Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
La Comédie-Française, Mademoiselle de Guise, le Duc de Chartres,Abbaye de Montmartre, Abbaye-aux-Bois, Port Royal de Paris, les Jésuites, Sainte-Chapelle
Il est connu pour ses compositions de musique sacrée, en particulier ses motets et ses messes. Charpentier a travaillé pour le roi Louis XIV et pour les Jésuites à Paris, pour lesquels il a composé la majeure partie de sa musique sacrée. Par l'ampleur et la qualité de son œuvre sacrée et profane, Charpentier figure parmi les plus importants compositeurs de la période baroque en France. Son style a été influencé par la musique italienne. Charpentier a également composé de la musique instrumentale, des opéras et des ballets.
Sa musique sacrée et théâtrale fit concurrence à celle de son contemporain Jean-Baptiste Lully.
Biographie
Marc-Antoine Charpentier commence sa carrière en se rendant en Italie (selon une légende[réf. souhaitée], pour faire des études d'architecture), mais il tombe sous l'influence de Giacomo Carissimi, ainsi que d'autres compositeurs italiens, peut être Domenico Mazzocchi. Il restera marqué par le style italien et sera le seul avec Jean-Joseph Cassanéa de Mondonville en France à aborder l'oratorio[2].
À partir de 1670, il est maître de musique (compositeur et chanteur) au service de la duchesse de Guise.
En 1672, Jean-Baptiste Lully obtient un privilège qui fait défense à toute personne « de faire chanter aucune pièce entière en France, soit en vers françois ou autres langues, sans la permission par écrit dudit sieur Lully, à peine de dix mille livres d'amende, et de confiscation des théâtres, machines, décorations, habits…[3]. »Molière, qui avait collaboré avec Lully durant les huit années précédentes, doit trouver d'urgence un nouveau compositeur pour effectuer les intermèdes musicaux de ses comédies-ballets. Après avoir obtenu du roi un adoucissement du monopole de Lully, il s'adresse à Charpentier pour composer la musique des entractes de Circé et d'Andromède, ainsi que des scènes chantées pour les reprises du Mariage forcé, et enfin les pièces musicales du Malade imaginaire, qui occupent environ une heure du spectacle[4].
En 1683, il était l'un des 35 candidats du concours de Versailles. S'il réussit à passer le premier tour, à cause d'une grave maladie, il n'était pas capable de participer au second tour. Avec sympathie, le roi Louis XIV lui accorda une pension. En effet, Charpentier avait été chargé de servir au dauphin Louis de France entre 1679 et 1682. Or, jusqu'à sa mort, il n'obtint aucun titre officiel de la cour de Louis XIV[5].
À la mort de Lully, en 1687, les compositeurs français peuvent enfin composer des opéras. En 1690, il est sollicité pour donner des leçons de composition au duc de Chartres, neveu du roi et cousin de Mlle de Guise. Charpentier compose alors Médée, sur une pièce de Thomas Corneille. C'est un échec, qui sera déterminant dans sa carrière de compositeur : il se consacrera désormais à la musique religieuse. Il est le compositeur des Carmélites de la rue du Bouloir, de l'abbaye de Montmartre, de l'abbaye-aux-Bois et de Port-Royal.
En 1698, Charpentier fut nommé maître de musique des enfants de la Sainte-Chapelle du Palais.
Sa musique est issue d'un mélange des styles français et italien, auxquels elle emprunte de nombreux éléments.
Sa sœur, Madame Jean Edouard, habitait rue Saint-André-des-Arts. Elle était paroissienne du père Mathieu, curé de l'Église Saint-André-des-Arts, italianiste qui donnait des concerts chez lui toutes les semaines, auxquels Marc-Antoine Charpentier participait volontiers[6].
Redécouverte
Bien que Marc-Antoine Charpentier ait occupé des postes prestigieux durant toute sa carrière, peu de témoignages de ses contemporains nous sont parvenus et l’homme reste étonnamment énigmatique. Dix-huit ans passés au service de la duchesse de Guise n'y changent rien. Bien que sa musique résonne dans tous les hauts lieux de la vie artistique et intellectuelle du royaume, une biographie précise reste à ce jour impossible à établir. Les témoignages nous manquent. Deux portraits présumés, seulement quelques dates et deux signatures. Il semble vouloir s'effacer derrière son œuvre, comme Shakespeare ou Zelenka. Est-ce la crainte face à un surintendant de la musique tout puissant qui l'oblige à composer trois fois Le Malade imaginaire ? A-t-il voulu échapper à un exil, tel Robert Cambert fuyant à Londres les « défenses » de Lully ? Le décès de ce dernier en 1687 n'y change rien, Charpentier va demeurer pendant dix-sept ans, jusqu'à son dernier poste à la Sainte-Chapelle, un compositeur discret. Certains musicologues ont suggéré un « manque d'ambition », mais l'argument tient-il au regard des postes qu'il a occupés, de la diversité et de l'ampleur de sa production et surtout lorsqu’il se juge au terme de sa carrière « bon entre les bons et ignare parmi les ignares » ? Paradoxalement, Charpentier a donné plus de renseignements sur lui que tous ses contemporains en composant son Épitaphe H.474, œuvre « testament », clef pour essayer d'approcher ce mystérieux génie. À sa mort, il sombre dans un oubli complet (le fait que ses œuvres soient restées manuscrites pour la plupart y contribuera largement). Il faut attendre 1953, année de la découverte d'un de ses Te Deum, le H.146, dont le Prélude sert toujours d'indicatif à l'Eurovision[7], pour qu'on le redécouvre.
C'est à Carl de Nys que l'on doit cette résurrection, qui va devenir également l'hymne du Tournoi des Six Nations. La firme naissante Erato va en assurer l'enregistrement.
Bien que Camille Saint-Saëns soit le premier compositeur à s'être penché sur l'œuvre d'un de ses prédécesseurs (en 1894), ce n'est qu'à partir des années 1950, que l'œuvre de Charpentier va susciter un réel intérêt. Claude Crussard[8] (avec la publication de son livre Charpentier un musicien oublié), Guy Lambert, Roger Blanchard, Louis Martini et Jean-François Paillard, puis dans les années 1970, Michel Corboz, Jean-Claude Malgoire, Louis Devos vont réaliser à leur tour de nombreux enregistrements. La publication du catalogue raisonné de ses œuvres en 1982 par le musicologue américain H.W. Hitchcock est un élément décisif dans cette prise de conscience. À partir de 1981, la Société Marc-Antoine Charpentier (association loi de 1901) va apporter une aide significative à la découverte des œuvres. De nombreux artistes vont alors programmer concerts et enregistrements, René Jacobs, William Christie, Philippe Herreweghe, Gérard Lesne, Jordi Savall, Emmanuel Mandrin, Martin Gester, Marc Minkowski, Ton Koopman, Olivier Vernet, Reinhard Goebel, Edward Higginbottom, György Vashegyi, Paul O'Dette, Stephen Stubbs, Hervé Niquet, Gaëtan Jarry, Olivier Schneebeli, Sébastien Daucé. Aujourd'hui, la moitié du catalogue raisonné environ a été enregistrée. Catherine Cessac et Patricia M. Ranum sont reconnues pour leurs travaux de recherche sur le compositeur et travaillent en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles (C.M.B.V.). En 2004, lors du tricentenaire de sa mort, paraissent quatre DVD, dont Un Automne musical à Versailles, hommage au compositeur (Armide classics). Dans le cadre de cette célébration, le Ministère de la culture et de la communication ouvre sur Internet un site consacré à Marc-Antoine Charpentier[9], repris en 2019 par le site Internet du C.M.B.V.
L'œuvre complète de Charpentier devait à sa mort compter environ 800 numéros d'opus, mais il ne reste aujourd'hui que 28 volumes autographes, soit plus de 500 pièces qu'il a pris soin lui-même de classer. Cette collection, appelée Mélanges, est l'un des plus beaux ensembles de manuscrits autographes musicaux de tous les temps. À sa mort, ses neveux Jacques Édouard et Jacques-François Mathas en héritèrent. En 1727, Jacques-Édouard vendit l'ensemble des manuscrits à la Bibliothèque Royale.
L'édition critique de l'œuvre de Marc-Antoine Charpentier est en cours de publication au Centre de musique baroque de Versailles, collection « Monumentales ».
Marc-Antoine Charpentier est actuellement le compositeur baroque français le plus enregistré[10] et le plus joué en concert[réf. nécessaire].
Antiphona in honorem beate Genovefae / voce sola, H.29
Antienne, H.30
Regina coeli voce sola cum (? flauti), H.31
Antienne à la vierge à 2 dessus, H.32
Regin coeli par Charpentier, H.32 a
Troisième Regina coeli à 2 dessus, H.32 b
33-35 cycle d'Antiennes pour les vêpres d'un confesseur non pontife
Première antienne pour les vêpres d'un confesseur non pontife, H.33
Troisième antienne pour les vêpres d'un confesseur non pontife, H.34
Cinquième antienne pour les vêpres d'un confesseur non pontife, H.35
36-43 Salut de la veille des Ô et les sept Ô suivant le romain
Salut pour la veille des Ô, H.36
Premier Ô, H.37
Second Ô, H.38
Troisième Ô, H.39
Quatrième Ô, H.40
Cinquième Ô, H.41
Sixième Ô, H.42
Septième Ô, H.43
44-47 cycle d'Antiennes à la Vierge Marie pour l'année liturgique
Antienne à la Vierge depuis les vêpres du samedi de devant le premier dimanche de l'Avant jusqu'aux complies du jour de la Purification inclusivement / Alma Redemptoris à Quatre voix et deux violons, H.44
Antienne à la Vierge depuis le lendemain de la purification jusqu'aux vêpres du Jeudi saint exclusivement / Ave regina coelorum à quatre voix et deux dessus de violon, H.45
Antienne à la Vierge depuis les complies du samedi saint jusqu'à none inclusivement du premier samedi d'après la Pentecôte / Regina coeli à quatre voix et deux dessus de violon, H.46
Antienne à la Vierge depuis les vêpres de la veille de la Trinité jusqu'à none du samedi devant le premier dimanche de l'Avant/ Salve regina à quatre voix et deux violons, H.47
Antienne à la Vierge pour toutes les saisons de l'année / Inviolata reformé, H.48 (? 1690)
Antienne à 3 voix pareilles pour la veille des Ô H.49
50-52Antienne pour les vêpres de l'Assomption de la Vierge:
Après Dixit Dominus, H.50
Pour les mêmes vêpres / Antienne après Laetatus sum, H.51
Antienne pour les mêmes vêpres après Lauda Jerusalem Dominum, H.52
Les huit premières mesures du prélude ont servi au générique de l'Eurovision[11], mais aussi d'indicatif aux États-Unis à une émission télévisée Masterpiece Theatre.
Te Deum à 8 voix avec flûtes et violons, H.145 (1670)
Ouverture du prologue de Polieucte pour le Collège d'Harcourt, H.498 : musique du ballet intitulé Le Combat de l'amour divin et de l'amour profane, dansé lors d'une représentation de Polyeucte de Pierre Corneille en latin, le 8 août 1680 au collège d'Harcourt[14]
Ouverture du prologue de L'Inconnu, H.499 (Donneau de Visé & Thomas Corneille) (milieu 1679)[15]
Le premier disque entièrement consacré à Charpentier en France est le Te Deum H.146, avec la Troisième leçon du Vendredi Saint H.110, la Marche de triomphe, air de trompette H.547 et le motet Oculi omnium H.346, enregistrés du 20 au par André Charlin à la demande de Philippe Loury qui crée à cette occasion le label Erato. Ce premier disque 33 tours, est enregistré à l'église Saint-Roch à Paris avec la Chorale des Jeunesses Musicales de France et l'Orchestre de Chambre des Concerts Pasdeloup dirigés par Louis Martini. Il est ressorti en CD en 2014, toujours chez Erato (label repris par Warner classics).
Dix ans plus tard, Jean-François Paillard signe une nouvelle version comprenant le Magnificat à 8 voix et 8 instruments H.74 qui reçoit le grand prix du disque, où participaient des instrumentistes de pointure internationale : Maurice André, Marie-Claire Alain, le tromboniste Maurice Suzan et le percussionniste Jacques Rémy. Ce disque s'est écoulé à plus de 200 000 exemplaires. Après la découverte du Te Deum (de l'Eurovision), le deuxième choc vient en 1984 avec la parution de l'enregistrement de l'opéra Médée par William Christie et Les Arts florissants chez Harmonia Mundi, première mondiale, dont Paul Meunier dans un article de Télérama résume parfaitement l'importance capitale. Comment un tel « chef-d'œuvre » n'a pu trouver preneur pendant trois siècles ? Cette découverte va susciter l'enthousiasme de la critique nationale et internationale qui lui décernent ses plus hautes récompenses. Le succès est tel que William Christie, 9 ans plus tard, enregistre l'œuvre une seconde fois pour le label Erato.
Ces deux évènements vont éveiller la curiosité à l'égard du compositeur et permettre ainsi la découverte de bien d'autres œuvres. De très nombreux enregistrements vont être réalisés, dont la liste complète régulièrement mise à jour, est disponible sur le site du CMBV [18]
Médée H.491 (extraits), Ensemble Vocal & Instrumental, direction Nadia Boulanger, 1953 ; réédition CD Idis Istituto Discografico italiano 2006. CD Emi classics 2006.
Messe pour les trépassés à 8, H.2, Dies irae, H.12, Élèvation, H.234, Motet pour les trépassés à 8, H.311, Miserere des Jésuites, H.193, Chœur Symphonique et l'Orchestre de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne, dir. Michel Corboz - 2 LP Erato 1973. Report 1 CD Erato, (sans H.193).
Le Jugement dernier H.401, Beatus vir, H.224, Chœur et Orchestre de la fondation Gulbenkian de Lisbonne, dir. Michel Corboz - 1 LP Erato 1978, report CD (avec le Miserere des jésuites H.193).
3 Leçons de ténèbres du Mercredy Sainct, H.96, H.97, H.98, 3 Répons du Mercredi Saint, H.111, H.112, H.113, 3Leçons de ténèbres du Jeudy Sainct H.102, H.103, H.109 - 3 LP Harmonia Mundi 1005/6/7 (08/1977/01/1978).
3 Leçons de ténèbres du Vendredy Sainct H.105, H.106, H.110, 6 Répons du Mercredi Sainct, H.114, H.115, H.116, H.117, H.118, H.119, Concerto Vocale, René Jacobs, haute-contre, Judith Nelson, soprano, Anne Verkinderen, soprano, William Christie, clavecin et orgue, Konrad Junghänel, théorbe, Wieland Kuijken, Adelheid Glatt, basse de viole ; 2 LP Harmonia Mundi HM 1008/09 (01/1978/01/1979)
report partiel en 3 CD (sans les Répons H.114, H.115, H.116, H.117, H.118, H.119), 3 Leçonsde ténèbres du Mercredi Sainct, H.96, H.97, H.98 et 3 Répons du Mercredi Sainct, H.111, H.112, H.113, (HMC 901005 1978) - 3 Leçons de ténèbres du Jeudy Sainct, H.102, H.103, H.109 (HMC 901006 1978) - 3 Leçons de ténèbres du Vendredy Sainct, H.105, H.106, H.110 (HMC 901007 1979).
Messe des morts H.7 et Messe des morts à 4 voix et symphonie, H.10, De profundis, H.213, Westvlaams Ensemble, Musica Polyphonica, dir. Louis Devos, LP Erato, 1980
Motets à voix seule et à 2 voix, (H.21, H.22, H.27, H.127, H.134, H.245, H.273, H.280, H.343, H.349, H.350, H.373, H.423), Concerto vocale, René Jacobs, alto, Judith Nelson, soprano, William Christie, orgue, Konrad Junghänel, théorbe, Jaap ter Linden, violoncelle, Trix Landolf, Kathrin Bopp, violon - 1 CD - Harmonia Mundi (HMC 901149 07/1984)
David et Jonathas H.490, Maitrise de l'Opéra de Lyon, Enfants de la Cigale de Lyon et du lycée musical, English Bach Festival Orchestra, dir. Michel Corboz, 3 LP Erato ; report 3 CD Erato 1981
Mors Saülis et Jonathae, H.403, In honorem Sancti Ludovici regis Galliae canticum, H.365, Gents Madrigaalkoor, Cantabile Gent, Musica Polyphonica, dir. Louis Devos LP Erato, 1981
Actéon H.481, opéra de chasse, Intermède pour Le Mariage forcé H.494, Les Arts florissants, dir. William Christie, CD Harmonia Mundi, 1982
Antiennes « Ô » de l'Avent H 36 à 43, Noëls sur les instruments H.534, In Nativitatem D.N.J.C. Canticum H.414, Les Arts florissants, William Christie, LP Harmonia Mundi, 1982 ; report CD 1990 - Prix de l'Académie Charles Cros, Choc du Monde de la Musique
Médée H.491, Les Arts florissants, dir. William Christie, 3 LP ou 3 CD Harmonia Mundi, 1984 ; report 3 CD 2019 - Grand Prix du Disque Académie Charles Cros, La Référence Compcact magazine, Sélection Télérama ffff, Diapason d'or, Le Timbre d'Argent de la revue Opéra, Diamant de Harmonie panorama musique ; à l'international, Gramophone award 1985, International Record Critics Award Montreux 1985, Prix Opus 1985 USA. Choc de Classica 2019.
Te Deum H.146 , Laudate Dominum H.223, Troisième Magnificat H.79, Musica Polyphonica, Louis Devos, (Premier enregistrement sur instruments anciens). LP Erato 1984 report CD
Neuf leçons de Ténèbres H.120, H.121, H.122, H.123, H.124, H.125, H.135, H.136, H.137 - Howard Crook, Luc De Meulenaere, hautes-contre ; Jan Caals, Harry Ruyl, ténors ; Michel Verschaeve, basse taille ; Kurt Widmer, basse ; Musica Polyphonica, dir. Louis Devos (1984,2 LP Erato NUM 75215) (OCLC15656400) ; report CD
Caecilia virgo et martyr octo vocibus H.397, De profundis, H.189, Gents Madrigaalkoor, Cantabile Gent, Musica Polyphonica, dir. Louis Devos LP Erato 1985 report CD
Motet pour l’Offertoire de la Messe Rouge H.434, Miserere H.219, Pour le Saint Sacrement au Reposoir H.346, Pour la seconde fois que le Saint Sacrement vient au mesme reposoir H.372, Chœur et orchestre de La Chapelle Royale, dir. Philippe Herreweghe, CD Harmonia Mundi 1985 - 4 clefs de Télérama. Diapason d’or
Vêpres solennelles, La Grande Écurie et la Chambre du Roy, dir Jean Claude Malgoire, 2 CD CBS 1987
In obitum augustissimae nec non piissime Gallorum regina lamentum, H.409, Élèvation, H.408, Luctus de morte augustissimae Mariae Theresiae reginae Galliae, H.331, Chœur de Chambre de Namur, Musica Polyphonica, dir. Louis Devos CD Erato 1988
David et Jonathas H.490, Les Arts florissants, dir. William Christie, 3 CD Harmonia Mundi, 1988 - Diapason d'or
Canticum ad Beatam Virginem Mariam H.400, H.509, H.313, H.309, H.23, H.23 a, H.395, H.533, H.80, H.15, H.83, Le Concert des Nations, dir. Jordi Saval, CD Astrée Auvidis 1989 - Diapason d'or
Les Plaisirs de Versailles H.480, Amor vince ogni cosa / Pastoraletta H 492, Airs sur des stances du Cid H 457 - 459, Les Arts florissants, dir. William Christie, CD Erato 1990 - 4 clefs de Télérama, Diapason d’or
Médée H.491, Les Arts florissants, dir. William Christie, 3 CD Erato, 1993 - Diapason d'or, Choc du Monde de la musique, 10 de Répertoire
Leçons de Ténèbres, Office du Vendredi Saint, Il Seminario Musicale, Gérard Lesne, CD Virgin classics 1993 - Diapason d’or
Leçons de Ténèbres, Office du Mercredi Saint, Il Seminario Musicale, Gérard Lesne, CD Virgin classics 1995 - Diapason d’or
Leçons de Ténèbres, Office du Jeudi Saint, Il Seminario Musicale, Gérard Lesne, CD Virgin classics 1995 - Diapason d’or
Messe des morts à 4 voix H.7, Litanies à la Vierge H.89, Confitebor tibi H.220, Nisi Dominus H.160, Élévation à 5 sans dessus de violon Transfige dulcissime Jesu H.251, Laudate pueri Dominum H.203, Le Concert Spirituel, dir. Hervé Niquet, CD Naxos 1994 - Diapason d’or
La descente d'Orphée aux Enfers H.488, Les Arts florissants, dir. William Christie, CD Erato, 1995
Jean de La Fontaine,Un portrait musical, Les Amours d'Acis et de Galatée H.499, La Symphonie du Marais, dir. Hugo Reyne, CD Virgin veritas 1996
Messe pour le Port-Royal H.5, Les demoiselles de Saint-Cyr, dir. Emmanuel Mandrin, orgue Michel Chapuis, CD Astrée, 1997. Choc du Monde de la musique.
Te deum H.146, Messe de Minuit H.9, Nuit H.416 n° 4, Les Musiciens du Louvre, dir. Marc Minkowski, CD Archiv Produktion,
Te Deum H.146, Le Parlement de musique, Maîtrise de Bretagne, dir. Martin Gester, CD Opus 111, 2000 - Diapason d'or
Leçons de Ténèbres H.135 à 137 et 5 Méditations pour le Carême H.380, H.381, H.386, H.387, H.388, Le Concert Spirituel, dir. Hervé Niquet, CD Glossa, 2002
Beata est Maria, motets à trois voix d'hommes, Les Passions, dir. Jean-Marc Andrieu, CD Lygia Digital, 2011
Motets pour une princesse, H.523, H.329, H.163, H.330, H.186, H.232, H.196, Ensemble Marguerite Louise, dir. Gaétan Jarry, CD L'Encelade, 2015
Concert pour quatre parties de Violes H.545, Musica Nova, Harmonie des nations, Hesperion XXI, dir. Jordi Savall, CD AliaVox 2018
Les Arts florissants, H.487, La Couronne de fleurs, H.486 (extraits), Ensemble Marguerite Louise, dir. Gaétan Jarry, CD Château de Versailles Spectacles, 2018
Histoires Sacrées, Pestis Mediolanensis H.398, Mors Saülis et Jonathae H.403, Caecilia virgo et martyr octo vocibus H.397, Dialogus inter Magdalena et Jesum H.423, Dialogus inter Christum et peccatores H.425 et H.425a, Dialogus inter Christum et homines H.417, Judith sive Bethula Liberata H.391, Elévation H 408, Motet pour les trépassés à 8 H.311, O sacramentum Pietatis H.274, Magdalena Lugens H.343, Sub tuum praesidium H.28, Ensemble Correspondances, dir. Sébastien Daucé, 2 CD (+ 1 DVD, mise en scène Vincent Huguet, réalisation Benjamin Bleton) Harmonia Mundi 2019 - Gramophone classical music award 2018. ffff Télérama. Choc de Classica, Diapason d'or. Diamant d'Opéra Magazine. Limeligt Magazine.
Médée H.491, Stéphanie d'Oustrac (Médée), François-Nicolas Geslot (Jason), Gaëlle Méchaly (Créuse), Bertrand Chuberre (Oronte), Le Concert Spirituel, Hervé Niquet, mise en espace, Olivier Simonnet. Réalisation Olivier Simonnet, Armide Classics / Vox Lucida ARM 002, 2004
Les Plaisirs de Versailles H.480, Idylle sur le retour de la santé du Roi H.489, Sonate à 8 H.548, Les Folies Françoises, Patrick Cohen-Akenine. Réalisation Olivier Simonet, Armide Classics / Vox Lucida ARM 003, 2004.
Te deum et Psaumes des Ténèbres : Tristis est anima mea H.126, In te Domine speravi H.228, Velum templi scissium H.128, Conserva me Domine H.230, Tenebrae facta sunt H.129, Notus in judaea Deus H.206, Te deum H.146. Le Parlement de Musique, Maitrise de Bretagne,, Martin Gester. Réalisation Olivier Simonet, Armide Classics / Vox Lucida, ARM 004, 2004.
Le Tombeau de Marc-Antoine Charpentier : In honorem Sancti Ludovici Regis Galliae H.332, Miserere H.173, Élévation Ave verum corpus H.266, Élévation O caelestis Jerusalem H.252, Dialogus inter Magdalenam et Jesum H.423, Élévation O dulce, o ineffabile convivium H.270, Élévation pour la paix O bone Jesu dulcis H.237, Epitaphium Carpentarii H.474, Mors Saülis et Jonathae H.403, extraits. Il Seminario musicale, Gérard Lesne. Réalisation Olivier Simonet, Armide Classics / Vox Lucida, 2004.
Marc-Antoine Charpentier, Un automne musical à Versailles, film d'Olivier Simonet, Armide Classics / Vox Lucida ARM 006, 2005.
La Pastorale de Noël H.483, H.483 a, H;483 b, Le Studio Vocal, dir, Martin Gester, mise en scène Benjamin Lazar, réalisation Olivier Simonet, Armide Classics / Vox Lucida ARM 007, 2005
Festus Latinatas Dies e 50° certamen Vaticanum, Filius prodigus H.399, Extremum Dei Judicium H.401, Mario Bassani (ct), Alberto Allegrezza, Danièle Pellegrini (t), Massimo di Stephano (b), chœur et orchestre Paolo Taglia pietra, 2007. Fondazione "Latinas" "Cita" del Vaticano & Associzione Culturale Music Theatre International-M.T.I. Comitatus Henricus Card Stuart Dux Eboracencis 2007.
David et Jonathas, H.490, Pascal Charbonneau, David, Ana Quitans, Jonathas, Neal Davies, Saül, Andreas Homoki, mise en scène, Stéphane Metge, réalisateur, Les Arts Florissants, dir William Christie. Festival d'Aix en Provence, , DVD BeLair classiques.
Histoires Sacrées, Pestis Mediolanensis H.398, Mors Saülis et Jonathae H.403, Caecilia virgo et martyr octo vocibus H.397, Dialogus inter Magdalena et Jesum H.423, Dialogus inter Christum et peccatores H.425 et H.425a, Dialogus inter Christum et homines H.417, Judith sive Bethula Liberata H.391, Elévation H 408, Motet pour les trépassés à 8 H.311, O sacramentum Pietatis H.274, Magdalena Lugens H.343, Sub tuum praesidium H.28, Ensemble Correspondances, dir. Sébastien Daucé, 1 DVD, (mise en scène Vincent Huguet, réalisation Benjamin Bleton) + 2 CD Harmonia Mundi 2019 - Gramophone classical music award 2018. ffff Télérama. Choc de Classica, Diapason d'or. Diamant d'Opéra Magazine. ***** Limeligt Magazine.
Postérité
« J'étais musicien, considéré comme bon parmi les bons, ignare parmi les ignares. Et comme le nombre de ceux qui me méprisaient était beaucoup plus grand que le nombre de ceux qui me louaient, la musique me fut de peu d'honneur mais de grande charge… […] guéris, purifie, sanctifie les oreilles de ces hommes pour qu'ils puissent entendre le concert sacré des anges ! » — Texte de Charpentier, extrait de son Epitaphium Carpentarij H.474 pour 6 voix et basse continue.
Le Tombeau de Marc-Antoine Charpentier, de Thierry Pécou (1995), livret de Pierre Essartier d'après L'Epitaphium Carpentarij, pour 3 chœurs à voix égales, voix mixtes, orgue baroque, basse de viole, positif et cloches. Création le à la Chapelle du château de Versailles. Interprété par la Maitrise de Radio France, Les Pages de la Chapelle Royale, Les Petits Chanteurs de Versailles ; Olivier Latry, orgue ; Elisabeth Matiffa, basse de viole ; Frédéric Désenclos, orgue positif ; dir. Denis Dupays.
Le Cantique des 3 enfants dans la fournaise de Philippe Hersant, pour trois voix d'enfants solistes, quadruple chœur, 2 hautbois, 2 bassons, 2 cornets, sacqueboute, serpent, 2 théorbes et orgue positif ; œuvre miroir de La Messe à 4 Chœurs H.4, avec effectif vocal, instrumental et spatial identique. Création le à Abbeville. Interprétation, Maitrise de Radio France, Les Pages, les Chantres et les Symphonistes du Centre de Musique Baroque de Versailles, dir. Olivier Schneebeli. Enregistrement en 2019, à paraitre en 2020.
« On croise parfois des compositeurs sans y prêter beaucoup d’attention; avec d’autres, il arrive qu’on puisse échanger un moment, avant de passer son chemin. Charpentier fait partie d’une catégorie plus rare: il est de ceux qu’on rencontre pour ne plus jamais les quitter, et on le sait dès la première note. Pour les Histoires sacrées, nous avons travaillé certaines œuvres spécialement en vue de l’enregIstrement, d’autres nous ont accompagné depuis quelques années - comme cette Peste de Milan pourtant inédite au disque! Certaines figuraient déjà dans notre tout premier programme de concert, il y a dix ans. Plusieurs de ces histoires ont même passé l’épreuve de la scène, avec Vincent Huguet pour guide, renouvelant complètement notre manière de les envisager: ces musiques intenses aux paroles lointaines ont pris une nouvelle dimension ou le texte et la puissance de ce qu’il raconte ont tout à coup retrouvé la première place, comme un miroir du monde d’aujourd’hui. A côté de l’harmonie prodigieuse, du contrepoint sublime, des formes expérimentales, le bonheur de la musique de Charpentier réside certainement aussi dans sa renaissance perpétuelle et inépuisable. » Sébastien Daucé, Diapason p. 7
↑La musique a été réutilisée en partie pour L'Inconnus H.499
↑Marie Demeilliez, « Le Combat de l’amour divin et de l’amour profane : un ballet de Charpentier pour le collège d’Harcourt », Bulletin Charpentier, vol. 4, , p. 3-20 (lire en ligne)
↑Aperçu de la gravure de Landry. Marc-Antoine Charpentier tient la partition du Menuet de Strasbourg. Louis XIV, pour fêter une victoire militaire en Alsace, danse avec son épouse Marie-Thérèse sur sa musique., « L'Almanach royal de 1682 », OUi, (www.alamyimages.fr).
Hugh Wiley Hitchcock a dressé un catalogue thématique de l'œuvre de Marc-Antoine Charpentier (H. Wiley Hitchcock, Les Œuvres de Marc-Antoine Charpentier : Catalogue raisonné, Paris, Picard 1982), élément essentiel de la (re)découverte du plus grand compositeur français du XVIIe siècle. Les références dans ce catalogue sont préfixées par la lettre H (comme le montre la liste ci-dessus). Il y a 551 œuvres recensées.
Après la parution de ce catalogue, les Éditions Minkoff décident de publier les œuvres de Charpentier en fac-similé (Meslanges autographes, 28 tomes, Minkoff France, Paris 1990-2004).
Catalogue complet des éditions modernes par Catherine Cessac, d'après le catalogue de H. W. Hitchcock [[ lire en ligne]][PDF].
Ouvrages
Camille Saint-Saëns, Au courant de la vie , Un contemporain de Lully, chapitre 1, édition Dorbon-Ainé 1914, report édition Wentworth Press, Scholar sélect 2018.
Claude Crussard (1893-1947), Un musicien français oublié, Marc-Antoine Charpentier, 1634-1704, Paris, Librairie Floury, 1945.
Robert W. Lowe, Marc-Antoine Charpentier et l'opéra de collège, Paris, G.-P. Maisonneuve et Larose, 1966, 195 p.
(en) H. Wiley Hitchcock, Marc-Antoine Charpentier ; Oxford, New York, Oxford University Press, 1990 (Oxford Studies of Composers, 23).
Patricia M. Ranum, Portraits around Marc-Antoine Charpentier, Baltimore, auteur, 2004, 640 p.
Catherine Cessac (textes réunis par), Marc-Antoine Charpentier, un musicien retrouvé, Sprimont, Mardaga, coll. « Études du Centre de musique baroque de Versailles / Musique, musicologie », , 414 p. (ISBN2-87009-887-1, OCLC424332203, BNF39942557)
Charles Mazouer, « Molière et Marc-Antoine Charpentier », Cahiers de l'Association internationale des études françaises, no 41, , pages 146, 147 et 148 (lire en ligne, consulté le ).
« Sébastien de Brossard admirateur et défenseur de Charpentier », Bulletin de La Société Marc-Antoine Charpentier 16 (1999), p. 1-2.
Société Marc-Antoine Charpentier, Bulletin Charpentier N° 1 à 20 (1989-2003).
CMBV, Bulletin Charpentier nos 1 à 6 (publication numérique) (2008-2021).
Pascal Quignard, Les Ombres errantes, Grasset 2002, chapitre LII, p. 172
Pierre Boulez, Entretiens avec Michel Archimbaud, Folio, , p. 109
Jean Lionnet, « Charpentier à Rome », Parve che Sirio... rimembrasse una florida primavera : Scritti sulla musica a Roma nel Seicento con un inedito, Bari, Florestano Edizioni Nuova slrs, 2018, p. 349-361.
Georges Forestier, Molière et Marc-Antoine Charpentier, Gallimard, 09/ 2018, p. 462, 463, 465, 467, 469, 471
Marc-Antoine Charpentier sur le site du Ministère de la Culture, ouvert en 2004 lors de la célébration du tricentenaire de sa naissance, ce site à dater du 29. 08. 2018 n' est plus accessible sur Internet, mais uniquement dans les salles de consultation de la BnF, sur le site de Tolbiac à Paris. Le Ministère de la Culture dans le cadre de sa mission de mise en valeur du patrimoine procédant à des campagnes régulières d'archivage, ne met plus à jour ce site. Depuis un Espace Charpentier a été créé (lien ci-dessous), il regroupe les publications numérisées du Bulletin de la Société Marc-Antoine Charpentier (depuis 1989), la bibliographie, les éditions modernes de partitions, la discographie et la liste des œuvres.