèves en 1844-1845, et 308 élèves en 1847-1848.
En 1847, l'établissement est renommé l’« École municipale Colbert » puis, à la suite de la révolution de 1848, « École municipale Turgot ».
L'école Turgot sous la direction d’Émile Marguerin (1853-1868) puis de Victor Louis Porcher (1868-1896)
Les travaux d’agrandissements de l'école Turgot commencent en 1856. Cependant, neuf ans plus tard, un incendie a lieu dans l’enceinte du lycée. En 1867, des travaux importants sont entrepris dans le but d’agrandir le bâtiment, le long de la rue Turbigo, sur le site de l'ancienne prison des Madelonnettes[1].
À la suite de ces aménagements, l'école voit ses effectifs augmenter : il était de 500 en 1857 et 708 en 1895[2].
La façade de l'époque était ornée d'un campanile, réalisé par l'architecte Chat[1]. Le bâtiment d'origine ayant été surélevé de deux étages, il a depuis disparu.
Le lycée Turgot aujourd'hui
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Son proviseur est Christophe Barrand jusqu'en juillet 2020, puis Karile Richard depuis septembre 2020.
En 2024 le lycée compte 9 classes de seconde générale, 6 classes de première générale, 2 classes de première STMG, 6 classes de terminale générale, 2 classes de terminale STMG, 19 classes d'enseignement supérieur[3].
Classement du lycée
Le classement du lycée diffère selon le mode d'appréciation appliqué : En 2018, selon Le Parisien, le lycée se classe 11e sur 111 au niveau départemental et 47e sur 2326 au niveau national[réf. nécessaire]. Mais selon L'Express, il se classe 67e sur 108 au niveau départemental quant à la qualité d'enseignement, et 417e sur 2217 au niveau national[4]. Ce second classement s'établit sur trois critères : le taux de réussite au bac, la proportion d'élèves de première qui obtient le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l'établissement, et la valeur ajoutée (calculée à partir de l'origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet)[5].
Classements des CPGE
Le classement national des classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) se fait en fonction du taux d'admission des élèves dans les grandes écoles.
En 2019, selon L'Étudiant, le lycée Turgot est classé 2e sur 19 pour les CPGE ENS D1, préparant à l'École normale supérieure de Rennes, département droit-économie : sur 48 élèves en D1 au lycée, 5 ont été admis en 2019, soit 29 % des places au niveau national (17 places). En 2018, 7 élèves étaient admissibles et 1 a été admis.
Concernant les CPGE ENS D2, préparant à l'École normale supérieure de Cachan (économie), en 2016, sur 48 élèves, 16 étaient admissibles et 8 ont été admis, soit 31% des places au niveau national.
Il donnait le classement suivant pour les concours de 2018 pour les CPGE scientifiques :
Source : Classement 2019 des prépas - L'Étudiant (Concours de 2018). * le taux d'admission dépend des grandes écoles retenues par l'étude. Par exemple, en filière ECE et ECS, ce sont HEC, ESSEC, et l'ESCP ; en khâgne, ce sont l'ENSAE, l'ENC, les 3 ENS, et 5 écoles de commerce.