Les Transports Vallée de Joux, Yverdon-les-Bains, Sainte-Croix, appelés communément TRAVYS, est une entreprise de transport Suisse desservant le nord du canton de Vaud. Le siège social est situé à Yverdon-les-Bains au-dessus du dépôt de la ligne Yverdon - Sainte-Croix et du dépôt bus.
À la fin du XXe siècle, la compagnie du chemin de fer reliant Orbe à Chavornay devient systématiquement déficitaire au bouclement de chaque exercice. Pour protéger la production d'électricité, la Société du chemin de fer Orbe-Chavornay est créée le en tant que filiale détenue à 100 % par la Société anonyme des usines de l'Orbe. Les difficultés financières de cette compagnie continuent, si bien qu'en 2002, un accord est conclu avec TRAVYS pour que cette dernière en assure la gestion opérationnelle à partir de 2003. Celle-ci permet de voir augmenter le nombre de passagers transportés à 190 000 en 2004 contre une moyenne de 150 000 les précédentes années. En 2006, la commune d'Orbe, actionnaire de la Société du chemin de fer Orbe-Chavornay, souhaite voir cette compagnie au sein de TRAVYS et une demande d'autorisation en vue d'une fusion des deux compagnies et entreprise. Ceci par l'acquisition de 100 000 CHF du capital-action de TRAVYS par la commune[2]. Les formalités continuent et la fusion est opérée le avec effet rétroactif au [3].
Le , avec l'introduction de l'horaire 2011, TRAVYS rejoint la communauté tarifaire Mobilis Vaud en même temps que les compagnies TPN, NStCM, Goldenpass, VMCV et AVJ et unifie sa tarification[4].
Le , le Grand Conseil du canton de Vaud accorde un crédit-cadre de 157,7 millions de francs pour le matériel roulant des chemins de fer régionaux ainsi que 144,7 millions de francs pour les infrastructures ferroviaires régionales. Dans ce cadre, la compagnie commande trois nouvelles rames pour le Chemin de fer Yverdon-Sainte-Croix au coût de 30 millions de francs et la modernisation des installations à la gare de Vuitebœuf au coût de 8 millions de francs pour l'étape du développement de l'infrastructure et de l'offre ferroviaire de l'agglomération d'Yverdon et du canton de Vaud. Travys obtient aussi un crédit d'étude pour la modernisation de la Ligne Orbe – Chavornay afin de l'intégrer au réseau express régional vaudois pour l'étape du même projet de développement[5],[6].
Les trois nouvelles rames pour le Chemin de fer Yverdon-Sainte-Croix font partie d'une commande groupée avec d'autres compagnies de transport régionales auprès du constructeur Stadler Rail afin de réduire les coûts. Elles comprennent 98 places assises ou 162 si une voiture intermédiaire y est adjointe[7]. La livraison s'est effectuée en 2016. Les nouvelles rames comportent un compartiment de première classe marquant ainsi la réintroduction de celle-ci sur cette ligne après qu'elle a été abandonnée en 1981, jugée alors non rentable. Cette décision a été prise après que TRAVYS a aussi introduit la première classe sur la ligne de Chemin de fer Pont-Brassus de manière positive alors qu'elle n'en avait jamais comporté quand l'exploitation du trafic de voyageurs était assurée par les CFF[8].
Réseau
Lignes ferroviaires
Le réseau ferroviaire est composé des trois lignes suivantes :
Amplitudes horaires : de 05:00 à 00:00 / 31 par jour en semaine (2 par heure), 23 le samedi et dimanche (env. 1 par heure)
Particularités : Halte de Trois-villes supprimée dès le changement d'horaire 2021
Date de dernière mise à jour : .
La Ligne Vallorbe – Le Brassus est depuis le 14 août 2022 integrée à la ligne S2 du RER Vaud, impliquant le transfert de l'exploitation aux CFF. Cependant l'infrastructure entre les gares du Pont et du Brassus reste la propriété de Travys.
Lignes d'autobus
Le réseau urbain TRAVYS est en plein redéploiement depuis le changement d'horaire du à la suite de l'intégration de la communauté tarifaire vaudoise Mobilis et la mise en place du projet AggloY.
Les lignes urbaines 601 à 605 desservent l'ensemble des principaux quartiers de la ville d'Yverdon-les-Bains. Certains tracés sont toutefois modifiés ou non-assurés sur une partie de la ligne le soir et le week-end.
Depuis le changement d'horaire du TRAVYS a commencé l'exploitation sur la commune d'Orbe d'un réseau de bus urbain nommé URBABUS composé de 3 lignes (691, 693 et 694). Dès le changement d'horaires du 13 décembre 2020, la ligne 694 est supprimée et remplacée par la nouvelle 692.
5 lignes régionales sont aussi exploitées aux alentours de Yverdon-les-Bains, Sainte-Croix, Orbe et Vallorbe. Les lignes 611, 613 et 615, sont rejointes depuis le 12 décembre 2021 par les lignes 685 et 686 (jusque là exploitées par CarPostal)[1].
Particularités : 3 dessertes différentes : Orbe-Vallorbe / Orbe-Ballaigues / Ballaigues-Vallorbe. Anciennement exploité par AVO (Auto-Transports de la Vallée de l'Orbe) de 1914 à 2016, puis par CarPostal entre 2016 et 2021.
Particularités : Anciennement exploité par AVO (Auto-Transports de la Vallée de l'Orbe) jusqu’en 2016, puis par CarPostal entre 2016 et 2021.
Date de dernière mise à jour : .
Réseau Urbabus d'Orbe
Le réseau Urbabus circule uniquement du lundi au vendredi.
Un seul véhicule exploite les trois lignes en même temps, ce qui explique leurs basses fréquences.
Amplitudes horaires : de 06:15 à 19:15 / 14 par jour en semaine (1 par heure).
Particularités : -
Date de dernière mise à jour : .
Le samedi un service de bus à la demande est proposé, de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30.
La réservation s'effectue par téléphone au minimum 60 minutes avant l'heure de départ souhaité et le départ et l'arrivée doivent être un arrêt officiel (arrêts des lignes 691, 692 et 693) ou parmi les 6 arrêts cités ci-dessous.
Arrêts desservis uniquement le samedi sur demande.
Anciennement Gk n°119 puis X 504 depuis 1981[11] - Transformé en "local de pause" de la Gare d'Yverdon-les-Bains. Le wagon n'est plus autorisé à circuler.
À l'origine ABe 4/4 n°1 puis en 1981 transformée en Be 4/4I n°4. Son nouveau numéro la différencie des nouvelles Be 4/4II. De plus, il résout le numéro vacant 4 de la série[15].
Automotrice construite en 1976 avec les deux moitiés des Be 4/4 n°2 et 3 accidentées. Le numéro 5 provient de l’addition de leurs numéros respectifs. ABe 4/4 n°5 puis en 1981 en Be 4/4I n°5 - 35 km parcourus en 2020. Ferraillée en Mai 2021.
Renumérotée Be 4/4II 15 - Vendue au MBC en 2004. De retour chez Travys en prêt dès 2015 pour remplacer la Be 4/4II 2 accidentée. Finalement transférée au MBC en juin 2020 comme magasin de pièces détachées.
Ex B RhB transformée en 2002, anciennement Ars n°36 - 0 km parcourus en 2021. Depuis Mai 2021 elle est conservée aux Les Fourgs en fronce voisine sur un terrain privé[18].
Livrée le 7 septembre 1920 et cédée en 2013 à un musée. Actuellement au Buckower Kleinbahn en Allemagne[22]. Rénovée dans les années 1990 - 25 km parcourus en 2013.
Démolie le 17 janvier 2022 - 2 479 km parcourus en 2020
Ce 2/2
1
1894
1919 / 1979
-
Transformée en voiture B n°24 en 1919. Voiture cédée au Rive Bleue Express en 1979. Ferraillée en 1998 à la suite de la fermeture de la Ligne du Tonkin.
Ancienne Ce 2/2 n°1 transformée en 1919. Voiture cédée au Rive Bleue Express en 1979. Ferraillée en 1998 à la suite de la fermeture de la Ligne du Tonkin.
Sont mentionnés ici seuls les locomotives, locotracteurs, voitures pilotes, voitures et fourgons. Les wagons marchandises, wagons de services n'apparaissent pas dans la liste.
Matériel routier actuel (état au 12 décembre 2021)[24]
Véhicules circulant sur lignes urbaines et interurbaines
À la suite d'un nombre important de pannes il a été remplacé en octobre 2022 par un nouveau vehicule de modèle identique. La seule différence est girouette orange remplacée par du blanc sur le nouveau.
Acheté d'occasion chez AFA à Adelboden. Probablement retiré du service entre 2016 et 2017 car l'actuel n°117 livré en 2017 porte l'immatriculation VD 1110.
La liste ci-dessus répertorie uniquement les bus acquits par Travys dès 2001. Les anciens bus des TPYG ne peuvent être correctement répertoriés par manque d'informations.
Exploitation
Durant l’année 2021, marqué par la pandémie, l’entreprise a transporté un total de 4434403 personnes, soit une diminution moyenne de 14,8 % comparé à 2019[1].
Au total, 2463 constats de passagers voyageant sans titre de transport ont été recensés sur l’année. Plus de la moitié ont été établis pour des personnes récidivistes. 257 n’ont pas été facturés, s’agissent uniquement d’oublis d’abonnements.
Cette même année, 158000 km de courses supplémentaires ont été effectuées. 138000 km pour des remplacements de trains CFF et les 20000 restants pour des remplacements d’autres compagnies ainsi que des courses privées. À titre indicatif, le dérangement de Tolochenaz[26] à lui-même, aura produit plus de 15000km.
Durant l’année 2020, l’entreprise a transporté 2293113 tonnes de marchandises, soit une augmentation de 113% comparé à 2019[27].
En effet, dès 2017 Travys n’effectue plus de service marchandises sur les lignes Pont-Brassus ainsi que Yverdon-Sainte-Croix. En 2016 ces deux lignes représentaient moins de 5% du tonnage marchandise ainsi que 1% du chiffre d’affaires de l’entreprise. La majorité du trafic annuel de ces deux lignes était réalisé par le transport de betteraves (environ 120 wagons annuellement). Dans une optique d’optimisation la sucrerie a décidé de transférer le chargement à Grandson, non loin d’Yverdon[28]. Restait le trafic de déchets représentant 1 wagon pour la vallée de joux ainsi que 3 wagons pour Sainte-Croix[29]. Cette dernière était complétée par de rares wagons de bois. Les manœuvres complexes de changement d’écartement de voie en gare d’Yverdon-les-Bains rendaient ce transport économiquement peu intéressant. Cependant toutes les infrastructures propres à ce transport continuent à être entretenues pour le transport de wagons d’entretien. En cas de fortes demandes, le service pourrait être réintroduit sans problèmes. La ligne de la vallée de Joux, par son écartement identique au reste du réseau national, ne poserait pas de problèmes à la réintroduction du service. Concernant la ligne entre Orbe et Chavornay, la majorité des wagons sont à destination des usines Nestlé[30]. Un complément non-négligeable est effectué en gare d’Orbe-Industrie par le chargement de déchets ainsi que de bois. Cette ligne représentait 95% du transport effectué par l’entreprise et ne cesse d’augmenter chaque année entre Chavornay et la gare de Orbe-Industrie. Passé cette gare, seul le transport passager est effectué.
↑Société des Usines de l'Orbe SA, Usines de l'Orbe 100ans, 1894-1994 (Brochure célébrant le centenaire de l'entreprise), Société des Usines de l'Orbe SA, , 34 p., p. 20
Rapport annuel 2011, Communauté tarifaire vaudoise Mobilis, 14 p. (lire en ligne)
Rapport de gestion 2013, TRAVYS, 29 p. (lire en ligne)
Jean-Louis Rochaix, Sébastien Jarne, Gérald Hadorn, Michel Grandguillaume, Michel Dehanne et Anette Rochaix, Chemins de fer privés vaudois 2000 - 2009 : 10 ans de modernisation, Belmont, La Raillère, , 420 p. (ISBN978-2-88125-012-5), p. 231-240